Les consommateurs puisent dans leurs comptes de retraite, et Biden ne verse pas de larmes…
Entre la théorie et la pratique, il y a, hélas, la vraie vie. Et dans la vraie vie, aux Etats-Unis, les choses ne sont pas du tout aussi réjouissantes que Joe Biden pourrait le croire.
Tout d’abord, les dernières données sur l’inflation montrent que les hausses de prix ne tarissent pas. Voici ce que rapporte le Wall Street Journal :
« Les derniers chiffres de l’inflation américaine sont plus élevés que ce que les économistes attendaient…
Les prix ont augmenté de 3,2% en février par rapport à l’année précédente, et il s’agit du dernier élément d’une série de données récentes suggérant que l’inflation reste obstinément élevée. »
Des prix plus élevés signifient un revenu réel plus faible. Breitbart rapporte :
« Un nombre record de personnes pillent leurs 401(k) [NDLR : comptes de retraites américains] sous Biden
‘Un nombre record de détenteurs de comptes 401(k) ont effectué des retraits anticipés de leurs comptes l’année dernière pour faire face à des urgences financières’, rapporte le Wall Street Journal. ‘3,6% des participants au plan l’ont fait l’année dernière, contre 2,8% en 2022 et une moyenne d’environ 2% avant la pandémie.’ »
Le but d’un 401(k) est de garder cet argent hors de portée, jusqu’à ce que vous atteigniez l’âge de 59 ans et demi ou plus. Retirer cet argent plus tôt est la pire décision financière que l’on puisse prendre. La beauté de ces comptes de retraite est que 1) vous reportez votre impôt sur le revenu sur votre contribution, et 2) vous investissez à long terme et regardez votre argent croître et croître au fil des décennies.
Oui, cher lecteur, la situation est loin d’être réjouissante aux Etats-Unis.
Le prix de la rédemption
Hier, nous nous sommes permis une petite rêverie. Il s’agissait de ce que M. Biden aurait pu dire s’il était un homme décent, doté d’une intelligence raisonnable, qui voulait faire une différence durable et importante pour le peuple qu’il est censé représenter.
Théoriquement, il est encore possible d’inverser le glissement du pays vers l’endettement et le chaos. Mais ce n’est pas facile. Les toxicomanes touchent le fond avant de se réformer. Les alcooliques aussi. Les pécheurs se repentent. Même les anciens secrétaires à la défense peuvent verser des larmes et regretter la misère qu’ils ont causée (Robert McNamara est le seul dont nous ayons entendu parler qui ait agi de la sorte).
La rédemption a un prix.
En théorie, un homme peut « renaître » à 90 ans… mais en pratique, il meurt. De même, à l’instar d’un grand et vieil arbre coupé en morceaux pour en faire de vulgaires panneaux agglomérés, un empire doit être écrasé et humilié. Il doit toucher le fond avant de pouvoir se reconstituer en tant que République respectueuse des lois.
Mais où se trouve ce fond ? Nous gardons un oeil sur l’Argentine, à la recherche d’indices. Si la république des gauchos n’a pas encore touché le fond, elle doit en être proche : 60% des habitants du pays vivent dans la pauvreté. Comparé au reste du monde, le pays est en déclin depuis 75 ans. Faire des affaires est un tel défi – avec des voies financières en perpétuel mouvement – que la plupart des gens craquent ou abandonnent. Le PIB s’effondre. Les personnes ambitieuses quittent le pays. Et ceux qui restent, y compris les membres de notre famille, développent d’extraordinaires compétences en matière de survie financière.
Une situation moins réjouissante
Aujourd’hui, un peu d’espoir nous vient de ce pays. Milei dit ce que Joe Biden ne dit pas. Il a identifié le vrai problème – la « caste politique », avec toutes ses escroqueries, ses « trucs » et ses ruses. Et il a un plan pour corriger les choses.
Comme il n’a pas réussi à obtenir le soutien dont il avait besoin au Parlement argentin, il s’est adressé aux gouverneurs des Etats et au peuple avec ce qu’il appelle le « pacte du 25 mai ». Il s’agit d’un plan comportant plusieurs éléments clés, notamment 1) l’inviolabilité de la propriété privée, 2) un budget équilibré non négociable, 3) les dépenses publiques qui doivent être maintenues en dessous de 25 % du PIB et 4) le libre-échange.
Aujourd’hui, aux Etats-Unis, les budgets fédéraux n’ont pas été équilibrés depuis 50 ans. La balance commerciale des Etats-Unis est également négative depuis un demi-siècle. Et le coût de l’Etat – y compris les impôts, la réglementation et l’inflation – doit dépasser 30% du PIB.
La situation ne cesse de se dégrader.
Mais ne désespérons pas. Jusqu’à présent, aucun militaire pompeux et bardé d’or ne s’est emparé du pouvoir. Aucune bande de chemises brunes ou de chemises noires ne fait disparaître ses opposants la nuit. Les magasins sont toujours pleins. La Bourse est encore proche d’un sommet et non d’un plancher.
Et quelque part, peut-être loin devant nous, se trouve le fond. Tôt ou tard, nous le trouverons.