Sous couvert de protection du climat ou de défense commerciale, les gouvernements multiplient les taxes, les restrictions et les directives.
Le secteur de l’électricité illustre bien les surcoûts et les difficultés rencontrés sur le continent, en particulier pour les entreprises.
Le graphique ci-dessous, tiré des données d’Eurostat, montre l’évolution annuelle moyenne du prix de l’électricité pour les ménages au sein de l’Union européenne.
La flambée des prix s’explique par les perturbations engendrées par la guerre, les confinements, ainsi que par la transformation progressive du réseau électrique en faveur des énergies renouvelables.
A l’échelle mondiale, on observe d’ailleurs que l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique d’un pays tend à s’accompagner d’une hausse des prix de l’électricité.
La hausse des prix de l’électricité figure parmi les surcoûts majeurs imposés à l’économie par les politiques énergétiques des gouvernements.
Or cette envolée tarifaire intervient dans un contexte paradoxal : la demande en électricité est en recul. A l’échelle de l’Union européenne, la consommation a diminué de 6% depuis 2008, selon le groupe de réflexion Ember. En France, EDF indique une baisse de 5% de la consommation depuis 2018.
Cette hausse des prix, alors même que la demande diminue, reflète les dysfonctionnements et les surcoûts induits par le développement accéléré des énergies renouvelables.
Des coupures de courant symptomatiques d’un réseau instable
Plus inquiétant encore, des pannes de grande ampleur commencent à toucher le continent, mettant en lumière les conséquences de l’instabilité croissante du réseau électrique.
En Espagne et au Portugal, plusieurs coupures massives ont récemment mis en cause la gestion de l’électricité issue des renouvelables. Selon Reuters, « le problème semble provenir de la manière dont l’électricité renouvelable est intégrée au réseau ».
La principale difficulté réside dans l’intermittence de la production solaire, qui provoque des variations brutales et difficiles à absorber pour le système.
Reuters poursuit :
« La cause initiale de la chute de courant, qui a déclenché une réaction en chaîne, reste incertaine, mais un effondrement de la production solaire en Espagne semble y être pour beaucoup.
Les données de Red Eléctrica, le gestionnaire du réseau espagnol, montrent que la production solaire est passée soudainement d’environ 18 GW à 12h30, à moins de 5 GW vers 13h35, ce qui explique la majeure partie de la baisse. Il n’est pas encore clair pourquoi cette chute s’est produite, ni comment elle a pu affecter l’ensemble du réseau aussi rapidement. »
Parmi les causes possibles, Reuters évoque un manque d’inertie du réseau, en lien avec la faible part de nucléaire ou de centrales thermiques dans le mix énergétique espagnol – des sources pourtant cruciales pour stabiliser la fréquence du réseau.
Surplus ou pénurie : les déséquilibres provoqués par les énergies renouvelables
En France, la production nucléaire est repartie à la hausse, après une période de ralentissement due à des contrôles et des interruptions liés aux problèmes de corrosion détectés dans plusieurs centrales.
Combinée à l’hydroélectricité et, dans une moindre mesure, à la production à partir de gaz, cette reprise permet de couvrir largement les besoins du pays en électricité.
Pourtant, malgré cette suffisance, les directives européennes et nationales continuent de pousser au développement massif de l’éolien et du solaire. Résultat : un double problème. D’une part, l’intermittence de ces sources complique la gestion du réseau. D’autre part, en période de forte production, notamment à la mi-journée avec le solaire, le réseau est saturé, entraînant des surcoûts importants.
Depuis début mars, l’opérateur du réseau électrique a dû procéder à 13 arrêts forcés de parcs éoliens pour éviter une surcharge. Selon les régulateurs, la surproduction a coûté 80 millions d’euros aux producteurs en 2023.
Un institut allemand, Miwi, s’est penché sur les coûts cachés des énergies renouvelables. D’après ses travaux, un seuil critique est franchi lorsque la part de ces sources atteint environ 25% du mix électrique. Au-delà, les excédents récurrents engendrent une flambée des coûts liés à l’ajustement du réseau.
En Espagne, la situation devient préoccupante : la part combinée de l’éolien et du solaire est passée de 20% en 2008 à 56% en 2024.
