▪ Les actions ont baissé au début de l’été. Nous pensions que c’était le début du "deuxième choc" que nous attendions. Mais nous nous trompions. Le marché a rebondi.
Il est désormais de retour à ses plus bas de juillet… et semble prêt à continuer de baisser.
Pourquoi ? Parce que les petits investisseurs quittent le marché boursier. Et les grands investisseurs commencent à réaliser qu’il n’y a pas de véritable reprise.
"Les inquiétudes vont croissant sur la reprise américaine", titrait le Financial Times.
Pas ici ! Pas dans les bureaux de la Chronique Agora. Nous ne nous inquiétons pas du sort de la reprise. Parce qu’il n’y a pas de reprise.
Aucun des éléments-clés d’une reprise — l’immobilier, l’emploi ou les dépenses de consommation — ne suggère que l’économie est en train de revenir à ses habitudes d’avant récession.
Selon Bloomberg :
"Les ventes de logements anciens ont chuté au rythme record de 27% en juillet alors que les effets du crédit d’impôt gouvernemental s’effaçaient, montrant que le chômage menace de saper la reprise économique américaine".
"Les achats ont chuté à pic, à 3,83 millions d’unités annualisé, le chiffre le plus bas depuis une décennie que ces chiffres sont suivis, et pire que les prévisions les plus pessimistes des économistes interrogés par Bloomberg News, selon les chiffres révélés à Washington par l’Association américaine des agents immobiliers (NAR). La demande de logements individuels est passée à un plus bas de 15 ans, et le nombre de maisons en vente sur le marché a grimpé.
"Le rythme des ventes de logements ancien est à son plus bas depuis qu’on a commencé à suivre des chiffres comparables en 1999. Le groupe des agents immobiliers a révisé les chiffres de ventes de juin à la baisse, à 5,26 millions par rapport à 5,37 millions annoncés auparavant".
"Les économistes prévoyaient que les ventes chuteraient de 13%. Les estimations d’une étude Bloomberg réalisée auprès de 74 économistes allaient de 3,96 millions à 5,3 millions. Les logements anciens représentent environ 90% du marché".
"Les achats de maisons individuelles ont également dégringolé de 27%, la chute mensuelle la plus importante des données depuis 1968. Le taux annuel de juillet, à 3,37 millions, était le plus bas depuis mai 1995".
▪ Mais ne vous inquiétez pas, cher lecteur, les autorités sont sur le coup. Comme d’habitude, elles aggravent les choses. Le problème évident du marché de l’immobilier, c’est qu’il y a trop de maisons et trop de dettes hypothécaires. Et la solution évidente est de nettoyer le marché en laissant les prix chuter et la dette s’éponger.
Mais c’est exactement ce que les autorités essaient d’empêcher. Bloomberg continue :
"Pour soutenir le marché, l’administration Obama offrira pour un milliard de dollars de prêts à 0% d’intérêt afin d’aider les propriétaires dont le revenu est en baisse à éviter les saisies, dans le cadre de trois milliards de dollars d’aide supplémentaire ciblant les régions en difficulté économique".
Le département de l’Immobilier et du Développement Urbain prévoit de faire des prêts allant jusqu’à 50 000 $ pour des emprunteurs "dans des régions très touchées" afin de payer les prêts, les impôts et l’assurance durant une période allant jusqu’à deux ans, selon une déclaration publiée le 11 août. Le département au Trésor US fournira également jusqu’à deux milliards de dollars d’aides dans le cadre d’un programme existant dans 17 Etats ainsi que dans le District of Columbia, selon cette déclaration".
C’est parfait. Quel excellent plan ! Vous avez trop de dette hypothécaire ? Pas de problème, les autorités vous prêteront encore plus d’argent !