Les taux montent malgré les 80 Mds€ par mois créés par Mario Draghi pour racheter des obligations dont les investisseurs ne veulent plus. « Les risques de redénomination de la dette en euro surgissent sur les écrans radars des investisseurs » indique le Financial Times ce matin.
La situation est simple : les investisseurs étrangers achètent la dette de la France, libellée en euro. Cette dette permet à notre Etat de soutenir des pans non performants de notre économie en achetant par exemple des rames de TGV inutiles. Subventionner les entreprises zombies et le capitalisme de copinage conduit aussi la France à importer plus que ce qu’elle exporte, et ceci depuis des années.
Tout ceci, les investisseurs étrangers le savent, contrairement à certains épargnants nationaux qui ne voient aucun inconvénient à souscrire aux emprunts d’Etat au travers de leur assurance-vie.
Mais jusque-là, ils avaient confiance. Ils avaient une foi inébranlable dans la capacité des contribuables français à honorer intérêts et principal.
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Cependant, la donne vient de changer. Les sondages (même s’ils sont douteux) montrent que l’addition des voix Le Pen (anti-euro), Mélenchon (anti-euro) et Hamon (favorable à une restructuration des dettes européennes) dépasse 50%.
Du coup, nos investisseurs étrangers chaussent leurs lunettes et relisent les petites notes de bas de page intitulées « clauses d’action collective », ou CAC, figurant depuis 2012 sur les obligations libellées en euro.
Il y est écrit que l’émetteur peut forcer ses créanciers privés à accepter des pertes si une majorité de ces derniers l’acceptent… Par le passé, des « petits » porteurs d’obligations souveraines pouvaient bloquer toute restructuration. Maintenant ce n’est plus le cas, les obligations ne sont donc plus vraiment des obligations aussi contraignantes pour le pays émetteur. Supposons que le pays émetteur force les épargnants nationaux à accepter une restructuration : les étrangers seraient aussi contraints de s’aligner.
Du coup, les porteurs de ces titres sont un peu refroidis…
Toutefois, la France n’a pas un énorme stock d’obligations CAC.
Sur ce graphe du Financial Times, en rose pâle les obligations sans CAC et en rose foncé, celles avec CAC.
Les 10 plus grands pays cumulent 3 600 Mds€ de dettes sans CAC et 2 800 Mds€ avec CAC.
Mais les créanciers pensent que la loi nationale l’emporterait quoiqu’il arrive et n’aiment pas cette idée. Par conséquent, ils vendent, la Banque centrale européenne rachète, mais 80 Mds€ ne suffisent pas à contenir ce mouvement puisque les taux d’emprunts de la France et de l’Allemagne continuent à s’écarter.
Ca sent le roussi…
Source Boursorama
[NDLR : Chaque jour qui passe confirme la vulnérabilité de la Zone euro. L’écart des taux d’emprunt entre les pays et les déséquilibres commerciaux sont des indices inquiétants. Pour comprendre d’où pourrait venir la rupture et surtout comment mettre votre épargne à l’abri, c’est ici.]
Le Decodex commence à faire couler de l’encre (numérique) dans le milieu mal-pensant, conspirationniste, complotiste et ruminateur de rumeurs auquel la Chronique appartient selon Le Monde. Je vous recommande aussi sur ce sujet, les éclairages d’Eric Verhaeghe et d’Olivier Berruyer.
Eric, énarque et entrepreneur tient le blog Décider & Entreprendre :
« Imagine-t-on Coca-Cola dresser la liste des boissons bonnes ou pas pour la santé ? Imagine-t-on Coca-Cola lancer un site Internet qui recommande de ne pas boire du Breizh Cola ou du Corsicola parce que ces boissons seraient dangereuses, ou contrefaites ?
Imagine-t-on Renault lancer un site déconseillant de rouler en Volkswagen parce que le moteur des voitures allemandes serait plus polluant ?Bien entendu, ces marques peuvent toujours s’essayer à dénigrer leurs concurrentes sur des bases qui leur sont propres. Mais elles auront rapidement à faire à quelques procédures juridiques.«
Olivier tient le blog les-crises.fr et nous partageons beaucoup de ses constats dans le domaine financier. Vous trouverez la liste de ses succulents articles sur le sujet ici.
