Macron et Bayrou : les médias leur font leur fête… et rendez-vous le 2 pour la prochaine. Bonnes fêtes d’ici-là !
La séquence politique depuis la dissolution de l’Assemblée le 9 juin dernier par le président fait de plus en plus penser à une pénible agonie de la 5e République, victime des paris hasardeux, des coups de poker et des manœuvres visant à diviser les Français, par celui-là même qui est chargé de la défendre.
Au lieu de cela, il en exploite chaque ressort, les pousse jusqu’à la limite de leur résistance, et lorsque cela ne suffit pas, les fait tordre par un Conseil Constitutionnel (désormais constitué d’obligés de l’Elysée qui ne sont majoritairement pas constitutionnalistes), plus soucieux de complaire au « château » que de respecter l’esprit de nos Lois.
Avec quatre premiers ministres en douze mois (Borne, Attal, Barnier puis Bayrou), la 5e République commence à beaucoup ressembler à la 4e… ou au genre de Vaudeville politique (ou comedia del arte) que nous propose épisodiquement l’Italie, avec ses coalitions impossibles, ses unions des contraires sur fond d’ambitions personnelles (chaque protagoniste prépare déjà le prochain, sachant que le gouvernement dernièrement investi est déjà mort-né).
L’un des messages forts adressés par trois fois par les électeurs du 9 juin au 7 juillet, c’est une volonté d’être entendus, de manifester leur opposition à un processus qui fait que le peuple se sent dépossédé de tous les leviers démocratiques… mais plus profondément encore, ils ont le sentiment que s’ils remettaient la main dessus, ils ne parviendraient plus à actionner grand-chose.
Car la technostructure euro-fédéraliste – symbolisée par Ursula von der Leyen et les pantins tous dévoués à cause qu’elle vient de nommer – a confisqué le pouvoir des électeurs à son unique profit. La présidente et ceux qui lui servent d’auxiliaires et non de contrepoids, n’a plus de compte à rendre pour ses actes et ses décisions, le Parlement européen n’ayant même pas le pouvoir de censurer les oukases qu’elle enchaîne au mépris de tout processus démocratique.
Ne vient-elle pas de valider – ce 9 décembre – le versement à l’Ukraine de 4,1 nouveaux milliards d’euros (c’est Noël) que les contribuables européens paieront rubis sur l’ongle sans pouvoir s’y opposer en aucune manière.
Depuis les 1 000 premiers jours du conflit, l’UE a versé officiellement 130 Mds€, la France contribuant pour environ 20 % soit 25 Mds€ (sa cote part est d’un peu plus de 19 %), et rajoutez à ce montant, plus de 4,6 Mds€ d’aides « discrétionnaire », essentiellement sous forme de matériel militaire (canons Caesar et leurs munitions, blindés légers, matériel de communication, etc.).
Les Français en sont déjà de leur poche de près de 30 Mds€, et Ursula von der Leyen a engagé le 24 septembre dernier l’UE dans la garantie d’un « prêt » de 35 Mds€ (environ 7 Mds€ garantis par la France, qui se transformera en « don » si la Russie ne verse pas d’indemnités – ou réparations de guerre – à l’issue du conflit : la France pourrait donc finir par verser 37 à 38 Mds€ qu’elle n’a pas, et qu’elle emprunte et empruntera encore sur les marchés (qui eux, se portent à merveille, surfant les déficits et les dettes : plus il y en a en excès, plus ils se sentent pousser des ailes).
Et pour ceux qui s’inquiètent du syndrome « puits sans fond » pour nos finances de la guerre à l’Est, les autorités ukrainienne transmettent aux contribuables européens qui se sentent au mieux impuissants, et le plus souvent floués, une proposition d’une simplicité biblique : que l’UE confisque les avoirs russes qu’elle a déjà gelés à hauteur de ce qui a été prêté à Kiev (si l’Europe commet ça, de nombreux pays ne souscriront plus aux émissions de la BCE et laisseront le minimum de liquidités en dépôt en zone euro !).
