▪ Nous sommes en 2028. Alex Murphy — époux aimant, père attentionné et policier consciencieux— est grièvement blessé dans l’exercice de ses fonctions. Il est alors transformé par un puissant conglomérat en un être mi-homme, mi-machine.
On le rebaptise RoboCop.
Lorsqu’est sorti le film éponyme, Paul Verhoeven, son réalisateur, n’imaginait probablement pas à quel point son oeuvre prédirait le futur. Pourtant, c’est exactement ce qui est en train de se passer.
Les experts militaires estiment que des robots autonomes seront disponibles d’ici 2035 |
Les experts militaires estiment que des robots autonomes seront disponibles d’ici 2035. Mais pas besoin d’attendre jusqu’en 2035 pour que des robots entrent sur le marché du travail.
A de nombreux égards, les robots sont déjà parmi nous.
Si vous avez commandé des cadeaux chez Amazon à Noël dernier, les robots ont contribué à préparer votre commande.
Ils remplacent l’être humain à une vitesse foudroyante.
Amazon a acheté Kiva Systems en 2012 pour 775 millions de dollars. Aujourd’hui, ses 15 000 robots arpentent d’énormes entrepôts, attrapent les marchandises des étagères et les apportent aux êtres humains pour que ces derniers les emballent.
Vous voyez, remplacer les hommes par des machines n’est pas nouveau. La Révolution Industrielle a commencé en remplaçant le travail humain, comme le tissage, par des machines.
A la fin du 19ème siècle, Corning Glass employait des milliers de souffleurs de verre pour former des ampoules. Une équipe de deux ouvriers pouvait fabriquer deux ampoules en une minute. Puis, un employé de Corning inventa une machine à fabriquer des ampoules appelées Ribbon. Dans les années 1930, elle pouvait fabriquer 2000 ampoules par minute.
Plus de 90% des tâches agricoles accomplies par les hommes il y a encore un siècle n’existent plus aujourd’hui. D’élégantes machines les ont remplacées. La scène du film Interstellar dans laquelle des moissonneuses fonctionnent de façon indépendante en utilisant des GPS n’est pas de la science-fiction. Cela se passe ainsi aujourd’hui.
L’avion que vous avez pris pour rendre visite à votre famille pendant les fêtes de fin d’année était guidé par des appareils intelligents tout au long du parcours. Les pilotes sont principalement là pour surveiller. L’atterrissage s’est fait en mode automatique. Combien de temps avant que l’un des deux pilotes ne soit remplacé ? Il y a peu encore, ils étaient quatre pilotes à bord des vols long-courriers.
L’année dernière, Google a acheté huit des plus grandes entreprises de robotique au monde. Les passagers de la voiture autonome de Google ont pu constater que les voitures sans conducteur de l’entreprise ont accumulé plus de 700 000 miles (soit environ 1 130 000 kilomètres) en seulement quelques années. Plusieurs constructeurs automobiles proposent aujourd’hui des voitures qui restent dans leur voie, maintiennent une vitesse spécifique et s’arrêtent si elles détectent un obstacle. Cela se rapproche beaucoup de ce qu’un pilote automatique trois axes fait dans un avion — maintenir l’altitude, la vitesse et la direction.
Les robots remplissent des prescriptions, cuisinent des sushi, vous aident dans vos opérations bancaires, plantent des champs agricoles, passent l’aspirateur, vérifient les paquets suspects dans les lieux publics, fabriquent des automobiles, pratiquent des interventions chirurgicales, font fonctionner des ascenseurs et lavent les vitres.
Je vous le dis, la révolution robotique est déjà là |
Je vous le dis, la révolution robotique est déjà là.
Au cours des prochaines années, tous ceux dont l’emploi peut être remplacé par un robot seront au chômage. Les emplois à faible qualification et à faible rémunération seront les premiers touchés. Les emplois moyennement qualifiés (comptables, caissiers de banque) sont déjà en train de disparaître. Et peut-être l’idée d’un RoboCop n’est-elle pas si folle que cela. Peut-être ce dernier serait-il mieux à même de comprendre quand il faut tirer sur un citoyen non armé.
Devrions-nous avoir peur de cette révolution robotique ? Devrions-nous nous inquiéter de ce que les robots prendront un jour nos emplois, remplaceront nos ouvriers qualifiés et peut-être menaceront notre propre sécurité ?
Pour ma part, je me réjouis d’accueillir nos nouveaux maîtres. J’aimerais leur dire que, en tant qu’éditeur reconnu de newsletters, je peux être utile pour convaincre les autres de trimer pour eux.