L’Establishment reconnaît ouvertement l’échec des politiques monétaires conduites jusqu’à présent comme en témoigne le Financial Times. Pour faire durer le « système », il va falloir recourir à une autre arnaque. Ce sera le déficit budgétaire.
Nous avons découvert avec stupéfaction dans le Financial Times – oui, le journal aux pages saumon, rien que ça ! – un article sensé s’intéressant à la politique des banques centrales.
Notre coeur s’est mis à battre très fort. Notre pouls s’est accéléré. Une légère sueur a perlé sur notre front.
Mais que se passe-t-il, nous sommes-nous demandé.
Le Financial Times est le porte-parole du Deep State international. Il soutient à fond Hillary… l’OTAN… l’UE… les QE… le ZIRP (taux d’intérêt à zéro)… le NIRP (taux d’intérêt négatifs)… le dollar bidon fondé sur le crédit… et à peu près toutes les autres perversions farfelues du monde civilisé.
Et pourtant… c’était là… dans le numéro de lundi. Selon William White, qui préside le comité d’examen des Situations économiques et des Problèmes de développement de l’OCDE :
Le stimulus monétaire fourni continuellement au cours de ces huit dernières années a échoué […] Les niveaux d’endettement ont augmenté […] Les consommateurs n’ont pas moins épargné, ils ont dû épargner encore plus afin de s’assurer un revenu approprié à la retraite.
Parallèlement, l’argent facile peut générer deux types d’effets indésirables.
Premièrement, les politiques actuelles favorisent l’instabilité financière… et la surenchère du prix de nombreux actifs à des niveaux dangereusement élevés.
Deuxièmement, les politiques actuelles menacent la future croissance. Les ressources mal allouées avant la crise ont été verrouillées via des banques zombies soutenant des sociétés zombies. Du côté de la demande, l’accumulation des dettes crée des obstacles, aboutissant à davantage d’expansion monétaire et d’endettement […]. Du côté de l’offre, la mauvaise allocation des ressources ralentit la croissance, ce qui, là encore, aboutit à de l’assouplissement monétaire, à davantage de ressources mal allouées, et encore moins de croissance.
Les fidèles lecteurs de La Chronique reconnaîtront cette analyse. C’est plus ou moins ce que nous disons depuis ces huit dernières années (moins le fait que nous blâmons le dollar post-1971).
Le fait que cette critique ait quitté l’univers confidentiel de La Chronique pour s’étaler dans les pages d’un grand quotidien comme le Financial Times représente un signe important.
Un signe de désespoir.
L’Establishment a besoin d’un nouveau plan. D’une nouvelle magie. D’un nouveau tour de passe-passe permettant de faire durer cette escroquerie.
La nouvelle arnaque qui se prépare
Non pas que l’Establishment soit prêt à abandonner son interventionnisme ou à renoncer à ses actes de racket.
Il dépend du système en place actuellement pour pouvoir détourner vers lui des milliers de milliards de dollars appartenant à autrui.
Mais la politique monétaire ne fait plus l’affaire. Et les initiés commencent à le reconnaître, désormais. Il leur faut une nouvelle arnaque.
Quoi donc ?
L’impulsion budgétaire !
Une aggravation du déficit américain aura évidemment une influence sur l’or et ne débouchera pas sur une véritable croissance mais sur une crise monétaire de grande ampleur. Lisez le Nouveau Plaidoyer pour l’or de Jim Rickards et vous aurez toutes les clés pour profiter du bouleversement monétaire qui s’annonce. Pour vous le procurer, c’est très simple, laissez votre adresse e-mail ici.
Ils veulent que l’Etat dépense plus d’argent. Où va-t-il trouver davantage d’argent ?
En l’empruntant, bien sûr.
C’est ce que réclame Larry Summers. C’est ce que veut Paul Krugman.
Notre ami Richard Duncan, de Macro Watch, pense que c’est crucial afin d’éviter la crise.
Le Financial Times est favorable au creusement des déficits publics (c’est-à-dire à « l’impulsion budgétaire ») depuis que la crise a commencé.
Mais ce qui relève du jamais vu, dans la presse grand-public, c’est que cela s’appuie sur une compréhension réaliste de la manière dont les politiques de la Fed ont échoué.