▪ Eh bien, les marchés avaient eu de quoi se lécher les babines avec les bonnes statistiques publiées par l’institut Markit au sujet de l’Europe hier en début de journée… mais ils ont dû déchanter à peine quelques heures plus tard, ce même institut Markit leur assénant une bonne douche froide avec les statistiques américaines et chinoises.
Le rouge était donc mis sur toutes les grandes places boursières. A Paris, le CAC 40 est même repassé sous les 4 300, terminant à 4 280,96 points, soit -1,02% sur la journée. Londres voyait le Footsie perdre 0,72% dans le même temps, tandis qu’à Francfort, le DAX reculait de 0,92%.
Côté américain, même couleur unanime : le Dow Jones a reculé de 1,07% à 16 197,35 points. Le S&P 500 est redescendu à 1 828,46, soit 0,89% de perdus. Le Nasdaq, enfin, a abandonné 0,57% pour clôturer à 4 218,88 points.
Pour vous dire à quel point la situation est grave… le VIX — le fameux "indice de la peur" mesurant la volatilité — a fait un bond de 7,42%.
▪ Pourquoi une telle frayeur ?
Il faut avouer que les nouvelles ne sont guère bonnes. L’indice PMI de Markit/HSBC concernant la Chine a été publié… et il est sous la barre des 50 — celle qui, rappelez-vous, sépare croissance et contraction. Cela ne lui était plus arrivé en six mois, et les marchés ont pris peur.
Les Etats-Unis nous ont soumis au même genre de chanson — sans toutefois franchir les 50 : l’indice PMI flash pour l’industrie a reculé de 1,3 points le mois dernier, pour atteindre les 53,7. La faute au vortex polaire ! Gageons que tout ira mieux au printemps, quand les routes seront à nouveau praticables…
Comment ? Qu’entends-je ? Les inscriptions au chômage ont grimpé de 1 000 la semaine dernière, pour atteindre les 326 000 ? Et l’indice du Conference Board (indicateurs avancé) n’enregistre qu’une progression de 0,1% en décembre (contre 0,2% attendu) ?
Attendez le printemps, on vous dit. Pour paraphraser Aznavour, il me semble que les moins-values seront moins pénibles au soleil…