Les deux plus chevronnés analystes européens de l’or viennent de publier leur rapport annuel. Ils examinent les principales raisons de sa hausse en 2016 et prévoient un cours de 2 300 $ en 2018.
Le début de cet article est ici.
3. Les raisons justifiant un objectif de cours du gold à 2 300 dollars en juin 2018 :
- « Les problèmes structurels qui ont amené à la crise n’ont fait que s’amplifier. » Le système devient de plus en plus « fragile » (au sens de l’écrivain Taleb).
- Puisque ni la réforme ni une augmentation de la fiscalité ne sont envisageables en vue de résoudre le surendettement structurel, « la croissance doit être générée quel qu’en soit le coût » et les banques centrales poursuivent leur expérience monétaire « en faisant tapis coup sur coup ». Elles n’ont de toutes façons pas le choix : « il n’y a pas de marche arrière possible […] ; l’offre de monnaie doit sans cesse augmenter ».
- Selon le Financial Stability Board, « 20 banques sont à présent too big to fail et too big to bail ». « Ni les baisses de taux, ni les injections fiscales ne seront en mesure d’atténuer la prochaine crise bancaire », commentent les auteurs.
- Par ailleurs, « Nous approchons la plus longue expansion économique de l’histoire et c’est une fausse expansion » (David Collum, économiste). « Sur les onze dernières expansions économiques, seules trois ont duré plus longtemps ». « L’expansion actuelle est vieille, artificielle et non satisfaisante aux yeux de la majorité de la population », commentent les auteurs.
- Un scénario du type « retournement significatif de la croissance économique, suivi par un nouveau programme de stimulus monétaire incluant des mesures encore plus extrêmes » est envisageable avec une « forte probabilité » « dans les 24 mois ». « Une fois que la tant redoutée récession arrivera, l’adoption de politiques monétaires et fiscales plus extrêmes est aussi sure que la nuit succède au jour ». Et, en cas de récession, les auteurs nous indiquent que l’or se comporterait… plutôt très bien ! Notons qu’ils n’écartent pas le scénario de la stagflation, c’est-à-dire d’une forte inflation accompagnée de d’un niveau élevé de chômage.
- « La boîte de Pandore monétaire » des taux d’intérêt négatifs, idée excentrique il y a encore quelques années, a été ouverte au Japon, dans la zone euro, en Suisse, en Suède et au Danemark et « le débat ne porte désormais plus que sur la profondeur jusqu’à laquelle pourraient plonger les taux ». Cette politique « est foncièrement néfaste aux banques et à leur business model » et « conduit à la ruine progressive des fonds de retraite ». Elle profite en revanche à l’or puisqu’elle réduit le coût d’opportunité de la détention du métal pour les investisseurs comme pour les banques centrales (absence de rendement et coût de stockage) ; les auteurs s’attendent à une « renaissance » de l’accumulation d’or par les investisseurs institutionnels. Elle érode également la confiance dans la monnaie papier et les politiques des banques centrales et elle accroit la volatilité sur les marchés financiers. Les auteurs pensent que cet environnement de taux d’intérêt négatifs a vocation à durer. Ils notent que le fait que ce phénomène s’accompagne de la suppression de l’argent liquide n’est pas étonnant et ouvre le pas à « la plus grande intrusion dans la vie privée dans les pays occidentaux depuis très longtemps ». Pour résister à l’abolition rampante du cash voulue par exemple par les économistes Rogoff et Buiter (technique du salami), que les auteurs jugent « pas improbable », c’est par ici.
- Mais surtout, les marchés prennent progressivement conscience du fait qu’« il est impossible de créer une croissance économique indépendante en recourant à la planche à billets« . La BCE et la BoJ ont beau « imprimer un montant équivalent à la production annuelle d’or chaque mois », les banques centrales peuvent seulement supprimer les symptômes. En effet, « Si l’économie dirigée fonctionnait, nous parlerions tous russe. » (les auteurs citent le gérant de hedge funds Kyle Bass). Le graphique des bilans des banques centrales montre que « soit le prix de l’or a trop corrigé, soit les bilans des banques centrales vont stagner ou diminuer dans le futur » (je ne commente pas). « Les bilans des banques centrales et l’offre de monnaie ont augmenté à un rythme jamais connu auparavant, hormis pendant les périodes d’inflation prononcée ou d’hyperinflation ».
NDLR : le bilan est en réalité la monnaie créée par une banque centrale
- En outre, l’argument de la sortie de la politique monétaire accommodante menée par la Fed est à double tranchant puisque « si le cycle de hausse des taux qui a débuté échouait, une perte de confiance significative dans les politiques des banques centrales et dans le dollar serait probable. Cela s’accompagnerait d’une hausse du prix des matières premières et d’un retour de l’inflation, et cela constituerait la « tempête parfaite » pour l’or ». Or, « une normalisation est hors de portée où que ce soit ». Pour ce qui est de la Fed, elle a augmenté ses taux directeurs de 0,25% en décembre 2015 et a annoncé quatre hausses de taux pour 2016…
- L’usage de l’helicopter money entraînerait « une victoire à la Pyrrhus », au sens où les symptômes seraient à nouveau contenus, mais « il est tout fait possible que les banques centrales finissent par nettement dépasser leur objectif [en termes d’inflation] ». « A moyen terme, le niveau record de la dette sera géré soit par des défauts, soit par une réinflation vigoureuse, peut-être sous la forme de l’helicopter money« .
- « Les tensions politiques s’accroissent, la zone euro souffre, il ne semble pas y avoir de fin à la crise des réfugiés, le terrorisme islamiste s’étend à l’échelle globale, en plus, le Brexit est devenu réalité (avec des retombées probables au niveau des sécessionnistes et des nationalistes sur l’ensemble du continent).
- « Des taux d’inflation en augmentation et des taux d’intérêt réels en diminution constituent à notre avis l’argument le plus important en faveur d’une hausse du prix de l’or ». Mais l’or n’aurait même pas besoin d’une récession suivie d’une intensification de la politique monétaire accommodante pour voir son cours grimper. En effet, pour Stoeferle et Valek, « si la faiblesse récente du dollar persistait, on pourrait s’attendre à ce que l’inflation américaine tende à monter ». Ils sont d’avis que « les efforts radicaux des banques centrales visant à la reflation commencent doucement à réussir ». Or, il s’agit d’un « jeu dangereux, puisqu’il est difficilement possible de maintenir l’élan de l’inflation sous contrôle [et de remettre le génie dans la lampe ou le tube dans le dentifrice]« . Pour eux, un scénario incluant des taux d’intérêt réels en augmentation est « difficile à imaginer ».
« Une période d’inflation voire de stagflation est devant nous car les mesures prises à ce jour ne peuvent pas déboucher sur une reprise économique soutenable. » […] « Le temps où les marchés arrêtent de se concentrer sur la dose qu’ils vont recevoir (QE) pour se concentrer sur le fait que ça ne marche pas arrive » (les auteurs citent l’économiste Russel Napier).
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« Nous confirmons notre thèse selon laquelle l’or est demeuré dans un marché haussier de tendance longue [secular bull market]« . « Nous pensons que le temps d’investir dans des actifs sensibles à l’inflation est venu. Outre l’or, l’argent et les actions minières offrent de très intéressantes opportunités », concluent les auteurs.
* accessible ici en langue anglaise
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