Et si le genre de séisme que redoute Wall Street était d’abord politique ?
Bonjour,
▪ Vous ne connaissez sans doute pas Zhang Yuyan ? Moi non plus… jusqu’à ce mercredi matin. Ce Chinois est le « directeur de l’institut de politique et d’économie mondiale à l’académie des sciences sociales chinoises ». Pour avoir un titre pareil, il est sans doute un bon petit soldat du régime…
Eh bien figurez-vous que ce M. Zhang a déclaré lors de sa dernière conférence de presse : « la dépréciation du dollar est la tendance prévue à long terme ». C’est une des premières fois qu’un économiste chinois fait une sortie aussi nette sur la tendance de la devise américaine et surtout sur l’inquiétude que cela génère en Chine.
▪ Pas de doute, la Chine est inquiète pour son trésor de guerre…
La politique de dévaluation compétitive menée par le Trésor US et la Fed pour doper l’économie américaine, n’est pas du goût de la Chine qui voit ses montagnes de dollars de réserves fondre comme neige au soleil.
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Comment ça ?
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La Chine veut bien financer le déficit de la cigale américaine, mais sûrement pas si le pays tire à boulets rouges sur ses économies. L’avertissement est net : Pékin est prêt à lâcher Washington si ces derniers n’envoient pas de signes clairs de préservation de la valeur du billet vert.
▪ … Et menace la dette américaine
La Chine, premier créancier des Etats-Unis, met ainsi sous pression les décideurs américains, et en premier lieu Ben Bernanke. Or ce dernier est pris en étau, avec deux camps qui s’affrontent au sein même du comité monétaire.
– D’un côté, les partisans d’une hausse de taux visant à envoyer un signal rassurant aux créanciers et aux agences de notations.
– De l’autre, ceux qui veulent abreuver les marchés de liquidités pour préserver les résultats en trompe-l’oeil d’une croissance poussive.
Une chose est sûre : les Etats-Unis ont besoin de financer leur dette astronomique et ne peuvent se permettre d’inquiéter davantage encore leurs prêteurs. Une hausse de taux sera inévitable, surtout qu’un invité surprise arrive dans le débat : l’inflation !
▪ L’inflation va sonner la fin de la récréation
L’inflation, encore ignorée et minorée par les chiffres américains, est de retour et se moque bien de savoir si l’emploi s’améliore ou si la confiance des consommateurs est au beau fixe. Le seul remède pour lutter contre l’inflation : une hausse des taux. Voilà qui va sonner la fin de l’argent facile aux Etats-Unis.
Les marchés vont pouvoir reprendre leurs droits après une période d’intenses manipulations et de sauvetages artificiels en tout genre. Je traduis : les spéculateurs vont massivement se dégager de leurs positions. Je m’explique…
▪ La fin du dollar carry trade
Grâce à des taux historiquement bas, le dollar, à l’instar du yen, est devenu un vecteur du carry trade. On emprunte des dollars à bas coût, puis on les vend pour les placer dans des devises rémunératrices comme le dollar australien. Objectif : encaisser le différentiel de taux.
Que va-t-il se passer si la Fed remonte ses taux ? Les spéculateurs pris en étau vont devoir vendre leurs positions en catastrophe et racheter du dollar pour rembourser leurs emprunts. Ce dégagement massif provoquera alors une forte poussée du billet vert.
C’est la clé des marchés des changes dans les prochains temps : la réduction naturelle des écarts de taux au nom de la maîtrise de l’inflation.
▪ Euro : en attendant la chute…
Nous voici donc aujourd’hui avec un dollar condamné par tous, et qui a de très bonnes raisons de rebondir demain. En face, l’euro est à des plus hauts de 15 mois face au billet vert. Et poursuit sa hausse en attendant l’implosion d’une Zone euro sans gouvernance ni sans conviction. Pourquoi monte-t-il ?