Cette progression rapide accentue les variations brutales de production, que ce soit du côté des renouvelables ou des centrales d’appoint, générant une usure accélérée des équipements et une baisse d’efficacité globale du système.
Les directives de production, déconnectées des besoins réels des consommateurs, aggravent les déséquilibres : elles induisent du gaspillage, des surcoûts et une perte de richesse économique. En bout de chaîne, ces distorsions ont des conséquences concrètes : fermetures d’usines, ralentissements industriels, et coupures de courant touchant de plus en plus de foyers européens.
Taxes, quotas, régulations : les nouveaux moteurs de stagnation et de pauvreté
Les politiques publiques fondées sur les taxes, les quotas et les réglementations – au même titre que les droits de douane – participent à la stagnation économique et à l’appauvrissement des populations.
Sur le continent européen, les autorités mettent en avant des mesures de rétorsion tarifaire pour contrer la politique commerciale de Donald Trump. Pourtant, au-delà de ces tarifs très médiatisés, la pression fiscale et réglementaire s’exerce de manière continue, souvent plus insidieuse et plus coûteuse pour les économies.
Chaque taxe, chaque restriction, chaque directive ajoute son lot de coûts, de rigidités et d’obstacles à l’innovation, à la production et à l’élévation du niveau de vie.
Les atteintes répétées aux libertés économiques – qu’elles prennent la forme de prélèvements obligatoires ou de normes imposées – provoquent des dégâts concrets pour les citoyens.
Les médias et une partie des économistes concentrent leur attention sur les droits de douane américains, en raison notamment de leurs effets immédiats sur les marchés boursiers. Mais même sans les mesures de Trump, les dégâts liés à l’environnement fiscal et réglementaire sont constamment présents.
Par exemple, la pression fiscale en France atteint 43% du PIB, un niveau élevé qui freine la croissance, sans qu’il soit nécessaire d’invoquer une guerre commerciale.
Pourtant, les médias dominants s’opposent à la fois aux tarifs douaniers de Trump et aux tentatives de réduction de la taille de l’Etat, pourtant à l’origine même de la nécessité d’un tel niveau d’imposition.
Radio France illustre cette posture dans un article sur les projets politiques aux Etats-Unis :
« Musk, prônant des idéologies libertariennes, souhaite réduire l’Etat à un rôle minimal, en supprimant les dépenses sociales et en mettant en oeuvre une gouvernance plus souple et agile, en écho aux méthodes qu’il a appliquées chez Tesla et SpaceX… »
Mais loin d’y voir une réforme, certains observateurs y décèlent une menace :
« Ce projet radical est perçu […] comme une tentative de mettre en place une gouvernance plus autoritaire, inspirée des régimes illibéraux en Europe, et s’ajoute aux initiatives du ‘Projet 2025’ de Trump, visant à centraliser encore davantage le pouvoir présidentiel. »
Les médias affichent également un soutien appuyé aux normes environnementales, même lorsqu’elles provoquent des coûts économiques importants.
Dans sa lettre Carbone Zéro, le journal Les Echos rapporte ainsi les débats autour du projet de loi « simplification » :
« Le projet de loi est le réceptacle d’initiatives tous azimuts pour revenir sur certaines législations environnementales : le zéro artificialisation nette (ZAN), les dérogations pour destruction d’espèces protégées, ou encore les zones à faibles émissions (ZFE)… »
Ces assouplissements sont perçus comme un « recul », susceptible de mettre en péril l’octroi de 40 milliards d’euros de subsides européens, la France ayant conditionné ce versement à la mise en oeuvre de ces mesures écologiques.
Ainsi, les critiques envers les tarifs douaniers sont souvent justifiées par leur impact sur le pouvoir d’achat et la compétitivité des entreprises. Mais les mêmes médias soutiennent paradoxalement des restrictions et des taxes climatiques aux conséquences tout aussi lourdes pour l’économie réelle.
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1 commentaire
Au départ, une politique, particulière à l’Occident, idéologiquement commandée : Le réchauffement climatique est causé par l’homme. Scientifiquement cette affirmation ne repose sur RIEN. Ce n’est peut être pas faux. Mais absolument rien ne prouve que c’est vrai. Il ne faut pas s’étonner qu’en dehors de l’Occident tout le monde hausse les épaules.