L’Italie trouve toujours à se financer à 10 ans pour 2%. Grâce au système du crédit infini et quasi-gratuit, les crises des finances publiques n’existent plus.
Vous connaissez la traditionnelle explication invoquée lors de toutes les bulles financières : « cette fois, c’est différent ». Le passé est périmé et un nouveau modèle permet de tout justifier, notamment des valorisations folles.
Cette fois, le monde pense pouvoir fonctionner avec du crédit infini et gratuit. Pas comme le Zimbabwe avec la planche à billets. Plutôt comme le Japon, avec des taux d’intérêt à zéro.
L’Italie est un pays surendetté à titre privé et public, et aux banques malsaines. En d’autres temps, les taux d’intérêt auraient atteint des niveaux stratosphériques. L’Italie se serait alors débrouillée en envoyant la lire au tapis et en imprimant de la monnaie papier à tout va.
Aujourd’hui, cela ne se passe plus comme cela. L’Italie trouve à se financer à 10 ans pour 2%.
Il y a encore quelques semaines, les gens payaient pour avoir le privilège de prêter à l’Italie à deux ans. C’est le délire des taux négatifs, une situation qui ne s’était jamais produite en 5 000 années d’histoire financière. Traditionnellement, le prêteur était payé et l’emprunteur payait.
Ce fléau va faire 66 Millions de Victimes à partir du 14 juin 2018.
En ferez-vous partie ? |
Maintenant, tout se passe comme si les gouvernements et l’industrie financière disposaient d’une quantité illimitée d’argent quoi qu’ils fassent et quoi qu’il arrive. Les crises budgétaires ne sont plus d’actualité.
Les banques centrales rachètent tous les titres qui ne trouvent pas preneur. Dans leur ensemble, elles possèdent désormais pour plus de 15 000 milliards de dollars d’actifs financiers.
Mario Draghi fera « tout ce qu’il faudra » pour que le bilan de la BCE ressemble à celui du Japon.
Un gouvernement peut créer de la richesse avec des impôts et du crédit infini et gratuit. Un gouvernement peut lutter contre la pauvreté en redistribuant de l’argent gratuit. L’épargne est devenue inutile et donc il est normal que son rendement soit nul.
Tant que tout le monde le croit, il ne se passera rien de grave. Cette fois, c’est vraiment délirant.
1 commentaire
Au passage, au stade où nous en sommes, pourquoi le modèle italien ne deviendrait-il pas le modèle à suivre?
Je crains par dessus tout de m’envoyer des fleurs en public.
Mais ce que vous écrivez correspond exactement aux miennes intuitions se confirmant depuis 2009, jusqu’à ?? La « situation actuelle » (par ex. le Japon) pourrait durer indéfiniment sauf un ‘coup’ exogène venant tout chambouler.
Le système financier, contrairement à 1929 où il était cassant comme du verre, désormais est en caoutchouc depuis quelques décennies, autrement dit, incassable. C’est sûr au moins depuis le 15 août 1971. Cette épopée pourrait donc servir pour désacraliser le système financier et faire en sorte que toutes les ratées, court-circuits, pannes, faillites et autres « drames », etc, soient résolus à la façon du fil de terre dans une installation électrique. Ce fil de terre est là pour absorber et « digérer » les aléas du circuit électrique et sauver l’installation et les appareils. Puisque l’argent, la monnaie, tient sa valeur UNIQUEMENT des capacités de production d’un espace économique donné, pays, région, groupe de pays, etc, les capacités de production sont à peu près autonomes et les dites capacités de production existent, intactes, après n’importe quelle crise. Juste après 1929, les capacités de production n’étaient pas à jeter à la poubelle.Tandis que les manœuvres financières, si. Tout comme après 2008 malgré le « génie » et les contorsions mensongères et ridicules des plus hauts milieux financiers (les politiques sont déjà hors circuit…). Qu’est-il donc arrivé à cette « richesse » pour qu’elle ait perdu sa valeur? Absolument rien.
— La richesse elle-même existe toujours, c’est sa valeur en fonction de la monnaie qu’on a détruite —.
Nous confondons la – richesse avec la monnaie – Confusion fatale! Malheureusement, ce sont les finances et les créateurs de monnaie qui décident ce qui peut être fait ou non dans les sociétés, alors que ce sont les producteurs toutes catégories confondues (y compris ceux qui conçoivent et élaborent les robots) qui détiennent cette clé que les finances et les banques leur ont confisqué à leur insu (parce que notre système d’éducation a de très graves défauts! Des défauts fatals!).
À côté des capacités de production irremplaçables, les milieux financiers sont devenus des parasites redoutables. Hélas, ce pouvoir financier, monétaire et bancaire est stérile et nocif. Il ne produit rien si ce n’est d’exercer le chantage sur toutes les sociétés productrices qui, par soumission historiques, baissent la tête et, à genoux, implorent qu’on les emploie. Même si les robot remplacent toujours plus les emplois jusqu’à ce que, effrayés de leurs égarements et leur superbe, les actionnaires, ayant sciés la branche hyper confortable sur laquelle ils sont assis ou dorment se rendent compte (enfin!!!) que le chômage massif représente des « clients » innombrables non solvables… Et comme dans tous les pays, tout le monde raisonne pareil, la boucle est en train de se boucler… les plus gros actionnaires risquent gros de périr. De périr par où ils ont péché. C’est très classique.
Cette attitude erratique et pernicieuse des milieux financiers aux conséquences gravissimes devraient servir d’expérience en ce sens qu’il faut remettre les bilans bancaires à leurs vraies places —secondes— et le savoir-faire donc les capacités de production à leur vraie place — première —.Ainsi, créer un système de vide-ordures financier (fil de terre en électricité) ce serait sans conséquence dans notre ordre naturel et que les « tourments » financiers, remis à leur place, ne démolissent plus les sociétés avec leurs conséquences trop connues!