Le bitcoin a-t-il été assassiné par les autorités financières internationales ? C’est selon moi une explication plausible de l’écroulement récent des cryptomonnaies.
Pourquoi les autorités financières voudraient-elles éliminer le bitcoin ?
Les cryptomonnaies ont apporté la preuve qu’il existe un appétit du grand public non seulement pour un système de paiement électronique, mais aussi pour des actifs numériques. Les banquiers centraux et les élites financières ont compris que le bitcoin pourrait se mettre en travers du chemin du nouvel ordre financier mondial qu’ils cherchent à nous imposer.
Leur objectif est d’obtenir le contrôle politique total sur la vie et les choix des milliards d’individus qui peuplent cette planète, au travers d’un nouveau système monétaire entièrement virtuel et totalement centralisé. Ils avancent leurs pions en ce moment même pour établir ce nouvel ordre financier.
Le premier coup de poignard d’une attaque coordonnée porté par la Banque d’Angleterre
Une attaque coordonnée contre les cryptomonnaies s’est déroulée entre le 13 et le 15 novembre. En l’espace de seulement trois jours, le bitcoin a enfoncé brutalement son niveau de support majeur à 6 630 $, pour ensuite s’effondrer jusqu’à 5 508 $ où il s’est brièvement stabilisé, avant de reprendre sa décente aux enferres.
Que s’est-il passé ? Et à quoi faut-il s’attendre par la suite ?
Le premier coup contre le bitcoin a été asséné par la banque centrale anglaise au travers de son blog, Bank Underground. D’après l’article publié par John Lewis, qui travaille au sein du club de recherche économique de la Banque d’Angleterre, le bitcoin souffre de sept défauts structurels qui lui seront fatals.
Parmi ces défauts structurels, le chercheur pointe du doigt le fait que 97% des bitcoins sont détenus par moins de 4% des utilisateurs, limitant la liquidité du bitcoin et donc sa viabilité en tant que système de paiement.
En voici un autre : Bitcoin ne peut gérer que sept transactions à la seconde, quand Visa est capable d’en gérer 24 000 par seconde.
Et un dernier : les innovateurs qui construisent des solutions sur les fondations posées par la technologie Bitcoin vont, par définition, permettre de l’améliorer et à terme de le remplacer. L’obsolescence du bitcoin et un jour sa destruction pure et simple est donc la conséquence inévitable de son propre succès.
Le FMI plaide pour la création d’une nouvelle monnaie numérique
Christine Lagarde, présidente du FMI, a déclaré le 14 novembre dernier à Singapour que les banques centrales devraient créer leurs propres monnaies numériques et jouer un rôle majeur dans le fonctionnement des systèmes de paiements internationaux, y compris en ce qui concerne le règlement des transactions. Elle souhaite qu’un tel système soit conçu dans le cadre de partenariats public/privé entre les banques commerciales et les banques centrales.
Cependant, l’élément important à retenir est que Christine Lagarde a exprimé publiquement l’idée que les banques centrales, et non le secteur privé, devraient créer et gérer elles-mêmes des monnaies numériques. Le contrôle n’est possible que dans le cadre d’un système centralisé. La décentralisation nous en protège.
Le bitcoin est un monstre à combattre, selon Benoit Coeuré
Le bitcoin était une idée ingénieuse, mais ce n’était pas pour autant une bonne idée de le créer. Pire que cela, il s’agit d’un “monstre” engendrée par la crise financière de 2009. C’est ce que pense Benoît Cœuré, membre du comité exécutif de la Banque centrale européenne.
Benoît Cœuré a cité les propos d’Agustín Carstens, directeur de la Banque des règlements internationaux, qui décrit le bitcoin comme étant « la combinaison d’une bulle, d’une chaine de Ponzi, et d’un désastre environnemental ».
Dans son discours, Benoît Cœuré a également appelé à mener des recherches plus avancées concernant le sujet de la création d’une monnaie numérique émise par les banques centrales, tout en admettant qu’il faudrait au minimum 10 ans avant de réaliser un tel projet.
Pourquoi avoir mené une telle attaque coordonnée contre le bitcoin à ce moment précis ? Parce qu’il représente une menace pour les autorités ? Parce qu’il est particulièrement vulnérable à une perte de confiance du grand public ? Ou parce qu’il s’agissait d’une opportunité parfaite ?