« On parle bien du Monde, qui nous a vendu les charmes des Khmers Rouges à leur arrivée au pouvoir, Timisoara, les couveuses du Koweït, le vrai-faux plan Fer à cheval d’épuration ethnique au Kosovo, les armes de destruction massive en Irak, les bobards sur la Libye en 2011, ou encore récemment le quasi-génocide lors de la Libération d’Alep Est (sérieux, ça s’est vu grave, même ses confrères le disent)…
Si le Monde pouvait se donner pour mission d’être irréprochable sur son propre travail, cela serait déjà une sacrée avancée pour lutter contre les fausses informations… »
Nous vous importunons peut-être avec ce Decodex, mais nous estimons que cette police de la pensée est un sujet aussi important que celui de la liberté de pouvoir payer en espèces (cash) ou des manipulations monétaires des banquiers centraux. Nous refusons de nous voir mis à l’index.
4 commentaires
DEUTSCHE BANK : « La première banque allemande a essuyé une perte nette de 1,9 milliard d’euros, supérieure aux attentes. Et ce en dépit d’une hausse de 11% des revenus de son activité de trading obligataire, ultra rentable. » http://fr.euronews.com/2017/02/02/les-litiges-font-boire-la-tasse-a-deutsche-bank Cette hausse pourrait-elle être le corollaire de « Target 2 » ? Le Bundesbank prêterait-il directement à la Deutsche Bank ? Pourriez-vous me dire votre opinion. Comment pourront-ils gérer les créances douteuses en Gréce et en Italie, vont-ils créer une « Bad Bank » un peu comme Dexia ?
« L’ABE propose de créer une « bad bank » européenne qui récupérerait toutes ces créances douteuses, essaierait de les valoriser puis de les revendre dans un délai de trois ans. Il s’agit d’une initiative « urgente et réalisable » pour l’institution, une formule qui témoigne de la gravité de la situation. La perte finale serait à la charge des États d’origine des créances, il n’y aurait pas de mutualisation (l’Allemagne s’y oppose). Enfin, c’est sous cette forme qu’on nous le vend aujourd’hui, mais comment la Grèce pourrait s’en sortir sans recevoir, encore, de l’argent de l’Europe ? On a bien compris, c’est le contribuable européen qui paiera. » Bref ils ne règlent rien au problème, ils tournent en rond en noyant le poisson et les intérêts s’accumulent.
je vous transferts un mail que j’ai eu avec une connaissance : Et tout ça pouvait être évité. Si tu veux quand tu déposes (plutôt prêtes) 10.000,00 € à une banque, celle-ci à la capacité de créer 89.999,99 € d’argent scripturale, c’est le système de réserve fractionnaire (https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_r%C3%A9serves_fractionnaires & https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serves_obligatoires ). Je t’explique sur 10.000,00 € prêtés, la banque est obligée de garder 10 % en réserve qu’elle doit placer à la BCE, donc 1.000,00 €, il lui reste 9.000,00 € qu’elle peut prêter à une autre personne. En prêtant c’est 9.000,00 € à une autre personne, elle crée à nouveau 9.000,00 € de prêt, par un jeu d’écriture qui se compense par débit/crédit. On est repartie avec le système de réserve de 10%, maintenant elle peut prêter 8.100,00 € et ainsi de suite. Donc avec 10.000,00 € de dépôt la banque a 99.999,99 € à sa disposition, elle crée donc de nulle part 89.999,99 € sur lequel elle touche des intérêts. Ma logique est de créer une banque privée des communes où celle-ci rapatrieraient leurs dépôts, ainsi elle pourrait créer elles-mêmes leur monnaie. Elle doit rester privée car la BCE a l’interdiction (article 21.3 du statut du système européen des banques centrales, Cf https://www.ecb.europa.eu/ecb/pdf/orga/escbstatutes_fr.pdf?0568bd0a52aedf6fa4b7125ec66e84c5) de prêter directement aux états. Avec cette nouvelle banque les communes pourraient se financer avec un taux d’intérêts quasi nul et si les taux remontent