▪ C’est le printemps. Il fait 29°C à Washington. New York frôle des records historiques en matière de températures. Le réchauffement climatique fait son grand retour.
Les parterres sont en pleine floraison. Les fleurs de cerisier jonchent le sol. Le gazon n’attend que d’être tondu.
Tout bourgeonne. Si l’on en croit les médias, l’emploi se remet… les dépenses de consommation reprennent… l’industrie aussi — bref, tout.
Tout le monde pense que la reprise est aussi florissante qu’avril. Selon Obama, "un tournant a été franchi". Larry Summers pense que l’économie est en route vers la Lune.
Notre vieux drapeau d’"Alerte au Krach" flotte-t-il toujours ? Nous l’espérons. Parce que quand tout le monde pense la même chose, c’est que personne ne pense vraiment.
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Et lorsqu’on commence à réfléchir, on se pose quelques questions…
… Qu’est-il arrivé au désendettement ? Qu’est-il arrivé à toutes ces erreurs commises durant l’ère de la bulle ?
… Qu’est-il arrivé à toutes les dettes que les consommateurs avaient sur le dos ?
… Qu’est-il arrivé à la Grande Correction — ne reste-t-il plus rien à corriger ?
Rappelez-vous : la Grande Correction semblait avoir pour but de rééquilibrer un certain nombre de choses. Il y avait d’abord les économies des Etats-Unis et de la Chine. Les Etats-Unis devaient corriger leur trop grande dépendance aux dépenses de consommation et à la dette. La Chine devait corriger sa trop grande dépendance à l’exportation de marchandises vers les Etats-Unis.
Bien entendu, un certain nombre d’autres choses devaient être corrigées aussi :
… Comme la gigantesque expansion de crédit entre 1946 et 2007… durant laquelle la dette américaine est passée à de 150% du PIB à plus de 370%.
… Et le système monétaire bidon post-1971, dans lequel les réserves d’une Banque centrale servent de reconnaissance de dettes aux autres banques centrales. Dans le cas de l’Europe, personne ne sait vraiment qui est censé payer ces reconnaissances de dettes. Aux Etats-Unis, tout le monde sait qui est censé payer… et tout le monde sait qu’il en est incapable. Il n’a pas autant d’argent. Même si on liquidait tous ses actifs et tous les actifs de ses citoyens, l’Oncle Sam serait encore dans le rouge de 50 000 milliards de dollars.
… Il y a la Bourse, aussi. Nous sommes encore en mode rebond, après la grande chute entre 2007 et mars 2009.
A court terme, notre chercheur en chef — Charles Delvalle, qui garde un oeil sur nos investissements, dans notre bureau familial — est haussier :
"La tendance intermédiaire pour le Dow Jones est toujours à la hausse. Cette tendance a été confirmée après que le Dow a dépassé son sommet du 19 janvier. Nous pourrions assister à un recul de cette tendance, et l’on reviendrait tester les plus hauts de janvier. Tant que le Dow réussit à rester au-delà de ce seuil, nous pourrions le voir tenter les 11 000 dès [cette] semaine".
Mais si cette Grande Correction est aussi grande que nous le pensons, elle effacera ce rebond… et chutera de 50% supplémentaires… avant de finalement atteindre le plancher.
▪ Et n’oubliez pas le marché haussier des obligations. Personne ne peut en être certain, mais le bon du Trésor US à 10 ans a atteint un plancher historique sous les 3% en novembre 2008, après un marché haussier qui aura duré 27 ans. Cette semaine, il est revenu au-dessus des 4% — son point le plus haut pour ce cycle. "La fête est terminée" dit le vétéran Richard Russell. Les rendements du 10 ans sont-ils de retour vers les 15% ?
Enfin, il y a l’ensemble du tableau… l’Empire anglo-saxon… fondé par les Britanniques au XVIe siècle… et poursuivi par l’ancienne colonie anglaise — l’Amérique. Le temps est-il venu de rabattre un peu le caquet des anglophones ? Peut-être.
Et vous, cher lecteur, qu’en pensez-vous ? La Grande Correction s’est-elle éteinte ? Peut-on faire la fête comme si on était en 2006 ? La Chine va-t-elle gagner encore plus d’argent en vendant encore plus de choses aux Etats-Unis ? Les Américains vont-ils s’endetter plus profondément pour les acheter ? Les prix de leurs maisons vont-ils récupérer leurs pertes de 25%/30% et continuer à grimper ? Le Dow va-t-il rejoindre les 14 000… et au-delà ? Les obligations sont-elles en hausse — même si leur offre grimpe en flèche ? Et qu’en est-il de l’empire ? De nouvelles gloires l’attendent-elles ?
Nous n’en savons rien. Nous nous contentons d’observer… d’attendre… et de nous poser des questions…
… comme tout le monde.