Tout simplement parce que tout le monde est focalisé sur la hausse des taux de Jean-Claude Trichet, en s’imaginant que les mauvaises nouvelles sont déjà intégrées dans les cours.
Erreur ! Croyez-moi, les mauvaises nouvelles ne sont pas encore arrivées. La Grèce, le Portugal, L’Espagne, l’Italie et la France (oui, vous avez bien lu) ne pourront supporter un resserrement monétaire sans voir leur croissance retomber comme un soufflé.
▪ Euro/dollar : retour vers les 1,2850 ?
La paire évolue actuellement autour des 1,4293. La zone des 1,4350 correspond à une forte résistance. Si la paire devait échouer à franchir cette résistance à la hausse, malgré la hausse de taux, l’euro dollar pourrait alors se retourner vers 1,3750 puis 1,3500 dans un premier temps.
EURUSD, graphique hebdomadaire.
Ensuite, si la Zone euro s’enfonce dans la crise, c’est la zone des 1,2850 que nous viserons.
Mon conseil : la paire va chuter. Il est très difficile de savoir quand… mais il est facile de savoir pourquoi.
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Le modèle américain n’a plus de sens
▪ « La hausse des prix du pétrole commence à freiner les conducteurs [américains] », titrait hier le Financial Times.
Comme prévu, les politiques d’argent facile des autorités se transforment en difficultés pour la classe moyenne. Les prix du pétrole ont grimpé en même temps que le bilan de la Fed. Pour chaque dollar ajouté par la Fed, le prix du pétrole a grimpé aussi.
A présent, la Fed a trois fois la base monétaire qu’elle avait avant la crise. Et le pétrole est trois fois plus cher.
Evidemment, on aurait du mal à prouver qu’il y a un lien direct de cause à effet. Nous n’essaierions même pas.
Mais voici autre chose. Où en est le prix de l’or ? Il a atteint un nouveau record hier. 1 458 $. Il a triplé aussi ? Quelle coïncidence !
Oui, juste une coïncidence… Aucun lien réel entre des autorités qui gonflent la masse monétaire et une hausse des prix…
Une coïncidence, on vous disait.
En tout cas, elle n’est pas favorable aux consommateurs. L’article du Financial Times nous dit que les conducteurs conduisent moins. Surtout ceux qui cherchent du travail.
Ils sont « coincés chez eux ». Ils sont coincés avec des maisons qu’ils ne peuvent pas se permettre de quitter. Et ils sont coincés dans des endroits où ils ne peuvent pas trouver de travail — des banlieues lointaines conçues pour un monde différent. Les Etats-Unis se sont construits sur l’énergie bon marché. Maintenant que l’énergie n’est plus si bon marché, une bonne partie de l’édifice n’a plus de sens.
Cela laisse pas mal de gens dans le pétrin. Nombre d’entre eux sont au chômage depuis si longtemps qu’ils ont cessé de chercher du travail — et le gouvernement a cessé de les compter. Ils ont disparu dans les gigantesques banlieues hypothéquées… le vaste édifice du capitalisme mûr et dégénéré.
▪ Oh oh… et que voyons-nous là ? Il y a des problèmes chez les zombies aussi. Oui, cher lecteur, les morts-vivants sont nerveux. Ils s’inquiètent…
« Washington se prépare à la fermeture », dit un autre titre du Financial Times.
Selon les experts, une mise hors service du gouvernement fédéral coûterait à l’économie huit milliards de dollars par semaine — en grande partie dans la zone de Washington DC.
Les chefs d’entreprise ont exprimé leur inquiétude. Ils organisent des plans d’urgence. Les zombies sont en état d' »alerte élevée », dit l’article.
Même s’ils s’inquiètent d’une fermeture temporaire du gouvernement, la plus grande préoccupation du monde des zombies, c’est que des gens pleins de bonnes intentions pourraient réussir à les séparer de leur source de ravitaillement. Le républicain Paul Ryan, qui semble être soit du bois dont on fait les présidents… soit du petit bois facile à brûler… a proposé de supprimer 5 800 milliards de dollars du déficit total sur les dix prochaines années.
