▪ Il s’est passé une chose intéressante la semaine dernière. Jeudi, le gouvernement américain a annoncé les chiffres du PIB pour le troisième trimestre. Les résultats ont fait remonter toutes les attentes et ont entraîné les investisseurs dans une frénésie d’achat. Le S&P 500 a terminé la journée avec une augmentation de 2,3%.
Mais vendredi, les investisseurs se grattaient la tête d’une main… et cliquaient sur le bouton "vendre" de l’autre. Apparemment, "l’homme de la rue" ne s’en sort pas si bien… même si partout autour de lui, on annonce une amélioration de l’économie. Selon le ministère du Commerce, les dépenses des consommateurs ont chuté de 0,5% au mois de septembre, et le marché immobilier patauge toujours.
▪ "La construction de nouvelles maisons est 74% en dessous du sommet qu’elle a atteint en janvier 2006," déclare Forbes. "La chute est bien plus grave que la baisse de 46% en 1981, et plus encore de celle de 60% entre 1986 et 1991."
Il y a maintenant près de 20 millions de maisons inhabitées aux Etats-Unis. Cela fait un sacré chiffre.
Vendredi, au moment de la clôture, les investisseurs avaient perdu tous leurs bénéfices de jeudi…et même un peu plus. Comment est-ce possible ?
"Ne croyez pas à l’augmentation du PIB", déclare notre collègue Dan Denning. "Les gros problèmes de l’économie – trop de dettes, trop d’effets de levier, trop d’interventions du gouvernement – sont toujours présents. Ils n’ont pas disparu du jour au lendemain. Nous préférons vous prévenir : se laisser entraîner dans les actions maintenant par les chiffres du PIB des Etats-Unis est une très mauvaise idée.
"Bien sûr, nous pourrions avoir tort," continue Dan. "Peut-être que les actions vont encore augmenter de 20%. Ou de 30%. Ou de 50%. Mais c’est peu probable. Il est plus probable que la récession soit terminée, mais que la Dépression ne fasse que commencer."
"Elle a commencé parce que ce que montrent en réalité les chiffres du PIB des Etats-Unis, c’est un secteur privé en plein retrait, dont les revenus diminuent, les actifs perdent en valeur et le coût d’entretien de la dette augmente. Le secteur public s’est engouffré dans cette énorme brèche, armé de son arsenal de programmes inefficaces et idiots qui donnent l’illusion d’une activité économique, mais qui en réalité, empêchent l’économie de se débarrasser de sa capacité excessive et de ses mauvaises dettes (ces deux choses qui font obstacle à une véritable reprise)."