▪ Après la débâcle de mardi et la reprise mercredi, les métaux précieux sont à nouveau stables. Bien entendu, la courte correction a été de pair avec la complainte habituelle : il y a une « bulle » sur le marché de l’or. Même ici, sur notre propre terrain, nous avons dû répondre à des questions sur le sujet…
« Si vous lisez que l’or n’a jamais été plus cher qu’aujourd’hui, n’en croyez rien, » conseille notre ami Frank Holmes… et ce n’est pas trop tôt. « Oui, l’or a atteint un sommet en termes nominaux, mais le prix est plus de 30% inférieur au pic atteint en 1980 à 2 400 $ l’once, si l’on tient compte de l’inflation. »
Et selon nous, ce n’est qu’un début.
« L’or va bientôt devenir plus intéressant encore, parce que nous approchons de l’automne et de la période des cadeaux liée aux fêtes de fin d’année, » poursuit Frank. « Une période de pointe pour les joailliers qui utilisent de l’or. Le départ sera donné par le mois de Ramadan pour les musulmans, qui commence le mois prochain et se termine par des cadeaux généreux offerts au début du mois de septembre. »
Comme au cours des dernières années, les principaux moteurs de cet afflux saisonnier, ce sont la Chine et l’Inde :
« A l’époque où le revenu moyen per capita en Chine et en Inde était largement au dessous des 1 000 $ par an, » rapporte Frank, « le prix de l’or dépassait tout juste les 200 $ l’once. A mesure que les revenus moyens se rapprochaient des 3 000 $ par an au cours des dix dernières années, les prix de l’or ont suivi ».
« Avec des perspectives plutôt positives pour les salariés de ces deux économies, la demande d’or devrait continuer à profiter de cet effet de propagation ».
▪ Une autre indication que l’or vaut encore la peine d’être acheté : le gold/oil ratio [ratio or/pétrole, NDLR.] est toujours trois points au-dessous de sa moyenne historique.
Le gold/oil ratio mesure la quantité de barils de Brent équivalents à une once d’or. Frank cite les recherches effectuées par Capital Daily et souligne que le ratio est actuellement de 13,5. Depuis 1970, il a toujours été situé autour des 16.
Selon les calculs de M. Holmes, « avec un baril de Brent à 117 $, il faudrait que le prix de l’or atteigne 1 870 $ l’once pour correspondre aux niveaux historiques du ratio. »