« Plus jamais ça », avaient promis les autorités après la crise bancaire de 2008. Et l’Etat de légiférer… pour s’assurer qu’une fois encore, ce soit les contribuables qui paient en cas de nouvelle explosion.
Lorsqu’en 2010 le Président Obama promulgua la loi Dodd-Frank visant à « réformer » Wall Street et l’industrie financière, il promit que cela « lèverait le voile sur les affaires obscures à l’origine de cette crise [financière]. »
On nous a « vendu » que la loi Dodd-Frank mettrait fin à la prise de risque imprudente des initiés de Wall Street qui a rudement secoué l’économie mondiale en 2008.
Mais surtout, que cela mettrait fin au sauvetage des banques par les contribuables.
Les médias ont alors multiplié les déclarations d’amour à Obama comme jamais auparavant. Et les Américains qui sont connectés à la Matrice… ceux qui dorment dans un profond coma… ont exhalé un souffle de soulagement dans leur respirateur.
Ce gouvernement paternaliste a câliné les lemmings et les a mis au lit avec un baiser sur le front. Là, rendormez-vous, tout va bien à nouveau.
Pour que les jours heureux reviennent, il suffisait juste d’un bon millier de pages de régulations et le bon peuple reviendrait dans un état d’oubli bienheureux.
Mais le problème n’a jamais été résolu. En fait, il a empiré…
L’industrie financière gagne à nouveau
La cause première de la crise financière ? Des prêts imprudents et une prise de risque excessive de la part des plus grandes banques au monde.
Après l’effondrement de Lehman Brothers, les milliers de milliards de dollars dans des produits dérivés risqués que ces banques possédaient ont provoqué un incendie incontrôlable.
Personne ne savait quelle était l’exposition aux produits dérivés des autres banques. Une grande banque pouvait imploser à n’importe quel moment. Plus aucune banque ne voulait donc ni prêter ni faire de transactions avec les autres.
Le CAC 40 en 2017 : 7 000… ou 2 500 points ?
Eric Lewin, notre spécialiste des marchés français, a son avis sur la question… et la recommandation qu’il a envoyée ce matin à ses lecteurs permettra de profiter de la situation — au lieu d’en souffrir. Cliquez ici pour profiter des conseils d’Eric sans plus attendre. |
Le système financier mondial s’est retrouvé paralysé. Et il a fallu des milliards et des milliards d’argent des contribuables pour sauver le système.
On nous dit que la loi Dodd-Frank empêchera que cela puisse arriver à nouveau…
Si vous croyez qu’un salmigondis de lois conçues par des politiques incompétents et corrompus contrôlés par les lobbies de l’industrie financière va améliorer la situation, vous êtes d’une naïveté confondante.
Ceux d’entre nous qui se heurtent à la réalité le savent bien.
Monstres bancaires et lobbying
Les bureaucrates à l’origine de la loi Dodd-Frank ont commencé leur cinéma en exigeant que les grandes banques de Wall Street sortent leurs actifs les plus risqués – CDS et autres produits dérivés – des banques assurées par la FDIC pour les placer dans les portefeuilles de filiales non bancaires.
De cette manière, si ces actifs tournaient mal, il ne serait pas demandé aux contribuables américains d’alimenter un crédit de sauvetage de la FDIC. Cela signifiait « pas de sauvetage par les contribuables ».
Ce fut le cas au début. Mais ça ne l’est plus…
Voyez-vous, Wall Street a attendu quelques années que les choses se tassent pour recommencer à nous escroquer.
Les monstres bancaires comme Citigroup et JP Morgan ont mené des efforts intenses de lobbying pour édulcorer ces régulations. Naturellement, ils croient au capitalisme lorsqu’ils engrangent les profits et au socialisme lorsqu’ils déplorent des pertes.
Ils ont donc inondé le gouvernement d’argent et de lobbyistes. Et ils ont acheté des législateurs pour glisser en douce une abrogation de la loi dans un projet de loi de dernière minute du gouvernement sur le financement, pour éviter un arrêt des activités gouvernementales en 2014, que le Président Obama s’est empressé de signer.
Pour résumer, l’industrie financière s’est encore une fois jouée du système. Et lorsqu’éclatera une nouvelle crise économique, le gouvernement s’est assuré qu’il pourra compter sur les contribuables comme vous et moi pour soutenir les trades risqués. Malheureusement, les choses ont bien empiré depuis 2009. Les banques centrales ont autorisé les grandes banques à prendre à nouveau beaucoup de risques…
Citigroup possède à présent pour 55 000 milliards de dollars de produits dérivés. J.P. Morgan et Goldman Sachs en possèdent chacune plus de 50 000 milliards de dollars. Et Bank of America pour plus de 45 000 milliards de dollars.
Au total, les plus grandes banques américaines possèdent plus de 250 000 milliards de dollars d’exposition à des produits dérivés créés dans un seul but : elles s’enrichissent, vous casquez.
L’implosion guette
Il n’est guère surprenant que ces banques n’aient pas une totale maîtrise sur ces positions de trading explosives. Il est impossible de prédire ce qui va leur arriver, ou ce qui adviendra des actifs auxquels elles sont liées. Nous l’avons vu avec les implosions dues aux produits dérivés de Long-Term Capital Management en 1998 et d’AIG en 2008.
Ceci est un problème de taille parce que les quatre plus grandes banques des Etats-Unis sont plus grandes de 40% qu’elles ne l’étaient en 2008.
« Too big to fail« , « trop grosses pour faire faillite », est devenue une parodie, une bonne blague. Et la FDIC, avec ses dérisoires 70 milliards de dollars de fonds « de sauvetage », ne sera guère en mesure de sauver ces banques lorsqu’elles commenceront à imploser.
En vérité, il n’y a pas assez d’argent dans le monde entier pour endiguer la prochaine crise une fois que la contagion se sera propagée.
Naturellement, la plupart des investisseurs se sont laissés endormir par de belles paroles. Mais cela ne change rien à la réalité — ce danger bat tous les records et ne peut pas être maîtrisé.
Personne ne sait exactement quand ces banques imploseront. Mais vous pouvez en être sûr : une implosion est inéluctable.
Nous avons déjà vu un vote de « défiance » dans le déclin du marché il y a quelques jours. Citigroup et JP Morgan Chase ont baissé trois fois plus que ne l’a fait le S&P 500. Bank of America a perdu huit fois plus.
L’argent intelligent est très inquiet de ce qui se trouve sur les comptes de ces banques.
Face à tout cela, il faut vous poser la question : allez-vous vous accrocher à vos actions, espérer que tout aille bien et faire confiance à la Parasitocratie ?…
… Ou bien allez-vous réagir, prendre les choses en main à votre niveau et faire tout ce qu’il faut pour vraiment protéger votre épargne ?
Si vous avez choisi la deuxième option, les solutions sont par ici.
Michael Covel