Le cas de l’Italie montre que le créditisme a encore de beaux jours devant lui et que les escroqueries des banquiers centraux sont loin d’être démasquées.
Tout va très bien.
Les taux montent sans faire vaciller les actions.
Le pétrole a dépassé 80 $ le baril et c’est une bonne nouvelle car cela va ranimer l’inflation, cet impôt transparent.
L’Italie ne fait peur à personne.
La France augmente les droits de mutation (il ne s’écoule pas un mois dans notre beau pays sans augmentation d’un impôt ou d’une taxe, c’est signe que le gouvernement oeuvre pour notre bien).
Concernant l’Italie, un lecteur avisé m’écrit à juste titre :
« D’après ce que j’ai lu, la nouvelle coalition italienne n’a en réalité jamais parlé de faire défaut sur les créanciers privés (ce qui aurait effectivement justifié une explosion des taux bien plus importante), mais uniquement de demander une annulation de la dette déjà rachetée/monétisée par la BCE (Ron Paul avait demandé la même chose aux Etats-Unis vis-à-vis de la Fed quand il était encore au parlement), ce qui explique une réaction aussi faible du marché. »
C’est vrai, tous ces titres sont déjà gentiment parqués dans les mémoires informatiques de la Banque centrale européenne. Mario Draghi n’a qu’à appuyer sur la touche « Reset » ou « Delete » ou « Supp » de son clavier.
Personne ne s’en rendra compte.
Quelle est la différence entre le Zimbabwe et la Banque centrale européenne ?
La technologie, cher lecteur, et aussi, c’est vrai, un peu de jargon.
La même escroquerie mais deux styles différents
Gideon Gono, banquier central du Zimbabwe qui a conduit son pays à l’hyperinflation, imprimait de la monnaie. Il faisait partie de l’ancienne école, ce rustre. Il a fallu 28 ans pour que l’inflation devienne hyperinflation.
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En 2007, le gouvernement du Zimbabwe a déclaré l’inflation illégale ! Elle était de 66%, elle est passée à 251 150 889%.
Cela fait penser à l’édit du maximum, promulgué par l’empereur Dioclétien en 301 après Jésus-Christ, qui punissait de peine de mort toute hausse des prix de la longue liste établie par les grands planificateurs romains de l’époque. Cela n’empêcha pas le denier de l’époque de mourir d’hyperinflation.
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La Banque centrale européenne est bien plus subtile. Elle appartient à la nouvelle école des escrocs en col blanc et costume rayé façon City. Finie la planche à billets vulgaire. Nous sommes dans le zéro papier.
La BCE n’imprime pas de monnaie. Elle crée du crédit. Elle pratique des OMT (outright monetary transactions), des SMP (securities market program). Elle a créé le SEBC (système européen de banques centrales), l’Eurosystem et Target2 (Trans-European Automated Real-time Gross settlement Express Transfer system). Vous voyez que c’est complètement différent.
Notons aussi que la BCE a inscrit dans ses statuts un objectif de 2% d’inflation.
« La Banque centrale européenne (BCE) est la principale institution monétaire de l’Union européenne. […] Le principal objectif de la BCE est de maintenir la stabilité des prix, et l’inflation annuelle ‘au-dessous, mais à un niveau proche, de 2%, sur le moyen terme’« .
Oui, cher lecteur, c’est écrit : un impôt inflation de 2% par an.
L’avantage de toute cette nouvelle technologie, c’est que pas un billet ne circule. D’ailleurs le cash, c’est très mal : il n’y a que les terroristes, les trafiquants, les fraudeurs et les Allemands qui veulent l’utiliser. Le crédit que crée la Banque centrale européenne est pour ses amis (les banques et les gouvernements).
Comme tout le monde (sauf quelques Allemands grincheux et psychorigides) trouve cela parfaitement normal, le créditisme a encore de beaux jours devant lui.
Contemplez les 28 ans de l’histoire monétaire inflationniste du Zimbabwe. La BCE devrait arriver à tenir beaucoup plus longtemps avec cet enfumage technocratique. Toutefois cette escroquerie aura une fin et le créditisme s’effondrera un jour, comme le système de Law.
Vous avez le temps de vous organiser.
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