C’est là la première discussion sérieuse d’une réforme des finances fédérales. Pourrait-elle avoir des conséquences graves ?
Les zombies s’inquiètent. Mais ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Selon notre Théorie sur le Fonctionnement de la Planète, une fois qu’un système commence à se déliter, il devient de plus en plus dégénéré — jusqu’à tomber en pièces. Une réflexion claire et des réformateurs motivés peuvent essayer de le remettre d’aplomb. Mais peuvent-ils y arriver ? Peuvent-ils éliminer les zombies de la main-d’oeuvre ? Ou ne sont-ils que des volontaires au martyre, prenant place sur le bûcher ?
Nous verrons bien…
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Qu’est-ce qui ne grimpe pas ?
Joel Bowman
▪ Or, 1 460 $… Pétrole, 109 $ (Brent 123 $)… Dow 12 400…
Mince alors… Mais qu’est ce qui ne grimpe pas ?! Matières premières… actions…devises. Tout monte.
Oui, vous avez bien lu, cher lecteur. L’argent grimpe lui aussi. Il atteint des sommets… et puis retombe. Nous parlons ici d’argent réel, naturellement… pas de cette camelote fiduciaire que la Fed fait passer pour du cash. Nous parlons d’or. D’or et, dans une moindre mesure, d’argent-métal. Regardez à nouveau les chiffres ci-dessus. Pas mal plus élevé que les 1 150 $ l’once que le métal préféré de Midas rapportait il y a un an, hein ? Ou les 650 $ qu’il affichait il y a cinq ans ? Ou les 250 $ qu’il arborait au début du nouveau millénaire.
(Soit dit en passant, l’argent-métal a fait encore mieux. Alors que j’écris ces lignes, une once de cet éternel petit frère de l’or est à quelques cents d’atteindre 40 $ l’once… bien loin des 5 $ l’once par lesquels il a débuté le nouveau millénaire).
Tout ceci pendant que les opposants systématiques continuaient à… s’opposer.
« L’or n’a aucune utilité industrielle », disaient-ils. « C’est une relique du passé… qui nous ramène à l’ancien temps ‘barbare’. »
▪ Laissons de côté pour l’instant le fait que l’or a une utilité industrielle (bien que dans un domaine relativement limité). Il n’en reste pas moins que la première fonction de l’or dans une économie est monétaire, pas dans les circuits électroniques, la dentisterie ou autre.
Pourquoi ? Comme l’a expliqué Aristote il y a déjà un bon nombre d’années, l’or est la meilleure devise parce qu’il affiche les caractéristiques nécessaires qui rendent une monnaie acceptable, plus et mieux que toutes les autres alternatives connues. C’est-à-dire que l’or est durable, divisible, constant, commode et a une valeur intrinsèque. A notre époque actuelle, comme à l’époque de la Grèce antique, nous n’avons trouvé aucune autre réserve de valeur plus fiable, aucun moyen d’échange supérieur, que ce métal simple, sans prétention, et qui n’est la dette de personne. Alors que ses substituts sont invariablement dépréciés, débauchés et dévalorisés, l’or reste fidèle à lui-même, observateur amusé, alors que les devises papiers émises par les gouvernements et généralement utilisées pour le mesurer dansent dans le vent, aussi fantasques que les promesses politiques vides qui les soutiennent.
Comme l’explique Doug Casey, « le papier que nous utilisons aujourd’hui est un moyen d’échange — il est devenu cela parce que les gouvernements ont rendu illégal le fait de ne pas l’accepter — mais ce n’est pas une bonne réserve de valeur. D’ailleurs, il devient rapidement et radicalement de moins en moins une réserve de valeur. Ce que nous utilisons comme argent aujourd’hui n’est en réalité pas de l’argent ; ce sont des devises. Techniquement, c’est simplement un mot qui indique un substitut du gouvernement pour l’argent ».
