La Parasitocratie n’a pas peur de Donald Trump et s’est déjà ralliée. Plus de dépenses publiques et plus de dettes à l’horizon. Cette fois, l’argent falsifié ira directement dans la poche du consommateur ce qui va ressusciter l’inflation et mettre fin à 35 ans de hausse du marché obligataire.
En rentrant à pied à la maison, hier soir, nous avons été pris dans une manifestation.
« Ce n’est pas mon président », clament les pancartes, entre autres messages racoleurs et vindicatifs. Il y avait des milliers de manifestants, défilant de la gare de Pennsylvania Station au Inner Harbor [NDR : port historique au cœur de Baltimore].
« Ils arrivent un peu tard », a énoncé une voix près de nous. « C’est une bonne chose que vous ne portiez pas votre casquette Make America Great Again ».
Pendant ce temps, les journaux, commentateurs et analystes ont passé les trois derniers jours à expliquer péniblement quelque chose qui ne s’est jamais produit.
Désormais, « la révolution Trump » fait « frémir de crainte et d’effroi » l’establishment, déclarent-ils.
Mais il n’y a eu aucune révolution. Et il n’y a « ni crainte ni effroi ». Au lieu de cela, l’équipe de transition de Trump est en train de se constituer, avec les mêmes que d’habitude, les suspects habituels : les politicards, has been et initiés de Washington.
L’establishment se range derrière Donald Trump
Bloomberg, également, nous dit que l’Ancien Régime se range derrière Trump… en se frottant les mains dans l’attente de milliers de milliards de dollars de nouvelles dépenses.
Le président de Goldman Sachs Group Inc., Lloyd Blankfein, a déclaré que l’engagement du Président élu Donald Trump, concernant les infrastructures et les réformes gouvernementales et fiscales, serait bénéfique à la croissance économique.
« Les résultats de l’élection présidentielle américaine reflètent le fonctionnement de la démocratie », a déclaré Blankfein à ses employés, dans un message vocal, selon une transcription que Bloomberg s’est procurée jeudi dernier. « Cela signifie également un changement, ce qui n’est pas forcément mauvais ».
Jeudi 10 novembre, The Wall Street Journal a proclamé un nouvel ordre politique. Ah bon ? Ou bien est-ce juste une nouvelle horde de renards dans le poulailler ?
Rappelez-vous cet économiste italien, Vilfredo Pareto, qui décrit comment le Deep State se développe. Au sein d’une société, il y a toujours des « politiciens » rusés. Avec le temps, ces « renards » trouvent le moyen de prendre le contrôle du gouvernement afin de l’utiliser dans leur propre intérêt.
Parfois, leurs intentions sont sociales et culturelles, forçant les gens à vénérer leurs dieux et à défendre leurs couleurs.
Mais normalement, ils se préoccupent peu des questions de toilettes publiques transgenres… ou de murs le long du Rio Grande, voire même du droit à l’avortement.
La manne, votre argent, va-t-elle disparaitre ?
Ce qui les intéresse, c’est l’argent. Votre argent. Et le pouvoir… le pouvoir que vous leur donnez, également. C’est pour vous mener à la baguette qu’ils veulent des règles, des réglementations, des permis et des lois.
Le « nouvel ordre politique » change-t-il quoi que ce soit pour cette Parasitocratie ?
Votre argent sera-t-il moins distribué aux zombies ? Les compères vont-ils devoir renoncer à leurs petits arrangements ? La FDA ou la SEC, ou l’ATF [NDR : Bureau of Alcohol, Firearms and Explosives), ou encore la Bankers Association for Finance and Trade (AFT)… ou même le Comité des Plumes d’aigle… vont-ils mettre la clef sous la porte, eux ou tous les autres secteurs de la bureaucratie ?
Plus important encore : la manne alimentant le Deep State va-t-elle être supprimée ?
Les initiés dépendent du crédit trop bon marché… et de l’argent falsifié fourni par la Fed et le système bancaire. Cela finance leurs guerres… leurs bureaucraties… leurs programmes bidon… leurs universités baratineuses… leur secteur pénitentiaire, et leur soins médicaux hors de prix.
Leur secteur de prédilection – Wall Street – contrôle le flux de cette manne, en s’assurant que l’essentiel leur revienne. Voilà pourquoi la part que représente le secteur financier sur les bénéfices des entreprises s’est envolée d’environ 10% en 1970 à près de 40% en 2007.
Mais l’establishment n’est pas le seul à dépendre de l’argent falsifié. Les investisseurs en dépendent aussi… de même que les ménages… et les entreprises honnêtes. Ils ont tous été subornés.
A présent, ils ploient tellement sous l’endettement qu’ils ne peuvent plus se redresser.
La déflation… puis l’inflation
Retirez l’argent falsifié et vous aurez une vraie révolution. Voilà pourquoi M. Donald J. Trump ne va pas aller à Washington pour enterrer le Deep State, mais bien pour le sauver. Il ne supprimera pas cette manne de l’argent falsifié : il en injectera davantage.
En un mot, le problème, en 2008, c’était l’excès d’endettement.
L’Etat a réagi à cette crise en pénalisant les épargnants et en rendant le crédit encore plus accessible et meilleur marché que jamais. Cela ne pouvait pas fonctionner.
A présent, l’endettement des entreprises a progressé de 3 000 milliards de dollars depuis le début de la crise. L’Etat américain a augmenté sa dette de 7 600 milliards de dollars. Et les ménages se sont également endettés de 1 200 milliards de dollars supplémentaires… sans compter les prêts immobiliers.
La dette des consommateurs américains a augmenté deux fois plus vite au cours de ces douze derniers mois que les dépenses de consommation… et infiniment plus vite que les revenus –qui stagnent – au sein des Etats et Comtés qui ont voté républicain.
A présent, tout ce système pervers retient son souffle. L’économie ralentit. Les salaires de 95% de la population stagnent. Une récession s’annonce, probablement pour 2017.
Ce nouveau président va-t-il permettre un véritable changement… une véritable correction ? Les créances douteuses seront-elles liquidées ? Les cours du marché actions seront-ils divisés par deux ? L’argent falsifié sera-t-il jeté à la poubelle, obligeant ainsi le Deep State à réduire ses effectifs ?
Non… En revanche, M. Trump a déjà indiqué que l’on passerait à la stimulation budgétaire. De grosses dépenses. Des déficits. Des murs. Des projets ruineux. L’argent falsifié va couler à flots. La dette (surtout celle de l’Etat) augmentera.
Et cette fois, l’argent ira dans l’économie de la consommation… après quoi, les prix ne tarderont pas à augmenter.
Fin de la hausse du marché obligataire et retour de l’inflation, êtes vous vraiment prêt ? Ceci risque de provoquer la dislocation de l’euro comme en 2011, mais en bien plus grave car la BCE a perdu toute crédibilité et les Allemands sont prêts à laisser couler les banques. Comment protéger votre épargne du chaos qui menace ? Tout est ici.
Il y a quelques années (je ne sais plus trop quand), nous avions prédit l’itinéraire que suivrait le pays : Tokyo… puis Buenos Aires ; la déflation… puis l’inflation. Nous allons nous ruiner lentement … puis brutalement.
On dirait bien que nous allons bientôt assister à une augmentation de l’inflation et à la fin d’un marché obligataire haussier, qui aura duré 35 ans.
Ne détachez pas votre ceinture de sécurité et gardez les yeux bien ouverts.