La liberté d’expression est la protection la plus facile à appliquer et la plus simple à comprendre de la Déclaration des droits.
Randall Mindy : La vérité est bien plus déprimante. Ils ne sont même pas assez intelligents pour être aussi méchants que vous le pensez.
Kate Dibiasky : Pourriez-vous, s’il vous plaît, arrêter d’être aussi aimable ? Je suis désolée, mais on ne peut pas être intelligent, charmant ou sympathique tout le temps. Parfois, nous devons simplement être capables de nous dire les choses. Nous avons besoin d’entendre la vérité ! Il faut accepter, une fois de plus, qu’il y a une énorme comète qui se dirige vers la Terre. » – Don’t Look Up (2021).
Alors que la nation américaine garde la tête baissée, les yeux rivés sur ses pieds, elle rejette les principes qui ont fait sa grandeur… et la comète qui va s’écraser sur la Terre prend de la vitesse.
Si l’on fait abstraction des cotisations à la Sécurité sociale, le budget fédéral n’a pas été positif depuis les années 1970. Le dollar américain, une monnaie réelle garantie par l’or, a été remplacé par des « Federal Reserve Notes » (reconnaissances de dette de la Fed) en 1971.
La libre entreprise s’est transformée en entreprise soumise au contrôle du Congrès, de la Maison-Blanche et des bureaucrates de centaines d’agences et de départements, avec des montagnes de paperasse et une pléthore de règles et de réglementations. Essayez donc d’ouvrir une mine ou une usine en Californie !
La liberté d’expression est la protection la plus facile à appliquer et la plus simple à comprendre de la Déclaration des droits. La Constitution stipule clairement que « le Congrès ne crééra aucune loi » qui restreigne notre droit à nous exprimer.
Mais voilà, le Congrès propose justement une telle loi. Et il a le soutien d’une majorité de nos représentants élus. Le Washington Post rapporte :
« La Chambre des représentants adopte un projet de loi sur l’antisémitisme qui sème la discorde, alors que le GOP dénonce les manifestations sur les campus
Les leaders du GOP ont annoncé cette semaine des plans pour de nouvelles enquêtes de contrôle au sein des universités d’élite où – selon les mots du républicain Tom Emmer – ‘les antisémites pro-terroristes [prennent] le contrôle’. Mercredi, ils ont adopté la loi sur la sensibilisation à l’antisémitisme (Antisemitism Awareness Act) qui, selon ses partisans, permettrait au gouvernement fédéral de réprimer les manifestations anti-israéliennes sur les campus en codifiant une définition de l’antisémitisme… »
Si cette loi est adoptée, nous serons toujours libres de critiquer les Albanais… les Indonésiens… ou même ces « mangeurs de fromage qui ont capitulé » en France. Mais lorsqu’il s’agira des Israéliens, nous nous tairons, de peur d’en dire trop. Les décideurs détermineront ce qu’il est permis de dire et ce qui ne l’est pas.
Nous rappelons à nos lecteurs que nous n’avons rien à ajouter à la discussion sur la stupidité ou la vénalité du Congrès… ou sur les meurtres de masse, le sionisme, la guerre en Ukraine, le suprémacisme blanc, le racisme, l’antisémitisme ou toute autre forme de « -isme ».
Qui a raison ? Qui a tort ? Ce n’est pas à nous de le dire. Nous nous contentons de regarder comment les points sont reliés entre eux… et de nous demander quand la comète de la dette va nous frapper.
Pour nous, la question n’est pas de savoir si la loi proposée est « bonne » ou « mauvaise », mais ce qu’elle signifie. Pourquoi les représentants élus du « peuple » voudraient-ils jeter par-dessus bord une protection constitutionnelle qui nous a bien servis pendant 233 ans ? Pourquoi maintenant ?
Pourquoi voudraient-ils se débarrasser d’une règle de bon sens – telle que ne pas dépenser plus que ce que l’on peut se permettre – alors que tout le monde sait qu’elle est cruciale pour notre sécurité financière ?
Pourquoi voudraient-ils entraîner les Etats-Unis dans des guerres partout dans le monde… où ils ne peuvent pas gagner, où ils n’ont pas d’objectif clair… et où ils n’ont pas vraiment intérêt à s’impliquer en premier lieu ?
D’un point de vue pratique et facilement compréhensible, la réponse est simple : il faut suivre l’argent.
The Guardian rapporte :
« Une poignée de groupes pro-israéliens financent des campagnes politiques pour soutenir des candidats individuels lors des élections américaines, sous la houlette de l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac), une force puissante dans la politique américaine. Avant les élections de 2024, l’Aipac prévoit de dépenser des dizaines de millions de dollars contre des candidats au Congrès, principalement des démocrates, qu’il juge insuffisamment favorables à Israël. »
Et c’est là que nous trouvons la définition de la corruption dans le défunt empire américain dégénéré. Tom Emmer, mentionné ci-dessus, défend vaillamment la vérité… du moins la partie de la vérité que ses payeurs veulent faire entendre. Qui beurre son pain ? Surprise, surprise… son plus grand donateur de campagne est l’American Israel Public Affairs Committee.
Aucun membre du Congrès n’est particulièrement corrompu. La pourriture est plus profonde et plus répandue que cela ; les décisions sont prises à la demande d’intérêts particuliers, et non du public américain.
Et les Israéliens ne sont pas les seuls à avoir acheté et payé le Congrès. Voici ce que nous apprend Breitbart :
« ‘Les gens disent que les démocrates sont le problème, ou que les républicains sont le problème à Washington. Et, vous savez, les présidences se succèdent et le marécage reste le même’, a expliqué [Brody] Mullins. Nous avons donc voulu creuser plus profondément et nous demander ce qui était vraiment au coeur des problèmes à Washington, et nous nous sommes penchés sur la communauté des lobbyistes.
‘Les lobbyistes des entreprises dépensent tellement d’argent à Washington, ils ont les deux partis dans leur poche et ils obtiennent vraiment ce qu’ils veulent depuis 40 ou 50 ans […] les entreprises dépensent pour changer la politique publique d’une manière qui les aide, mais qui nuit au reste d’entre nous.’ »