Alors oui, l’or monte… si on le mesure en dollar. Plus correctement, la devise de substitution est en baisse… et se dirige encore plus bas avant d’avoir fait son temps une fois encore, comme cela est toujours le cas, partout…
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Et si le genre de séisme que redoute Wall Street était d’abord politique ?
▪ Wall Street s’est vite remis de ses émotions, après le séisme (magnitude 7,4) survenu à 16h35 au Japon. Une alerte au tsunami avait été lancée avant d’être levée une heure plus tard. Le Dow Jones qui cédait jusqu’à 0,74% revenait alors à l’équilibre.
Un séisme de 7,4 un 7 avril (7/4), voilà une sorte de clin d’oeil du calendrier à la tectonique des plaques. Heureusement que nous n’étions pas le 9 avril, cela aurait fait beaucoup plus de dégâts !
Un léger craquement de l’écorce terrestre quelque part au large du Nord-Est du Japon a troublé la sérénité des marchés. Cela a ravivé de mauvais souvenirs : les terrifiantes images du 11 mars sont encore dans toutes les mémoires.
Sans secousse tellurique, les indices auraient continué de somnoler tranquillement en hausse de 0,3 à 0,5% jusqu’à la clôture.
▪ Les places boursières européennes n’avaient pas l’intention de clôturer en repli. L’Euro Stoxx 50 gagnait même 0,6% avant l’alerte au tsunami. Paris a fini dans le rouge (-0,5%) après avoir fait le grand écart au cours de la dernière heure entre 4 071 points et 4 025 points.
Le bilan hebdomadaire devient légèrement négatif. Un écart de 0,65% apparaît quantité négligeable, si les robots ont été programmés depuis un mois pour propulser le CAC 40 vers 4 100. Ou encore ramener le S&P 500 au contact du zénith annuel des 1 344 d’ici ce week-end.
Le séisme de ce jeudi a peut-être servi de prétexte pour quelques prises de bénéfices. Wall Street, lui, semblait avoir du mal à déborder ses plus hauts de la semaine.
Cela faisait quatre jours que les opérateurs voyaient le S&P plafonner sous les 1 340 points et le Nasdaq Composite au contact des 2 800 points. Il manquait un catalyseur, c’est-à-dire l’émergence de positions majoritairement haussières ou baissières sur les marchés dérivés. Le jeu consistant à rincer systématiquement les opérateurs qui succombent à un consensus.
Il est en tout cas bien difficile d’affirmer que les marchés ont pris un biais baissier ce jeudi. Même si une lecture au premier degré des graphiques pourrait le laisser penser. Francfort et Londres perdent 0,5%. Les indices paneuropéens ricochent sous d’importants niveaux de résistance.
Avant que la volatilité ne ressurgisse inopinément, les opérateurs affectaient de jouer le fait accompli de la hausse de 0,25% du taux directeur de la BCE. Il était maintenu à un plancher de 1% depuis mai 2009.
Mais plus que cette hausse des taux — déjà anticipée par le marché — c’est le discours du président de la BCE qui semblait tempérer l’optimisme des marchés.
Il n’y aura pas de nouvelle hausse de taux en mai, sauf aggravation spectaculaire de l’inflation. J.-C. Trichet réaffirme que tout sera fait pour assurer la stabilité des prix. Et il est clair que la hausse des matières premières fait pencher le risque vers une perte d’ancrage des anticipations concernant la stabilité monétaire.
Les prochains resserrements du loyer de l’argent pourraient s’enchaîner sur un rythme trimestriel. Ce qui induit l’objectif de 1,75% d’ici fin 2011, désormais privilégié par le marché.
