▪ Nous continuons notre série sur la classe moyenne — qui a été frappée bien plus durement que quiconque le réalise.
Si vous faites partie de la classe moyenne, vous êtes comme les soldats de Custer à la bataille de Little Big Horn : ils étaient dans une situation bien plus dangereuse qu’ils le pensaient…
Notre conseil : sortez pendant qu’il en est encore temps.
Il était confortable de faire partie de la classe moyenne durant les années d’après-guerre. Logement, emploi, voitures, télévisions… tout ça était accessible.
Mais depuis trois décennies environ… être dans la classe moyenne n’a rien rapporté. Récemment, c’est devenu désastreux — encore plus désastreux même que ce que nous imaginions.
Voici une chose que nous avons mis du temps à réaliser. Pendant de nombreuses années, les critiques se sont plaint de la manière dont les autorités américaines mesuraient l’inflation des prix à la consommation. Selon ces critiques, les autorités la sous-estimaient.
Nous pensions que les critiques avaient probablement raison, mais nous n’avons pas vu les implications assez rapidement. C’était juste une question technique, pensions-nous. Certes, les autorités trichaient de manière à maintenir au plancher les ajustements à opérer sur les allocations retraite, santé, etc. Mais ça ne semblait pas une si grosse affaire.
Nous avons changé d’avis. Parce qu’au cours de la période de 20 ans qui s’est écoulée depuis qu’ils ont commencé à trafiquer les chiffres, la différence cumulée est gigantesque.
▪ La vérité derrière les statistiques officielles
Les sites Chapwood Finances et Shadowstats (de John Williams) ont tous deux examiné l’inflation des prix à la consommation de manière claire et directe — sans tout tordre et fausser. Ils suivent simplement le prix des mêmes choses au cours du temps.
Qu’ont-ils découvert ? Que le taux d’inflation US se monte à cinq fois environ ce qu’affirment les autorités. Les prix à la consommation grimpent d’environ 10% par an actuellement.
Réfléchissez au fait que ce petit tour de passe-passe dure depuis 20 ans au moins. Vous voyez maintenant que notre compréhension de ce qui s’est passé au cours des deux dernières décennies est en grande partie illusoire.
Au lieu de stagner… les salaires de la plupart des gens — y compris les diplômés — chutent à pic depuis au moins deux décennies.
Des milliers de milliards de dollars d’investissements — dans les actions et l’immobilier — que les gens pensaient profitables ont en fait perdu de l’argent sur une base ajustée à l’inflation.
Les obligations — dans lesquelles les gens plaçaient leur argent précisément pour le mettre à l’abri — perdent en réalité de la valeur réelle au rythme de 10% environ par an. Investissez dans les obligations aujourd’hui et, sauf changement radical des conditions économiques, votre argent aura été divisé par deux d’ici quelques années.
La pauvre classe moyenne a payé des prix bien plus élevés… tandis que ses revenus et ses actifs ont chuté !
2 commentaires
« Si vous faites partie de la classe moyenne,… Notre conseil : sortez pendant qu’il en est encore temps… »
Ah oui, je veux bien mais elle est ou la sortie ? Et puis sortir par ou ? Si c’est par le bas je ne vois pas grand intérêt !
Et la France ? Depuis le début de l’année 2012, l’INSEE, à l’évidence, trafique ses statistiques en prétendant que la croissance du PIB est par exemple de 0,1 % (je crois pour le deuxième trimestre 2012), ce qui ne veut strictement rien dire ! Pour l’inflation, les trucages également évidents de la base de calcul font ressortir pour 2012 une inflation molle inférieure à 2 %. Qui croire puisqu’il n’existe aucun organisme indépendant capable de calculer l’inflation à son juste taux ? Juste un exemple : avant la mise en place de l’euro comme monnaie physique, un petit café noir valait 1 franc cinquante, une baguette de pain valait un peu moins de 1 franc. Aujourd’hui un petit noir vaut au moins 2 euros et une baguette un peu plus de 1 euro. Je n’ai pas besoin de calculette pour obtenir l’effet de l’inflation déguisée pour ces deux produits qu’on peut considérer comme de consommation courante : pour le café, 6,5 fois, et pour la baguette de pain 7 fois. On se trouve donc dans le même ordre de grandeur que les 10 % par an évoqués dans cet article pour les USA et loin des 2 % clamés par l’INSEE