par exemple à 6% et bien elles récupéraient l’argent des intérêts car elles seraient les seuls actionnaires de la banque. De plus en ouvrant la banque aux particuliers, cela leur feraient plus d’argent à disposition, elle pourrait leur prêter à un taux plancher (avantage pour les particuliers) et les intérêts iraient aux communes, argent qu’elle pourrait réinvestir sans créer de nouvelles taxes, voir même les diminuer. Cette manne d’argent serait récupérer par l’état pour l’investissement et les particuliers ne seraient plus à la merci des banques privées. De plus leurs dépôts seraient garantis car l’état serait à 100% actionnaires de la banque. Actuellement la dette belge tourne autour des 400 milliards (il n’aurait fallu que 40 milliards de dépôts pour compenser la création de cette dette, à titre comparatif les belges ont rien que sur le compte épargne 243 milliards ( http://stat.nbb.be/Index.aspx?DataSetCode=FAHHNFC&lang=fr ) pour une charge d’intérêts de 13 milliards, si ce système avait été mis en place dès les années 1970, la charge d’intérêts serait de quasi « zéro » (seulement due pour les échanges commerciaux , qui de toute façon l’état aurait pu financer auprès de lui-même), c’est 13 milliards pourraient financer l’économie réelle à travers le budget. Pire encore depuis les années 1970, la Belgique a remboursé au total l’équivalent de 350 milliards en intérêts qu’elle aurait pu réinvestir dans son économie, les intérêts ont flambés à partir de cette date et depuis les années 90 la Belgique a un excédent budgétaire annuel (Solde primaire), c’est-à-dire que les recettes sont supérieur aux dépenses, la dette, à ne pas confondre avec les intérêts, devrait donc diminuer, et bien non car on paie les intérêts des intérêts que chaque année nous devons réemprunter, c’est du surendettement « volontaire » pour la poche de certains. On voit bien que ce n’est pas la sécu ou l’état de nos infrastructures qui nous ruinent. Tu comprends bien que nos chefs d’état ne sont pas cons, ils connaissaient déjà ce système, ils l’ont même supprimé en privatisant Dexia, on en connait les suites … De plus notre très cher Premier Ministre, monsieur Michel, et son copain de la NVA monsieur Van Overtveldt, ministre des Finances clament haut et fort, qu’il faut privatiser Belfius (https://www.rtbf.be/info/economie/detail_dis-moi-johan-la-banque-belfius-tu-vends-ou-tu-vends-pas?id=9224034 & http://www.lesoir.be/1137041/article/economie/2016-03-01/spectre-d-une-privatisation-belfius-par-federal-ranime-au-parlement-wallon ) qui a quand même rapporté un demi- milliard de bénéfice en 2015 http://trends.levif.be/economie/banque-et-finance/belfius-depasse-pour-la-premiere-fois-les-500-millions-de-benefice/article-normal-471753.html Pour l’instant on ne ressent pas trop la crise du financement des états car les intérêts sont très bas mais le jour où ils vont remonter ça va être une catastrophe et ça commence, la France a vu passer ses taux d’intérêts de quasi 0 à 1% en 4 mois pour les nouveaux prêts, ça flambe. Si on ne fait pas ce que les financiers (voleurs) disent, voilà la sanction http://www.francetvinfo.fr/economie/crise/crise-de-la-dette/taux-d-interet-les-ecarts-augmentent-entre-la-france-et-l-allemagne_2054017.html . Et l’Allemagne va lâcher l’Euro si ça continue car elle finance à 700 milliards « Target 2 » pour l’Espagne et l’Italie principalement, les allemands se rendent compte qu’ils ne verront plus la couleur de leurs exportations et que ça va détruire leur entreprises et leur économie, ils vont se replier sur eux-mêmes et choisir les états capable de leur payés sonnant & trébuchant les échanges commerciaux.
Bonjour,
petite précision personne à part François Asselineau est anti euro.
Mélenchon ne veut surtout pas en sortir, Le pen reste floue etc.