▪ C’est l’été ! Le soleil est apparu, éclairant l’humanité, laissant couler sa chaleur bienfaisante comme des milliards d’euros injectés dans le système financier, faisant éclore les cours boursiers à mesure que les taux négatifs s’étendaient jusqu’à l’horizon…
… Comment ? Je confonds ?
Pas du tout, cher lecteur, pas du tout. J’ai noté scientifiquement, suite à une rigoureuse étude de mon doigt mouillé, qu’à Paris, la température extérieure a pris plusieurs degrés jeudi dès l’instant où Mario Draghi a prononcé les mots magiques : "baisse des taux, LTRO".
Et depuis, le thermomètre ne fait que grimper.
▪ "L’argent est désormais gratuit, offert en quantité illimitée et pour ce qui s’apparente à l’éternité", expliquait Philippe Béchade dans La Bourse au Quotidien.
La question est — et reste — à quoi ça sert ? A part faire bronzer les bonus des insiders… quel est l’effet de toutes ces mesures sur l’économie réelle et sur les finances des citoyens comme vous et moi ?
"Mario Draghi a réfuté l’argument selon lequel des taux quasi nuls appauvrissent ceux qui mettent de l’argent de côté", continue Philippe Béchade. "En réalité, comprenez bien que vous n’obtenez plus aucun rendement pour votre participation au financement des Etats en difficulté (pour avoir participé au sauvetage des banques), ce qui dans une configuration classique justifierait au contraire une rémunération plus élevée".
"Mario Draghi explique plutôt que vous vous y retrouverez en ayant la capacité de vous endetter moins cher : ce que vous ne toucherez pas sous forme de revenu obligataire, vous le récupérerez sur les économies réalisées lors de votre crédit ! Pas bête, hein ?"
"Mais si les salariés gagnaient correctement leur vie, auraient-ils besoin de s’endetter et de remettre leur vie entre les mains des banques ? Et les retraités (ou presque retraités) vont-ils s’endetter davantage à l’approche de leur fin de vie ? Les banques vont-elles prêter davantage à de nouveaux entrants sur le marché du travail avec des salaires de plus en plus faibles et des prix immobiliers qui flambent beaucoup plus vite que les PIB ne croissent ?"
"Ce sont évidemment les banques qui vont bénéficier de conditions de financement plus favorables pour mener leurs stratégies sur les marchés, avec de surcroît la promesse de taux nuls jusqu’en décembre 2016".
Des mesures par les banques, pour les banques… et rien qui ne change en réalité. L’été sera long…
▪ Tout de même, il y a des choses à faire dans les conditions de marché actuelles. "Si on ne peut pas les battre, rejoignons-les", dit un proverbe anglophone — et c’est exactement ce que fait Mathieu Lebrun : utiliser les techniques des professionnels pour exploiter la situation à votre avantage.
C’est ainsi que Mathieu — et les lecteurs qui suivent ses conseils — ont profité de la vague d’euphorie de jeudi pour engranger un gain de 111% en quelques heures, grâce à un trade CFD (très) bien mené.
D’autres opportunités tout aussi intéressantes ne manqueront pas de se présenter dans les jours qui viennent : ne les manquez pas !
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora