Le pari des monnaies flottantes et du créditisme dure depuis plus de quarante ans. Aujourd’hui, les échanges mondiaux se contractent. La fin d’une erreur économique selon laquelle certains achètent à crédit ce que d’autre produisent à crédit est-elle proche ?
Depuis 1971 et la fin des accords de Bretton Woods, le monde a pris le pari fou de vivre avec des monnaies flottantes, sans aucun ancrage matériel. Ce que nous dénommons « l’argent » ou « les capitaux » n’existe que sous forme de crédit.
Notre argent est matérialisé par un enregistrement sur un compte bancaire dans une monnaie qui est celle qui a cours légal dans le pays dans lequel nous vivons. A l’échelle internationale, certain pays sont créditeurs vis à vis d’autres pays car leurs habitants exportent plus qu’ils n’importent. Les pays débiteurs émettent de la dette d’État qui se négocie sur les marchés financiers.
En théorie, rien ne limite le volume de crédit. Rien sauf la confiance…
Par le passé, de tels systèmes ont toujours échoué. Les gens qui avaient accordé trop de crédit ont été ruinés ; ceux qui avaient trop de dettes sont devenus agressifs et se sont lancés dans des guerres ineptes. Cette fois ne sera pas différente, même si l’expérience actuelle, dont nous sommes les cobayes, est encore considérée comme normale.
Dans « politique monétaire », le mot important est » politique » et dans » banque centrale « le mot important est « banque ». Les banques centrales poursuivent une politique dont le but n’est pas la prospérité économique mais la prospérité, et maintenant la survie, d’un système financier devenu fou et en réalité incontrôlable.
Mon fils chirurgien me disait qu’une mauvaise pratique mettait quarante ans à être abandonnée. Dans son domaine, un mode opératoire pouvait être adopté par une communauté de praticiens s’accordant à penser que ce mode apportait un progrès par rapport à l’existant. Ce mode se diffusait alors rapidement pour devenir le standard. Puis, à l’usage, lorsque cette pratique s’avérait neutre ou même nuisible, il fallait en moyenne quarante ans pour qu’elle soit abandonnée, pour changer les habitudes prises dans les blocs opératoires.
Le système monétaire actuel, le créditime, a quarante-cinq ans… Quarante-cinq ans que certains pays vivent à crédit et que d’autres pays les fournissent en leur accordant crédit.
La fin de la mondialisation ?
Les Echos d’aujourd’hui
« Depuis la crise financière, les échanges mondiaux ne cessent de décevoir. Ils progressent maintenant moins vite que l’activité.
(…)
Avant la crise financière, les exportations mondiales progressaient deux fois plus vite que la production. Mais depuis cinq ans, leur volume avance au même rythme que l’activité. Ces derniers temps, il a même été moins vite. L’inversion de la courbe de la mondialisation s’explique à la fois par les changements à l’œuvre en Chine et par le mouvement de relocalisation d’un certain nombre d’industrie« .
En réalité, le tableau est peut-être plus sombre. Vendredi 16 septembre, la Banque des Règlements Internationaux (BRI) a indiqué dans son denier rapport trimestriel qu’une crise financière et bancaire grave couvait en Chine.
La Chine exporte (et importe) moins car ses gros clients sont surendettés. Pour éviter la récession, elle a compensé par plus de crédit en interne. Le total des crédits de la Chine se monte à 28 000 milliards de dollars, soit le poids des crédits des systèmes bancaires américain et japonais réunis. Les rendements obligataires dans le monde ne reflètent absolument pas les risques actuels estime la BRI.
Le marché obligataire est désormais très vulnérable, partout dans le monde et même aux États-Unis, comme l’explique Bill Bonner dans ses notes du jour. L’anarchie règne au sommet car les banquiers centraux sont à cours de munition et de mauvaises théories, comme le souligne Brian Maher dans les siennes.
L’erreur monétaire dure depuis quarante-cinq ans et il est temps de passer à autre chose.
Fin de la mondialisation, fin du crédit infini… peut-être mais ce ne sera pas pour autant la mort de l’innovation et de sa diffusion rapide. Envie d’investir dans des entreprises innovantes, révolutionnaires, qui connaîtront une forte croissance dans la prochaine décennie ? Cliquez ici.
3 commentaires
Place à la véritable innovation et le changement de monde. Place à de la vraie économie avec le retour de l’être et la relativisation de l’avoir. En bref retour de l’espoir ?
Eh oui, il faut plus de 40 ans pour dénoncer publiquement une arnaque, même médicale.
1972 soudain, une partie inconnue du corps humain est dénoncé comme l’agent secret du tueur N° 1 : l’attaque cardiaque !
On découvre que le Cholestérol, infime ingrédient du sang, serait à l’origine des problèmes cardiaques, lorsque son taux serait trop élevé. Et cette stupéfiante révélation devient chaque jour davantage LA VERITE. Il devient même impossible pour un chercheur de critiquer cette doxa. Il faudra attendre 2006 et de courageux hommes de science, qui furent condamnés dans les années 1990, pour dénoncer la supercherie.
Entre temps celle-ci a rapporté des milliards à Big Pharma et coûté un certain nombre de vies humaines (nul ne saura jamais combien) car il semble interdit de parler des effets secondaires d’un médicament, les statines, dont l’usage immodéré permet de faire baisser un taux qu’aucune étude fiable n’a jamais permis de relier aux attaques cardiaques.
Curieuse enquête policière : un inconnu est accusé d’un crime effrayant et condamné sans autre forme de procès. Des enquêtes bidons sont menées à charge par ceux là même qui se remplissent les poches en vendant leur « protection » aux victimes supposées. Ces enquêtes servent de preuves, sans contre expertises… Le corps médical tout entier est « soudoyé » pour prescrire le produit. Tout opposant ou sceptique est menacé de mettre ses patients en danger.
L’intérêt de l’affaire, c’est de mettre en lumière la façon dont la supercherie est mise en place. Il ne faut pas douter que ce système, depuis 1972, ait été utilisé de nombreuses fois. Par Big Pharma ou d’autres, mais toujours avec la complicité des Parasitocrates.
2 leçons à tirer de l’affaire des statines.
1) Le temps passant, une Big Arnaque révèle ses faiblesses logiques et malgré ses défenses (la toxine du parasite) finit par perdre sa crédibilité
2) Une Arnaque politiquement montée ne peut s’autodétruire. Il faut la combattre fermement pour l’éradiquer, car du moment qu’elle rapporte au parasite, elle sera défendue jusqu’au bout. Il est toujours facile de surenchérir sur le mensonge et chaque mensonge renforce le précédent. Seule l’exposition répétée du mensonge à la lumière de la vérité peut en venir à bout.