** Oh là ! Que voyons-nous en première page ou presque du site LesEchos.fr ?
"Signaux contradictoires sur la solidité de la reprise"
C’est le cas de le dire : l’INSEE a en effet publié la semaine dernière les chiffres des prévisions d’investissement des industriels français… et ils sont en baisse : -21% pour le secteur industriel dans son ensemble… et jusqu’à -23% pour le secteur manufacturier.
Pour l’instant, nous explique le journal "après des mois de déstockage, les entreprises n’ont pas d’autre choix que de se remettre à produire, quand bien même ce serait à des niveaux plus faibles qu’avant la crise. Le secteur automobile, dopé par les plans de relance y compris dans les pays émergents, agit aussi comme un accélérateur de croissance. Trop conscients de l’importance du soutien à ce secteur, les gouvernements ne vont probablement pas retirer du jour au lendemain leurs aides".
Mais comme nous le répétons et répétons à longueur de Chronique, que se passera-t-il lorsque les aides cesseront — car elles ne sont pas éternelles ? Pas d’investissement de la part des entreprises, consommateurs épuisés, crédit qui ne donne pas mine de repartir, chômage qui grimpe… il n’y a pas de quoi pavoiser. D’autant que, comme l’explique encore Les Echos, "[…] la question des finances publiques est probablement la plus épineuse. Les Etats ont investi 2 900 milliards de dollars, soit 5,3% du PIB mondial, pour soutenir l’activité".
"[Le] résultat est l’envolée de l’endettement public. Si certains pays, comme la Chine, ont de la marge en la matière, ce n’est le cas d’aucun des grands pays développés. Plus dur sera l’ajustement. Pour Pierre Cailleteau, ‘cela va rendre encore plus indispensables les réformes que les pays développés repoussent depuis vingt ans, comme celle des retraites’."
Vraiment, il y a de quoi mettre l’eau à la bouche, non ?
** La rentrée sera donc explosive, comme nous le disait Jérôme Revillier, spécialiste du Forex, il y a quelques jours. Et Jérôme n’a pas attendu pour en tirer parti : profitant des remous qui se sont produits sur le marchés des changes en août, il a pu engranger des gains de 230 euros, 231 euros et 170 euros (en misant à chaque fois 2% d’un capital de 10 000 euros, soit 200 euros).
Les choses vont sans doute aller en s’accélérant à partir de septembre : ne manquez pas les prochains conseils de Jérôme ! Vous verrez que le Forex est bien plus simples — et plus profitable — que vous le pensez : il suffit d’avoir un bon guide…
** Les marchés actions, quant à eux, ont connu une fin de semaine en ordre dispersé. Le CAC 40 et les places européennes ont terminé dans le vert par la grâce de bonnes statistiques : amélioration du sentiment économique dans la Zone euro, à 80,6 contre 78 attendus, et révision à la hausse du PIB britannique au deuxième trimestre (-0,7% au lieu de -0,8% initialement annoncé).
L’indice hexagonal a ainsi engrangé 1,22%, à 3 693 points, tandis que le Footsie britannique progressait de 0,81% et le DAX allemand de 0,86%.
Côté américain, on était plus mitigé. La confiance des consommateurs américains a baissé en août, si l’on en croit l’indice de l’université du Michigan : 65,7 contre 66 en juillet — pas bon signe pour la consommation… même si, justement, les dépenses de consommation ont augmenté pour le troisième mois consécutif, avec une hausse de 0,2% en juillet. Sauf que — ultime statistique du jour — les revenus des ménages, eux, stagnent.
Consommer plus avec les mêmes revenus et sans crédit… inutile d’être économiste diplômé de Harvard pour savoir que ça ne peut pas durer bien longtemps.
En tout cas, tous ces chiffres ont incité les investisseurs américains à se montrer prudents vendredi : le Dow Jones a perdu 0,38%, terminant la semaine à 9 544 points. Le Nasdaq a engrangé une très très légère hausse de 0,05% à 2 029, tandis que le S&P 500 reculait de 0,20%, à 1 029 points.
** Et enfin… un mot de l’or, qui a connu une belle journée vendredi, gagnant 7 $ au premier fixing de Londres, puis 5 $ au second — et terminant à 955,50 $ l’once. A suivre…
Françoise Garteiser,
Paris