La chute de GoPro nous rappelle que le marché fait bien son travail de sélection, lorsqu’on le laisse faire.
Les caméras d’action de GoPro ne figuraient pas en bonne place sous les sapins de Noël cette année et la sanction a été brutale.
Le chiffre d’affaires stagne (si tout va bien), les bénéfices s’écroulent, la société pratiquant d’importantes remises pour vendre. GoPro se retire des drones.
Hier en séance, le cours s’effondrait de 30% avant de se ressaisir pour finalement clôturer à -13% sur rumeur d’une possible mise en vente.
Les marchés financiers ne sont pas totalement anesthésiés par les manipulations des banques centrales et certaines valeurs cotées réagissent encore à la logique classique.
Selon cette logique, le cours d’une entreprise reflète une spéculation sur ses bénéfices futurs.
Nul doute qu’en France, l’Etat-nounou inonderait GoPro d’argent des contribuables et envisagerait déjà un plan de sauvetage afin de préserver un « fleuron économique ».
L’IREF a examiné la composition de l’indice national CAC 40. Notre indice boursier national présente la particularité, par rapport aux autres, d’avoir de vieilles entreprises.
« L’indice est aussi le reflet de l’interventionnisme politique. Les politiques aiment l’industrie, aiment les grands groupes et, en France, ont le pouvoir de modifier le destin des entreprises, qu’elles soient publiques ou privées. Ils ne s’en sont pas privés. »
Le CAC 40, symbole du vieillissement des entreprises françaises, IREF
Cette étude nous rappelle que la plus jeune société cotée est née en 1973, témoignant de la difficulté de nos entreprises à atteindre une taille critique.
L’IREF poursuit impitoyablement :
« Le goût des politiques de cartellisation a incité à des regroupements toujours plus importants des entreprises du secteur, souvent piloté par les services de l’Etat. Résultat, la France est réputée pour avoir un réseau de moyennes entreprises assez peu étoffé à l’inverse de l’Allemagne. Cette attention particulière de l’Etat n’a cependant pas empêché de précipiter nombre de ‘fleurons’ publics loin des sommets du CAC, tels Thomson, Alstom ou EDF. »
Cet argent public (celui des contribuables) a été détourné d’autres projets qui auraient peut-être connu un vrai succès.
Certes, les marchés américains sont loin d’être parfaits et la « main invisible » y est souvent écrasée par le rouleau compresseur de l’argent factice.
Mon collègue britannique Tim Price notait ainsi qu’en 2017, les cours de Facebook, Amazon et Netflix avaient progressé de 50% sans que cela soit justifié par l’évolution de leurs bénéfices.
En réalité, ce sont les FAANGS (Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google) qui sont à l’origine de la performance de l’indice Standard & Poors 500 en 2017. Les capitalisations de ces entreprises sont telles que leur progression a masqué la chute de celle des 496 entreprises restantes !
En général, les grands écarts excessifs se terminent douloureusement…
Il ne serait pas très avisé aujourd’hui d’avoir beaucoup d’argent investi dans ces cinq valeurs.
L’évolution de la capitalisation des 496 autres entreprises de l’indice nous indique que les investisseurs pensent que leurs bénéfices vont chuter.
Voici une histoire un peu différente de celles qui occupent la Une de nos journaux financiers depuis le début de l’année.
Quant à nous investisseurs français, le financement participatif nous donne désormais l’occasion – à l’abri des manipulations étatiques ou des excès de marché – de débusquer de jeunes entreprises capables de fabriquer de la vraie croissance rentable et de récompenser leurs actionnaires.
*** URGENT *** Prolongation exceptionnelle +1 400% en ligne de mire: nouvelle chance de vous positionner Cette valeur est inconnue de 99% des investisseurs français… elle n’est pas cotée au CAC 40… les investisseurs institutionnels ne peuvent pas y toucher directement… mais vous pouvez la mettre en portefeuille dès aujourd’hui : il suffit de cliquer ici. Attention, la clôture des candidatures, initialement prévue le 21 décembre 2017, a été repoussée au 31 janvier 2018 : profitez-en sans attendre. |
1 commentaire
Ces graphiques illustrent à la perfection l’intérêt de la gestion indicielle, sur cette période de temps un investisseur qui n’aurait pas eu la chance ou la bonne idée de sélectionner l’une de ces 4 valeurs (sur 500…) aurait eu de grandes chances de perdre de l’argent en moyenne alors que nous sommes dans un bull market…
Par contre concernant la valorisation par rapport aux bénéfices, cette logique a ces limites. D’une part comme l’explique Peter Thiel les entreprises technologiques ont souvent le potentiel de créer un monopole naturel si elles réussissent à atteindre une taille critique, ce qui implique d’investir massivement et rapidement au départ. Ce qu’évalue le marché c’est donc la rentabilité à terme de ces entreprises.
De plus si une entreprise est valorisée 200 fois ces bénéfices mais que son bénéfice représente 0,1% du chiffre d’affaires, il suffit de passer à un taux de marge net de 1% du chiffre d’affaires pour revenir à un PER dans la moyenne. C’est pourquoi les tests statistiques montrent que les meilleurs ratios de valorisation résident davantage dans le PSR (par rapport au CA) et le PCR (par rapport au cash flow).
Cela dit même selon ces critères on est d’accord que c’est une bulle.