Selon les paroles de Joe Biden, le gouvernement, c’est les citoyens – mais ses actes (plan de relance en tête) démontrent au contraire que ce sont les élites qui gouvernent, à leur propre avantage.
« Il n’y aura pas toujours à la barre des hommes d’Etat éclairés. »
– James Madison
« Nous devons nous rappeler », dit Joe Biden, « que le gouvernement n’est pas une quelconque force étrangère dans une lointaine capitale. Non, c’est nous tous. Nous tous. »
Nous ne nous souvenons pas avoir pris la moindre décision pour le gouvernement… ni avoir la moindre influence sur aucune décision prise par le gouvernement. Personne ne nous a demandé notre avis, et notre vote n’a eu aucune conséquence. Apparemment « nous tous » ne nous inclut pas.
Les décisions sont plutôt prises par d’autres – des lobbyistes, des aides législatifs, des bureaucrates, des charlatans et des compères. Ce sont eux, par exemple, qui ont rédigé les 600 pages du dernier « Plan de secours américain ».
Comment pourrait-on attendre d’eux qu’ils négligent de secourir les gens qui comptent le plus à leurs yeux – eux-mêmes ?
Chaque sou de ces 1 900 Mds$ ira dans la poche de quelqu’un. Les contribuables ordinaires en recevront une partie… mais aussi les chercheurs de la Fondation nationale des sciences, les artistes du Fonds national des arts… les gens qui s’occupent des problèmes écologiques dans les zones pauvres… ceux qui gèrent Amtrak… et ainsi de suite.
Un milliard par ici, un milliard par là… et bientôt, on a pris soin de la majeure partie de ceux qui comptent pour le gouvernement. En dépit de toutes les piécettes jetées à la foule misérable, le vrai argent continue d’aller aux initiés.
Dans le plan de relance de Biden, par exemple, 520 Mds$ vont aux 90% du public éligible. Le reste – 1 500 Mds$ – est partagé entre ceux qui ont de bons lobbyistes.
« Nous tous » ? De loin pas.
Et voici, cher lecteur, ce qu’il faut retenir.
Richesse et privilèges
Le gouvernement a un – et un seul – objectif principal : aider les élites à conserver leur richesse et leurs privilèges. Tous les autres sont des pions… des statistiques… ou des idiots utiles. Heureusement pour les autorités, il y en a des millions.
Et en cette Bulle époque, les Américains sont prêts à croire qu’ils peuvent tous vivre aux dépens de quelqu’un d’autre.
Quelque 70% de la population américaine approuverait la dernière tournée générale d’allocations – ne réalisant peut-être pas que cet argent doit bien venir de quelque part… leurs poches, le plus souvent.
Il n’y a pas d’autre source. Même l’argent de la planche à billets doit être comptabilisé à un moment ou à un autre. Ce que le gouvernement donne, en d’autres mots, il doit aussi le prendre… et en quantité plus importante (afin que ceux qui le contrôlent puissent se tailler une belle marge).
Cela ne veut pas dire qu’un gouvernement ne peut pas avoir de fonctions utiles. Mais tout ce qu’il fait, à tout instant, est subordonné à son rôle principal : faire en sorte que les riches et les puissants continuent à devenir plus riches et plus puissants.
Tel est le secret pour comprendre les 20 dernières années. Les autorités ont fait des idioties…
Mais elles n’étaient pas idiotes « pour nous tous ». Seulement pour la majorité des citoyens.