Chacune de ces réponses contient une part de vérité, mais plus particulièrement la troisième. Il est exact de dire que le bitcoin a été conçu comme une réponse à la crise financière de 2009. Il s’agit d’une réponse parfaitement rationnelle à un système géré par des élites financières qui vous empêchent de disposer librement de votre argent, qui détruisent par l’inflation le pouvoir d’achat de votre épargne, et créent un enchaînement de bulles suivies de krachs qui déstabilisent en profondeur la société ainsi que nos systèmes politiques et économiques.
Qui n’aurait pas envie d’avoir la liberté de retirer son argent d’un tel système ?
L’idée que les cryptomonnaies pourraient permettre de créer un système de paiement et une classe d’actifs entièrement décentralisés et garantis par la blockchain ressemble à une utopie libertarienne, un paradis pour tous ceux qui croient en la nécessité de restaurer une monnaie saine et honnête.
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Tout système décentralisé est une menace pour les étatistes
Le problème, c’est qu’à la minute où un tel système décentralisé devient une menace sérieuse pour le système monétaire contrôlé par les banques centrales, il est inévitable que les Etats souverains et les banques centrales fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour le détruire. C’est exactement ce à quoi nous avons commencé à assister.
Le bitcoin est-il vulnérable à une perte de confiance du grand public ? Une très large part de la population ne comprend toujours pas ce qu’est le bitcoin. L’intérêt qu’il a suscité l’année dernière était purement spéculatif.
Les gens ne se sont pas intéressés au bitcoin en tant que nouvelle technologie disruptive, ou en tant que système de paiement alternatif. Ils essayaient simplement de gagner de l’argent rapidement et sans effort. Soit dit en passant, pour réaliser une plus-value de cette façon, cela implique à terme de revendre vos bitcoins contre une monnaie fiduciaire telle que le dollar, l’euro, le yen ou la livre.
Il ne reste que la dernière hypothèse. L’attaque contre les cryptomonnaies décentralisées est intervenue à un moment où la tendance du marché était déjà à la baisse. Elle intervient également au moment précis où les banques centrales sont prêtes à défendre l’idée de la création d’une monnaie numérique officielle. Les banques centrales cherchent à capitaliser sur la popularité des cryptomonnaies afin d’avancer vers leurs propres objectifs. Quels sont ces objectifs ?
C’est ce que nous verrons demain.
2 commentaires
JIM RICKARDS ET PHILLIPPE BECHADE ONT PEUT ETRE RAISON EN EXPLIQUANT QU’AUCUNE CRYPTO NE VAUDRA CHERE …
CAR EN EFFET :
1/ LE MINING N’EST PAS ENERGETIQUEMENT NI ECOLOGIQUEMENT SOUTENABLE
2/ NI MEME ECONOMIQUEMENT EN DESSOUS D’UN CERTAIN SEUIL DE PRIX
3/ LA TECHNOLOGIE BLOCKCHAIN EST ACCESSIBLE A TOUS DONC N’IMPORTE QUI ET SURTOUT TOUTES LES INSTITUTIONS SENSES ETRE CONCURENCE PAR BITCOIN EMETTRONT CHACUN LEUR CRYPTO
4/ LES CRYPTOS ETANT TROP RECENTES ET VOLATILES CE NE SONT PAS ENCORE DES MONNAIES
POURQUOI INVESTIR HORS OBJETCTIF PUREMENT SPECULATIF? SI L’ON PEUT ENCORE ACHETER DES MATIERES PRECIEUSES ET DES MONNAIES REFUGES
DEFENDRE SANS RESERVE LES CRYPTOS EST DANGEREUX ET DOGMATIQUE … ELLES SONT EN REVANCHE UNE OPPORTUNITE HISTORIQUE POUR DE VRAIS TRADERS QUI PEUVENT ETRE LIBRES COMME JAMAIS SUR CE MARCHE ENCORE DEREGULE AUX POTENTIALITE ENCORE INFINI MAIS
JUSQU A QUAND ? C’EST LA OU CES ATTAQUES S’EXPLIQUENT …
Il existe une crypto-monnaie qui sera échangeable contre de l’or physique à partir de juillet 2019. Elle porte le nom de Karatgold Coin et son sigle est KBC (voir le site coinmarketcap). Actuellement son prix est extrêmement bas, il faut en profiter dès maintenant.