▪ La divergence entre l’inflation ressentie par les consommateurs et celle des statistiques officielles s’accentue. Pendant que les premiers n’arrêtent pas de dire que tout est devenu plus cher, les statistiques officielles publient un indice des prix à la consommation (IPC) qui montre une forte stabilité des prix (1,8% pour la Zone euro en février). Qui a raison ?
Il y a des erreurs des deux côtés et la véritable progression de l’inflation pourrait bien se trouver entre les deux estimations. Le consommateur a probablement plus conscience de l’évolution des prix auxquels il se frotte tous les jours, par exemple en allant faire son plein d’essence ou ses courses au supermarché. Pour ces achats répétitifs, il s’aperçoit facilement que les prix ne cessent d’augmenter mais, par contre, concernant l’achat d’un écran plat qu’il ne réalise que tous les 3-4 ans, il ne remarquera pas la baisse importante du prix par rapport au dernier achat trop ancien.
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Votre patrimoine n’est pas à la hauteur de vos espérances…
Votre revenu suffit tout juste à couvrir vos dépenses — et ces dépenses grimpent…
On est en pleine crise ; les économistes prédisent que les choses vont empirer…
QUE POUVEZ-VOUS FAIRE ?
La réponse est étonnamment simple… et étonnamment efficace : tout est là…
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De leur côté, les statisticiens déterminent la hausse des prix au moyen d’un panier tenant compte de toutes les biens et services dont a besoin, en moyenne, une famille de quatre personnes. Ce que l’on peut leur reprocher, c’est qu’ils modifient continuellement leurs méthodes de calcul.
L’institut Shadow Government Statistics a démontré que si on calculait l’augmentation des prix à la consommation avec la méthode qui était appliquée jusqu’aux années 1980, l’inflation actuelle serait de près de 10% (ligne bleue du graphe ci-dessus). Au lieu de cela, le ministère du Travail américain publie un taux d’inflation annuel de 1,6%.
Le sophisme du core rate
Le core rate, qui s’établit actuellement à 1,9%, est l’indice le plus utilisé pour mesurer l’augmentation moyenne du coût de la vie aux Etats-Unis. Cette méthode exclut les prix trop volatils de la nourriture et de l’énergie, sur lesquels la Fed n’a pas de prise. Mais qui sont ces consommateurs qui vivent sans utiliser l’énergie et sans nourriture ? Ce sont ces Américains qui ne mangent rien, ne boivent rien, ne se déplacent jamais en voiture ou en avion et ne chauffent ni ne refroidissent leurs maisons.
Et ce n’est pas la seule méthode douteuse utilisée par les statisticiens américains pour mesurer le taux d’inflation. Une des méthodes « modernes » est la méthode dite des « prix hédoniques » dans laquelle le progrès technologique rend automatiquement le produit moins cher par rapport au même produit de l’année précédente. Une autre de ces méthodes consiste à remplacer, dans le panier de la ménagère, des produits devenus chers par d’autres produits similaires dont les prix ont baissé.
Conclusion : Le vrai test de la politique menée par la Fed viendra quand les risques d’inflation apparaîtront plus clairement. Comment les banques centrales pourraient-elles augmenter les taux d’intérêt alors que tous les pays sont surendettés ?
[Le saviez-vous ? Avec une inflation officielle à 2%, un taux d’imposition sur les revenus à 41% et une taxation CSG-CRDS à 15,5%, il vous faut un rendement annuel de 4,6% rien que pour ne pas perdre d’argent. Et si on rajoute à cette imposition ne serait-ce que 0,5% d’ISF, le rendement nécessaire passe à 5,7%. Comment faire pour l’atteindre ? Tout est là…]
1 commentaire
Comment fait on pour mettre dans le même sac des produits dont la consommation est journalière et d’autres dont la consommation est pluriannuelle?