Et durant les 1 000 jours de la guerre russo-ukrainienne, les « Français » – aujourd’hui sinistrés – de Mayotte n’ont pas vu l’ombre d’un budget d’endiguement, ou de mise en sécurité sanitaire et physique des migrants illégaux, fuyant la République islamique des Comores, en espérant une prise en charge humanitaire par le généreux pays des droits de l’Homme… si généreux avec les Ukrainiens, et si dédaigneux de ses propres concitoyens.
Des Français d’outre-mer certes, et des Français citoyens de plein droit de l’UE, abandonnés depuis de longues années à leur triste sort par la métropole et l’Europe de Von der Leyen, confrontés à un inexorable raz de marée migratoire et à la mise en place des conditions d’un désastre humain inexorable – à une échelle inimaginable pour un pays développé tel que le nôtre – en cas de cyclone.
Le président s’est rendu à Mayotte, s’est énervé, s’est emporté face aux critiques des « locaux », puis s’est rendu à Djibouti pour rendre visite à nos troupes stationnées là-bas (respectant une tradition républicaine autour de Noël) puis en Ethiopie, pour l’inauguration de l’ancien Palais de l’empereur Haïlé Sélassié, rénové grâce à une contribution française de 25 M€ (une fois encore, de l’argent qui n’existe pas pour nos territoires d’outre-mer, car dans ce cas la France n’a plus les moyens).
Mais de tout ceci, la presse a surtout retenu l’accès de colère présidentiel à Mayotte, et le journal Le Monde a commencé à dézinguer l’hôte de l’Elysée avec la publication d’anecdotes assez triviales concernant les échanges de noms d’oiseaux entre l’Elysée et Matignon (surnommé la « cage aux folles » lorsque Gabriel Attal était premier ministre), puis des propos racistes tenus par Macron au sujet de Mayotte : il plaisantait sur les « kwassa-kwassa » (embarcations de fortune empruntés par les migrants illégaux), puis la présence de trop de « Mamadou ».
Il n’y a plus un jour sans que Le Monde ne publie une tribune assassine ou ne relate des propos qui écornent l’image présidentielle… sans oublier les « indiscrétions » : « Le président est seul, il n’écoute plus personne, il n’a plus de cap, il est plus focus sur son duel avec distance avec Poutine que sur les difficultés de ses propres concitoyens, etc. ».
Oui, il flotte non seulement comme une odeur de fin de règne élyséen, mais aussi de fin de la 5e République – car personne ne voit comment François Bayrou qui a du mal à remplir le costume de premier ministre et à incarner la fonction – pourrait sauver le vaisseau « France » alors qu’il vient de tordre le bras au capitaine pour qu’il lui cède la barre au beau milieu de la tempête… qu’il a lui-même déclenchée avec son allié du Modem le 9 juin dernier.
Et après Macron, à quand des « révélations » du Monde sur Bayrou ? Le quotidien semble détenir sur le maire de Pau un dossier bien plus consistant que sur François Fillon, privé en son temps de course à la présidence pour des faits relativement mineurs : son maintien à Matignon pourrait être de courte durée, peut-être plus courte encore que celle de Michel Barnier que les médias ont largement soutenu (et ça n’en prend pas le chemin pour son successeur, déjà vivement critiqué).
Comme le disait Einstein : « C’est une pure folie de confier à ceux qui ont créé les problèmes le soin de les résoudre. »
Et une partie de la presse (enfin de ceux qui la possèdent) semble avoir conclu que c’était effectivement le moment de les en empêcher.
2 commentaires
Au fond, bonnes nouvelles puisqu’il faut se débarrasser de cette « élite » qui a failli.
Ce sera la BEYROUSINA, qui assurera la fin d’un cycle de TYTLER pour la France…