Les Etats-Unis ne se sont pas enrichis pendant la crise. Pourtant, la Fed semble sortir des milliards de dollars de son chapeau. Le problème, c’est que les vrais magiciens ne dévoilent jamais leurs astuces…
D’abord, juste pour vous amuser un peu, observons certaines des folies provoquées par l’argent falsifié de la Réserve fédérale et ses taux d’intérêt bidon.
Ensuite, nous soulèverons une question importante : la Fed va-t-elle mettre un terme à cette folie ?
C’est la question la plus importante, pour les investisseurs.
Si la réponse est « oui », alors il est temps de se réfugier dans un abri, avec un stock de nourriture, d’eau et de munitions.
Si la réponse est « non »… eh bien… vous pouvez tenir un peu plus longtemps.
La dernière crypto à la mode
Dernièrement, une nouvelle cryptomonnaie a surgi sur le radar du métavers.
En soi, cela n’avait rien de particulièrement intéressant puisqu’il en existait déjà plus de 13 000.
Mais celle-ci avait un nom très aguicheur – Squid Coin – qui, aux yeux de tout le monde, semblait avoir un rapport avec la série TV à grand succès de Netflix Squid Game.
Elle évoquait également une sorte de jeu qui pouvait paraître amusant… voire même rapporter.
En outre, elle affichait une recommandation élogieuse d’Elon Musk – selon le site de Squid Coin, du moins – selon laquelle cette cryptomonnaie allait flamber.
Un autre élément mérite d’être mentionné : Squid Coin accueillait à bras ouverts les achats, mais traitait les ventes comme une « descente » de police. Qui a entendu parler d’une monnaie qu’on ne peut pas librement dépenser ou échanger ? Tout cela était bien déroutant… et absurde.
Mais quoi qu’il en soit, grâce à tous ces propulseurs, le Squid Coin a rapidement décollé vers l’espace. Son cours s’est envolé d’une poignée de cents à 2 860 $ en quelques jours… et a enrichi de plusieurs millions les premiers acheteurs. Pour un temps, et sur le papier.
Le coup du « rug pull »
Rien de tout cela n’est très étonnant. L’univers des cryptomonnaies est douteux, avec ses jetons et millionnaires farfelus.
Mais comme nous le disons souvent, quand la monnaie fiche le camp, tout fiche le camp, notamment la logique de ce que vaut vraiment quelque chose.
Et parfois, ce quelque chose n’a aucune valeur, et c’est précisément ce qu’ont découvert ceux qui avaient « investi » dans ce Squid Coin.
Selon les articles parus dans la presse, les créateurs anonymes du jeton leur ont fait le coup du « rug pull ». Cette bonne vielle arnaque consiste à retirer le tapis sous les pieds des autres investisseurs en se retirant brutalement – avec les liquidités – une fois que le jeton a pris de la valeur.
L’un des acheteurs a perdu dans cette arnaque au Squid Coin tout l’argent qu’il avait économisé dans sa vie. Certains investisseurs reprochent aux médias d’avoir attisé l’envolée stellaire du jeton.
Sauf que le Squid Coin n’avait aucun lien avec la série télévisée Squid Game. Donc il n’avait pas le droit d’utiliser ce nom et de capitaliser sur la popularité de cette série. Par ailleurs, Elon Musk n’avait jamais entendu parler du Squid Coin… jusqu’à ce que le jeton apparaisse en brandissant sa bénédiction tel le sceau papal.
Puis le jeton et ses créateurs ont disparu avec la caisse contenant leurs profits bien mal acquis aussi rapidement qu’ils s’étaient élancés vers cette fine couche atmosphérique de l’extrême richesse.
Le jeton est alors retombé à pic sur Terre.
Ayez de la compassion pour ces pauvres « investisseurs » qui comptaient s’acheter de nouvelles maisons grâce aux gains réalisés sur le Squid Coin.
Un monde complètement dingue
Ils auraient dû aventurer leurs économies sur DWAC, à la place.
Digital World Acquisition Corp. est un SPAC [NDLR : les « Special purpose Acquisition Corporation » sont, aux Etats-Unis, des sociétés sans activité opérationnelle dont le seul objectif est d’acquérir des entreprises pour les introduire en Bourse].
Dans ce cas, son seul objectif était de racheter la nouvelle société de Donald Trump : Trump Media & Technology Group.
Lorsque les gens ont eu vent de l’acquisition, DWAC s’est considérablement apprécié. Les actions ont grimpé de 10 $ à 175 $.
En règle générale (selon les nôtres, du moins), toutes les opérations de SPAC sont de mauvaises opérations.
Mais qui sait ? Même si rien ne le laissait paraître dans ses documents accessibles au public, DWAC pourrait finir par dénicher un moyen de gagner de l’argent.
Mais dans ce monde complètement dingue, il n’est pas nécessaire de gagner de l’argent pour avoir de l’argent.
Quel argent les cryptomonnaies gagnent-elles ?
Quel argent les NFT gagnent-ils ?
Quel argent Elon Musk gagne-t-il ?
Quel argent Nancy Pelosi ou Mitch McConnell gagnent-ils ? A eux deux, ils ont gagné 105 M$ d’argent frais depuis 2004.
D’où cet argent est-il sorti ?
Une dette invisible
Soit vous le gagnez, soit vous le prenez. Or, la Fed aide les gens à le prendre, et ce à une échelle jamais constatée auparavant, en Amérique.
En août 2019, les actifs de la Fed (en gros l’argent qu’elle a « imprimé ») totalisaient 3 700 Mds$. Aujourd’hui, ils totalisent 8 500 Mds$. La différence – 5 000 Mds$ – est venue s’y ajouter en 25 mois à peine.
Pas un sou n’a été ni gagné ni épargné. Au contraire, il a été pris au public, détourné sous forme de future inflation.
Et aujourd’hui, songez à toutes les fortunes qui en dépendent : tous les modèles économiques bidon, les SPAC, les cryptomonnaies, les refinancements de dettes, et toutes les gabegies de l’Etat.
Au cours de cette même période de 25 mois, la dette des Etats-Unis a augmenté d’environ 6 000 Mds$, elle aussi.
Si l’on fait le rapprochement, on voit bien que presque chaque sou de l’argent dépensé par le gouvernement américain, à grand renfort de déficit, a été financé par l’argent imprimé par la Fed.
Voilà pourquoi il y a si peu d’opposition, aujourd’hui, face au déficit de 3 000 Mds$: personne ne pense être obligé de le payer.