Que la Fed relève ou non son taux, la destruction de l’argent factice a commencé. Mais cette destruction menace aussi la véritable épargne.
Aujourd’hui et demain, le comité de la Fed discute : relèvement de taux ou pas ?
Donald Trump a une idée très précise sur la question.
« Il est incroyable qu’avec un dollar très fort et quasiment aucune inflation, le monde explosant autour de nous, Paris en feu et la Chine déclinant, la Fed puisse seulement considérer une nouvelle hausse de taux. »
Pas de hausse des taux, demande Trump.
Mais les parasitocrates de la Fed sont supposés indépendants du pouvoir politique même s’ils sont responsables d’une « politique monétaire ». Alors que feront-ils ?
En relevant les taux, Jerome Powell rend l’argent un peu plus cher. Ceci met la pression sur tous les emprunteurs à taux variable qui ont déjà du mal à rembourser leurs échéances. Voilà qui est dissuasif.
Mais après des milliers de milliards de dollars surgis du néant qui ont contribué à gonfler une « bulle universelle » des actifs financiers et de l’immobilier partout dans le monde, relever les taux est nécessaire pour que les gens puissent continuer à croire au mythe de la monnaie factice sagement administrée. Voilà qui est incitatif.
La bulle universel lâche du gaz ; la chute des marchés actions par rapport au sommet de cette année est de :
S&P 500 : -13%
Russell 2000 : -21%
Marchés émergents : -25%
EAFE : -21%
Pour mémoire, l’indice EAFE se compose des 21 plus grandes entreprises d’Europe, d’Australie et du Moyen-Orient.
Mais comme vous le savez, c’est plutôt sur les marchés obligataires que les choses sérieuses se passent.
Sur les marchés actions comme l’explique Bill Bonner, c’est surtout de l’argent factice qui part en fumée.
Les marchés obligataires concentrent plus d’épargne, de vrai argent gagné par M. et Mme Tout-le-Monde qui en mettent de côté pour leurs projets, leurs retraites et qui ont besoin de rendement car ils ne sont pas immortels.
Le paradoxe cruel est que M. et Mme Tout-le-Monde ont besoin de rendement et de taux plus élevés mais que ces mêmes taux élevés peuvent créer un krach obligataire en détruisant une pyramide de dettes qui ne pourront jamais être remboursées.
C’est le malheur de l’argent factice : en disparaissant, il peut aussi emporter avec lui le vrai argent.