Financiarisation, guerres sans fin et fausse monnaie sont la ruine d’un empire – comme les Etats-Unis sont en train de s’en apercevoir.
L’or n’est pas le seul à enregistrer la chute de l’empire américain, comme nous l’avons vu hier : même la nouvelle « Révolution industrielle » – les dot.com – n’a pas été à la hauteur.
L’Ere de l’information s’est en effet révélée être un flop – non qu’il n’y ait pas eu d’argent à gagner grâce à Apple, Amazon et autres entreprises de haut vol.
Impossible cependant d’enrayer la chute d’un grand empire grâce au streaming de films X, à un service de taxi par téléphone ou en achetant des gadgets à trois francs six sous sur internet.
Internet, d’ailleurs, était censé permettre à l’économie d’entrer dans un nouveau cycle d’innovation et de création de richesse. Au lieu de cela, nous avons commencé à perdre notre temps avec une énergie folle – en chattant en ligne… en envoyant des textos… en passant des heures à répondre à des e-mails… et des heures encore à chercher des « amis » sur Facebook.
Les technologies de la Révolution industrielle, en revanche, étaient réellement puissantes.
Elles ont permis aux gens d’utiliser l’énergie condensée du charbon, du gaz et du pétrole pour faire en sorte que chaque heure travaillée porte davantage de fruits. Elles ont ainsi rendu possible l’immense création de richesse entre le milieu des années 1800 et les années 1970, pas seulement pour les plus riches, mais pour tous.
Pour la plupart des gens, l’augmentation des salaires a cependant lentement décliné puis cessé à partir des années 1970. Ensuite, avec la tendance à la « financiarisation » – financée, d’ailleurs, avec de la fausse monnaie – l’économie, plutôt que de se concentrer sur de grandes cités industrielles comme Detroit… est lentement passée à Manhattan.
En d’autres termes, au lieu de produire de la richesse… désormais… on l’extrayait.
Les tendances nocives déjà en marche dans un empire en décomposition – la concentration de la richesse, l’augmentation du pouvoir du Deep State, l’accroissement de la dette, le ralentissement de la croissance, le déclin des lancements d’entreprises, l’alourdissement de la réglementation – avaient ainsi la bride sur le cou.
Même si toutes les leçons apprises par l’humanité au fil des millénaires sont désormais en accès libre sur internet, les humains continuent de faire des idioties… comme dévaluer leur devise ou déclarer des guerres.
Des ennemis jumeaux
Le taux directeur de la Fed a diminué, passant de 5,5% en janvier 2000 à moins d’1% en décembre 2003.
La Réserve fédérale a ensuite eu recours à des formes plus directes d’impression monétaire –avec les assouplissements quantitatifs (QE) en 2009 et la folie repo en 2019.
Parallèlement, faute de pouvoir justifier le transfert toujours croissant d’argent et de pouvoir entre ses mains, la branche armée du Deep State a dû trouver un nouveau tour de passe-passe.
Lorsqu’un groupe de Saoudiens a mis à bas les tours du World Trade Center le 11 septembre 2001, l’occasion était presque trop belle. La réaction du gouvernement de George W. Bush ne s’est pas fait attendre, avec l’annonce d’une « guerre contre la terreur » parfaitement absurde… suivie de l’invasion d’un pays (l’Irak) qui n’avait rien à voir avec cette attaque terroriste.
Toutes les pièces étaient désormais en place pour que deux ennemis mortels des empires fassent leur œuvre…
Les guerres sans fin dilapident leur richesse et leur énergie. La fausse monnaie sabote leur économie.
Ensemble, ces deux facteurs corrodent et corrompent la société dans son intégralité.
1 commentaire
Le commentaire qui suit vaut aussi pour l’article précédent du 17 février 2020 – L’on enregistre la chute de l’empire américain –
Certes, les États-Unis prennent de la bouteille dans beaucoup de domaines. Mais, justement!
C’est curieux quand-même, mais « curieux » seulement. Quand on a un concurrent, comme la Chine, le concurrent le plus important et redoutable dans tous les domaines où les États-Unis dominent et prétendent dominer et qu’il arrive une tuile majeure sur leur principal concurrent, on peut le plaindre en surface, mais on s’en réjouit intérieurement.
N’en serait-il pas ainsi entre les USA et la Chine? Il faut « lire » synchroniquement les circonstances actuelles dans l’antagonisme USA-Chine dans leurs principales dimensions.
Bien entendu, on ne peut que souhaiter que partout, en Chine, en Asie et dans le monde, le ou les pics du virus coronavirus soient rapidement dépassés, et que, selon le modèle déjà éprouvé dans l’histoire ancienne et récente, que le virus perde sa vigueur et régresse jusqu’à disparaître ou devenir inoffensif.
Mais la synchronicité de l’antagonisme aigu entre les USA et la Chine avec le développement en Chine du coronavirus et les risques environnants laisse un peu rêveur.
Car, bien mieux qu’une guerre, voilà de quoi réduire sérieusement un très grand concurrent, très dangereux, efficace et capable de rabaisser sérieusement les USA ou les flanquer par terre. Pour ces derniers, le coronavirus arrive à point nommé, il est bien plus opportun et « astucieux » qu’une guerre, plus propre, silencieux et « efficace ». Désormais, une fois la menace éloignée, l’on va sans doute entretenir cette épée de Damoclès au dessus de la tête de la Chine le plus longtemps possible. Cette dernière devrait avoir compris la portée de ce très mauvais coup contre elle…
Ceci dit en très résumé. Au cas où l’atteinte subie par la Chine avec le coronavirus à partir de janvier 2020 serait considérée, à tort ou à raison par les chinois comme ayant été ‘fomentée’ ou ‘facilitée’ par les services spéciaux américains, les américains devraient s’attendre ‘dans le temps’, à la mode chinoise, à une vengeance à froid aussi surprenante qu’épouvantable. Quand? Comment? Nul ne le sait.