** "Les contribuables [américains] endossent des milliers de milliards de dollars de risque", titrait USA Today cette semaine.
* "On peut appeler ça un renflouage, on peut appeler ça un filet de sécurité ou on peut appeler ça un sauvetage", déclarait le journal, citant un directeur de recherche chez Argus Research, "mais en fin-de-compte, c’est au contribuable américain de payer la facture".
* L’histoire est à couper le souffle. Vertigineuse. Hallucinante. Et pourtant, nous y voilà — la plus grande nationalisation de l’histoire. Aux Etats-Unis, Freddie et Fannie financent trois nouveaux prêts hypothécaires sur quatre. A présent, le secteur des prêts ne dépend plus ni d’acheteurs et de vendeurs volontaires… ni de prêteurs et d’emprunteurs volontaires… mais du gouvernement américain. Le Pays de la Liberté a mis son immobilier sous le contrôle de l’Etat ! Oui, il reste une grande marge de manœuvre pour les initiatives et les décisions privées. Mais au final, des millions d’Américains dépendent à présent du gouvernement américain pour le toit au-dessus de leur tête.
* Nous avons vérifié la Constitution américaine pour obtenir une clarification. Nous cherchions un paragraphe déclarant que "le gouvernement fédéral américain intégrera le secteur des prêts hypothécaires et utilisera l’argent des contribuables pour protéger les prêteurs irresponsables et les propriétaires benêts contre leurs propres erreurs". Il n’y en avait pas. Et alors ? S’il existe une seule chose que le gouvernement ne peut pas faire, nous ne sommes pas au courant.
* Bien entendu, l’idée de voir les contribuables venant au secours du secteur des prêts hypothécaires est ridicule ; les contribuables ne peuvent même pas financer les obligations fédérales actuelles — et on est vraiment loin du compte : rien que cette année, par exemple, il manquera un demi-millier de milliards de dollars. Si on le calculait correctement, le déficit américain serait plus élevé de plusieurs milliers de milliards de dollars.
* Le gouvernement est occupé à empiler une fraude monumentale sur l’autre… en essayant de faire croire à tout le monde qu’on peut vivre aux dépens des autres. Tôt ou tard, la montagne de sottises finit par s’effondrer.
* Les investisseurs ont néanmoins été encouragés par le renflouage. Ils ont fait grimper les marchés — et le dollar. L’or aussi a repris un peu de terrain.
* Pendant ce temps, le fonds américain pour les transports, le Federal Highway Trust Fund, a fait faillite. Il ne sera probablement pas le dernier.