La suite de notre passage en revue du secteur des engrais, commencé hier.
▪ Au-delà de l’horizon immédiat, les fondamentaux sont haussiers…
Ne serait-ce qu’en raison de la croissance chinoise : en matière d’engrais comme dans tant d’autres domaines des commos, les données de l’Empire du Milieu donnent le tournis !
La Chine est le premier producteur et le premier consommateur d’engrais au monde. Avec 50 millions de tonnesd’éléments nutritifs (N, azote + P, phosphore + K, potassium ) produits en 2007, elle pèse presque trois fois plus que le numéro deux mondial, les Etats-Unis…
Et cela ne lui suffit pas, puisqu’elle figure aussi dans le top 15 des pays importateurs (certes, loin derrière les têtes de liste : Etats-Unis, Brésil, Inde et France). L’Asie est la seule région où la demande en engrais a progressé cette année, tirée bien entendu par le pays du Dragon.
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Depuis 1999, les small caps réalisent des performances jusqu’à six fois supérieures à celles du CAC 40…
Avec les 5 critères hyper-sélectifs de notre nouveau système de détection de valeurs FOCVS, investissez exclusivement sur les 15% de leaders qui tirent ce marché à la hausse !
Ne manquez pas les prochaines opportunités détectées par FOCVS pour accumuler des gains de 62,4%… 22,1%… 13,3%… 28% : il suffit de continuer votre lecture…
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▪ A cela s’ajoute le retour en force de la sécurité alimentaire
Nous en avons déjà parlé dans Matières à Profits — mais les derniers chiffres communiqués par la FAO font froid dans le dos : depuis la fin des années 90, le nombre d’affamés ne cesse de croître dans le monde — et du fait de la crise, il devrait connaître cette année une accélération inquiétante.
Cette année, on a franchi le seuil du milliard d’individus sous-alimentés : du jamais vu depuis 1970.
▪ Un sujet reste tabou
Il y a tout de même un sujet sur lequel l’IFA observe une discrétion de violette : c’est celui de l’impact de cette demande sur l’environnement. Complétons donc le tableau pour elle : le monde a faim, c’est un fait, et il faudra bien continuer à doper les sols par les engrais de synthèse.
Mais les pollutions (notamment aux nitrates) iront croissant… Et dans les zones chinoises d’agriculture intensive, elles poseront, vous vous en doutez bien, des problèmes d’une toute autre ampleur que sur les côtes bretonnes, où elles tiennent déjà lieu de petite catastrophe écologique.
▪ La Chine sera au coeur du problème
Il serait irréaliste de penser que l’agriculture mondiale, du jour au lendemain, va se convertir aux engrais verts… Mais que ceux-ci prennent une part toujours plus importante dans les cultures, cela me paraît une conséquence inéluctable de l’empoisonnement des solsauquel on assiste aujourd’hui, et où nous a menés la recherche nécessaire de la productivité agricole.
▪ Songez-y…
La Chine produit à elle seule le quart des engrais de la planète ; or elle a si peu de terres arables qu’elle est obligée d’en acheter, en Afrique, à tour de bras — comme nous l’avions vu dans un précédent numéro.
Son modèle agricole est donc nécessairement intensif ; et à l’échelle de sa population démesurée, les problèmes environnementaux qui l’attendent ne se traduiront pas en termes de qualité de vie : ils risquent fort de concerner sa survie pure et simple.
▪ C’est ici précisément qu’il faut voir émerger les opportunités
Ce n’est donc ni un hasard ni un luxe si de nombreuses start-up chinoises se sont lancées dans le créneau de l’agriculture durable… Et je ne vous cache pas que je leur vois un grand avenir. C’est d’ailleurs précisément dans le secteur des engrais biologiques que je suis allé dénicher une pépite pour les lecteurs de Matières à Profits…
Conscient des menaces écologiques qui pèsent sur l’agriculture nationale, le gouvernement chinois, toujours planificateur, a lancé une campagne d’incitation à utiliser des fertilisants naturels. Mais il y a encore du chemin à parcourir : ces engrais dits "biologiques" (organic) ne représentent pour l’instant qu’une part de marché de 10%. Il s’agit donc d’un marché tout juste naissant — mais son potentiel de croissance, pour les raisons que je viens de décrire, s’en trouve d’autant plus élevé !
▪ Une véritable pépite
Or une jeune société d’engrais verts basée à Pékin qui opère essentiellement sur le marché agricole chinois retient toute mon attention.
Elle développe depuis 12 ans des "fertilisants biologiques liquides" — respectueux de l’environnement. Selon la compagnie, ces engrais permettent d’obtenir des rendements agricoles de 15% à 40% plus élevés.
Elle a récemment signé un accord de commercialisation jusqu’à fin 2010 avec le plus grand distributeur d’engrais chinois, afin d’étendre sa couverture commerciale à l’ensemble du pays. Et le groupe ne compte pas s’arrêter là : il souhaite se lancer aussi dans la conquête des marchés d’Asie centrale et de Russie.
▪ Des ambitions qui me séduisent. Et je ne suis pas le seul…
Gage de confiance de la communauté financière quant au potentiel de notre pépite, la société d’investissement Carlyle a acquis 16,5% de son capital… Et pour profiter de ses brillantes perspectives, il suffit de continuer votre lecture.