▪ L’Essonne cumule un milliard d’euros de dette, affronte la baisse des dotations de l’Etat et devrait augmenter l’ensemble des taxes qu’il prélève de 29% selon Le Parisien.
François Durovray, président du département, demande "des efforts partagés pour sortir de cette situation délicate". […] "Les agents risqueraient de perdre les primes auxquelles ils ont droit, ils risqueraient une application rapide, brutale (sic) des 35 heures", indique le nouvel élu sur BFM TV. Eh oui, les bienheureux agents territoriaux de l’Essonne travaillent 30 heures par semaine. Mais eux aussi seront victimes de la faillite publique…
Petit à petit se révèle comment la France va faire faillite. Faillite des départements, mutuelle santé obligatoire, érosion des points de retraite, hausse des impôts locaux, taux négatifs : voici les multiples formes insidieuses de défaut de notre pays.
Le budget 2016, intenable, révèle :
– Un dramatique creusement entre dépenses (296 milliards d’euros) et recettes de l’Etat (221,5 milliards d’euros) soit 33% de dépenses excédentaires
– Un ratio dette sur recettes fiscales supérieur à 9 (ou 900% si vous préférez)
Notre pression fiscale, déjà une des plus élevée d’Europe, limite toute marge de manoeuvre. Une des façons qu’a trouvé l’Etat pour commencer à se défausser de ses obligations consiste à réduire les dotations aux régions. Ce qui se traduit bien sûr par une augmentation de vos impôts locaux.
▪ Mario veille au grain
Notre pays ne fera pas défaut vis à vis de ses créanciers étrangers. C’est hors de question, nous sommes trop-gros-pour-faire-faillite et cela ferait s’écrouler l’euro. Notre bon Mario Draghi, au guichet de la Banque centrale européenne, veille au grain. Pas question que ses amis banquiers perdent des plumes dans cette issue fatale. En 2011, il a promis de faire "tout ce qu’il faudra" et au début de l’année, il a prévenu qu’il n’y aurait "pas de limite".
Notre pays surendetté peut donc continuer à enfiler les déficits comme les perles, toute attaque contre la dette française sera contrée |
Notre pays surendetté peut donc continuer à enfiler les déficits comme les perles, toute attaque contre la dette française sera contrée. Mario Draghi rachètera tout ce dont personne ne veut ; les Allemands ne protestent même plus, empêtrés qu’ils sont avec leurs migrants et leur Deutsche Bank trop-grosse-pour-faire-faillite.
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Mais tout expédient a des limites, le défaut se produira et un Etat dispose de quatre façons de faire faillite :
– Ne pas rembourser des prêteurs étrangers
– Ne pas rembourser ses prêteurs nationaux
– Faire défaut sur ses engagements vis à vis de ses fonctionnaires
– Faire défaut sur ses engagements vis à vis de ses citoyens
Habituellement, un pays qui a le privilège de s’endetter dans sa propre monnaie peut faire défaut en ne payant pas ses créditeurs étrangers ou en les payant en monnaie de singe grâce à l’inflation.
Des faillites classiques émaillent l’histoire de notre pays : 1558, 1624, 1661, 1701, 1715, 1770, 1788, 1812. On pourrait rajouter l’après-Seconde Guerre mondiale et le passage au nouveau franc en 1958 qui concrétisa une dévaluation de 100 à 1.
Il va falloir que la France fasse massivement défaut sur ses obligations envers ses propres citoyens |
Cette fois, il va falloir que la France fasse massivement défaut sur ses obligations envers ses propres citoyens, celles qu’elle a envers nous.
▪ A vous de payer !
Prenons la Sécurité sociale du côté de l’assurance maladie.
Les "complémentaires santé" obligatoires depuis le 1er janvier ? Un moyen de vous faire assumer — sans impôt débattu ni voté — la ruine de la Sécurité sociale. Vous continuerez à payer vos lourdes cotisations, bien sûr, mais vos remboursements vont fondre et bientôt, tout ce qui ne sera pas une question de vie ou de mort, sera du ressort d’une mutuelle.
"Depuis une trentaine d’années, en effet, la société française recourt régulièrement à la dette pour financer la protection de ses membres. […] aucun gouvernement ne met(te) jamais en pratique le mécanisme automatique des impôts créé en 1996 pour maîtriser la dette de la Sécurité sociale. Ce contournement de la mystérieuse contribution au remboursement de la dette sociale évite un réveil douloureux aux Français qui sont pourtant supposés payer plus d’impôts lorsque la Sécurité sociale finit l’année en déficit", dénonce Eric Verhaeghe dans son dernier ouvrage Ne t’aide pas et l’Etat t’aidera.
Les retraites ? Le hors bilan, les dépenses non provisionnées à charge de l’Etat, est effrayant : 3,6 fois le PIB de notre pays, soit plus de 7 000 milliards d’euros.
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Le relevé de votre caisse valorisera vos "points retraite" pour des clopinettes mais vos cotisations ne baisseront pas |
Petit à petit, le relevé de votre caisse valorisera vos "points retraite" pour des clopinettes mais vos cotisations ne baisseront pas.
En dépit de ces défauts larvés, la situation se dégrade vite et nous ne sommes pas à l’abri d’un accident. D’où les taux négatifs instaurés par Mario Draghi.
"Les expériences menées jusqu’à présent montrent qu’aucun pays ayant mis en place des taux négatifs n’a enregistré de retournement important de ses perspectives de croissance et d’inflation", écrit L’Agefi, attendrissant de naïveté.
Le but visé est tout autre.
Les taux négatifs protègent dans l’immédiat la valorisation de tout le stock de dette publique existant. Si un banquier parquant son argent à la banque centrale doit payer 2%, il trouvera que de la dette d’Etat à 0% c’est une affaire. Les créanciers étrangers sont ainsi dissuadés de se débarrasser de leur mauvaise dette française. A charge pour les banquiers de répercuter ces taux punitifs sur leur clients en facturant des frais. C’est ainsi que vos frais bancaires sont en augmentation fulgurante.
Mais avec ces taux punitifs qui nous seront bientôt répercutés, si les clients avaient la mauvaise idée de s’en aller ? La parade consiste à imposer la société sans cash, à rendre les espèces illégales. Des déposants prisonniers et taxables à merci…
[NDLR : Pour ne pas faire partie du lot des "moutons" ainsi tondus, agissez sans attendre en cliquant ici.]
Voilà comment au 21ème siècle, à l’ère de la monnaie fiduciaire et de l’habile pilotage des banquiers centraux, un Etat-providence moderne organise sa faillite au nez et à la barbe de ses citoyens.
1 commentaire
Sommes-nous revenus au temps du national socialisme ? les politiques devraient commencer par balayer devant leurs portes avant de casser les coui..les des citoyens, chacun a vu les démarches de ces messieurs qui arrivent à Bruxelles dont la première chose est d’aller toucher le fric en liquide : des Cahuzac et des Thevenous , ça ne manque pas dans ce milieu ! à quand le ménage dans ce milieu ?