De son côté, la Banque d’Angleterre semble se laisser prendre de vitesse par le dérapage des prix en maintenant de nouveau son taux de référence à 0,5%. Pendant ce temps, l’inflation sous-jacente dépasse les 4%.
La Fed, quant à elle, ne bougera pas avant la mi-2012. Elle continue de nier jusqu’à l’existence du problème. En excluant toutes les composantes sujettes à un renchérissement ponctuel ou structurel, l’indice des prix PCE core affiche un électro-encéphalogramme parfaitement plat, tout comme les salaires d’ailleurs !
Jeudi, la progression de l’euro semblait enrayée vers 1,4300 $. En revanche, le baril de pétrole WTI clôturait au plus haut de l’année, à 110 $ sur le NYMEX.
Les matières premières, l’énergie et les denrées agricoles ne rentrent pas dans les calculs de la Fed — l’inflation de second tour, voilà bien une de ces stupides inventions de la BCE. Il n’y a donc aucune raison que les politiciens américains s’en préoccupent. Les prix du pétrole ou du maïs peuvent bien grimper où ils veulent, c’est le marché qui décide.
La population pourrait aussi décider un jour que, si les marchés n’ont plus aucune connexion avec la réalité économique, ils sont aussi utiles à la société qu’une planche à billets privée d’encre et de papier.
Wall Street se fiche de l’avis de Main Street. Le recul millimétrique de 0,15% des indices US ce jeudi s’explique probablement par le bras de fer entre démocrates et républicains au sujet de la mise au point du budget fédéral pour 2011/2012.
▪ Il ne reste plus que 24 heures pour trouver un compromis sur le financement de l’économie américaine, après quoi, l’Etat sera en cessation de paiement.
Comme il n’est pas question de ne pas rembourser ses créanciers, l’Etat choisira de ne plus payer ses fonctionnaires. 800 000 d’entre eux pourraient se retrouver au chômage technique.
En 1995 et 1996, ce cas de figure s’était produit à deux reprises. Les Etats-Unis étaient à l’époque un pays prospère mais les républicains avaient juré de torpiller Bill Clinton en empêchant le vote du budget.
Quinze ans plus tard, les Etats Unis sont un pays en quasi-faillite. L’argent pour boucler les fins de mois fait réellement défaut.
Il y a 15 ans, le Congrès ne parvenait pas à trouver un accord pour affecter les dépenses. Cette fois-ci, il s’agit de tomber d’accord sur les coupes et la suppression de programmes sociaux. Ce sera dans tous les cas frustrant pour la Maison Blanche et douloureux pour beaucoup d’Américains.
Les républicains exigent 66 milliards de dollars d’économies, les démocrates ne sont prêts à en consentir que la moitié.
Se greffent là-dessus des marchandages idéologiques sordides qui n’ont qu’un lointain rapport avec les grands équilibres budgétaire. Mais les ultra-conservateurs ont régulièrement recours à ce genre de procédé.
Le Tea Party, lui, confirme sa stratégie du refus. Ses représentants affichent un rejet total de tout ce que la Maison Blanche propose comme dépenses pour faire fonctionner les administrations. Elles devraient être toutes privatisées, sauf l’armée et la police… et encore !
Aucune redistribution visant à soutenir les classes les plus défavorisées ne doit être tolérée. Chacun pour soi, Wall Street pour tous et que le meilleur gagne !
Le débat politique a atteint ces derniers jours et ces dernières heures une dimension caricaturale où l’intérêt général est bien le cadet des soucis des politiciens qui s’affrontent.
Il s’agit déjà de prendre date pour les présidentielles de 2012. Barack Obama vient de déclarer en début de semaine qu’il briguerait un second mandat.
Il faudra trouver mieux que yes, we can. Car à part imprimer des dollars, l’Amérique ne peut plus grand-chose pour se sortir de la panade !
Et la Fed semble désormais la dernière à savoir ce qu’il faudrait faire !
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