▪ Nous sommes revenu d’Argentine samedi, après avoir prononcé un discours devant un groupe d’investisseurs — nous avons appris plus que nous n’avons enseigné, cependant.
Les Argentins ont tout vu. Ils savent que tant les marchés que les politiques suivent des cycles. Le bon suit le mauvais… suivi à nouveau par du bon.
"Nous avons traversé une mauvaise passe", déclare un analyste. "Parce que le gouvernement a été complètement idiot. Mais les gens savent à présent qu’il a été idiot. Il y aura du changement dans un an, et ce sera sûrement pour le meilleur".
"Le problème avec les Etats-Unis", a continué notre ami, "c’est que les actions tiennent déjà compte des bonnes nouvelles. La Fed doit gérer son arrêt d’impression monétaire sans le moindre accroc. Les profits doivent grimper. L’inflation et les taux d’intérêt doivent rester à des planchers record. L’économie n’est pas obligée de beaucoup s’améliorer, mais elle ne peut nous faire de grosses surprises à la baisse. Et aucune des menaces géopolitiques ou autres — comme le virus Ebola — ne doit trop empirer".
Entrer dans un marché valorisé pour la perfection est toujours une erreur |
"Je préférerais investir dans un marché valorisé pour un désastre et être plaisamment surpris quand les choses terminent mieux que prévu. Entrer dans un marché valorisé pour la perfection est toujours une erreur".
▪ Changeons complètement de sujet…
A présent, nous aimerions vous parler un peu de "Comment Devenir Riche".
En fait, avant tout, il faut apprendre à aimer être pauvre.
Vous pensez peut-être que je plaisante. Ce n’est pas le cas. J’exagère juste un peu. L’idée, c’est qu’il ne faut pas avoir peur de la pauvreté. Parce que si vous voulez devenir riche, vous allez devoir prendre des risques. Vous pourriez monter une affaire, par exemple. Ou faire un investissement. Généralement, on gagne de l’argent en mettant "tout sur la table" dans un investissement ou une entreprise. C’est très similaire à une campagne militaire. Lorsqu’on attaque, on concentre ses forces — son temps et ses avantages — sur un front étroit, où on a l’avantage sur son opposant.
Gagner de l’argent tient du même principe. On se donne un avantage en concentrant son attention sur une petite zone où l’on pourrait révolutionner les choses. Plus tard, pour protéger ce qu’on a gagné, on adopte la stratégie opposée ; on disperse et diversifie ses actifs. Nous en reparlerons — pour l’instant, concentrons-nous sur le fait de gagner de l’argent, non de le protéger.
Le risque, lorsqu’on concentre son attaque sur un front limité, c’est que ça pourrait ne pas marcher. On pourrait perdre la bataille. Et ensuite ? Ensuite, on est dans un beau pétrin. Financièrement, si vos efforts concentrés ne donnent pas ce qu’ils devraient, vous pourriez vous retrouver très très pauvre. Vous pourriez travailler pendant des années sur une start-up, par exemple, et la voir faire faillite par la suite. Ou vous pourriez mettre tout votre argent dans un investissement dont vous êtes certain qu’il finira par rapporter — un jour. Et ça n’arrive pas !
Si vous ne pouvez pas prendre ce genre de risques, vous ne deviendrez probablement jamais riche. Dans ce cas, mieux vaut s’en tenir à des choses testées et approuvées — un bon emploi, une belle carrière, un revenu décent. Faites de bonnes études. Dites ce qu’il faut. Essayez de ne pas sortir du lot. Soyez un bon parent, un bon citoyen, une bonne personne. Vivez une belle vie… et profitez-en.
Il faut prendre des risques. Et il ne faut pas avoir peur de la manière dont ils pourraient tourner |
▪ Devenir riche requiert une approche plus originale
Il faut prendre des risques. Et il ne faut pas avoir peur de la manière dont ils pourraient tourner.
J’ai eu de la chance. Je n’avais pas d’argent quand j’étais jeune. Et il se trouve que j’appréciais la pauvreté. En fait, quand j’ai finalement eu de l’argent, plus tard dans ma vie, je l’ai presque regretté. Certains de mes plus grands plaisirs et de mes sources de satisfaction les plus profondes ont été perdus pour moi… comme je l’expliquerai plus tard.
Mais d’abord, parlons de la pauvreté elle-même. Qu’a-t-elle de si épouvantable ? Il est certain que "les meilleures choses dans la vie sont gratuites" — jusqu’à un certain point.
Il y a trois choses, dans la vie, qui comptent vraiment : ce qu’on fait, où on le fait et avec qui. L’argent participe de ces choses, mais pas nécessairement de la manière dont vous le pensez.
Lorsqu’on est riche, on peut faire beaucoup de choses qui semblent amusantes. Mais selon mon expérience… et celle d’autres personnes riches de ma connaissance… tout ça n’est finalement pas si agréable.
Un ami a fait fortune dans l’automobile. Il a trouvé comment vendre des voitures. Une fois son business model perfectionné, il est parti sur les routes. Il a créé des méga-concessionnaires dans tous les Etats-Unis. Ensuite, lorsqu’il a eu la cinquantaine, il a vendu son affaire. Il s’est retrouvé avec une fortune.
Mais que faire ?
"Je me suis mis à la chasse au gros gibier", m’a-t-il dit. "J’ai voyagé dans le monde entier. La Mongolie. L’Afrique. L’Amérique du Sud. Je suis allé dans des endroits où les touristes ne vont jamais. J’ai tué tant d’animaux que j’ai dû acheter un hangar pour stocker mes trophées. Mais vous savez quoi ? Tout ça, c’était n’importe quoi. J’essayais simplement de passer le temps. J’essayais de faire semblant qu’il était intéressant de tuer l’animal. C’était amusant et excitant pendant un temps, mais je m’en suis lassé. Je voulais revenir dans l’automobile. C’est ce que j’aimais vraiment faire. C’est là qu’est la vraie aventure".
Construire une fortune est plus intéressant qu’en posséder une.
A suivre…
2 commentaires
Votre article m’est bien intéressant à moi qui suis pauvre et cherche à accéder à la richesse. Et votre réponse à « Comment Devenir Riche » il faut apprendre à aimer être pauvre me parait pas bête du tout.
J’espère pouvoir vous en dire plus long sur la question dans quelque temps et je m’en ferai un plaisir.
Très cordialement.
J’ai bien aimé votre point de vue un peu différent. Je constate qu’un certains nombres d’hommes riches sont passés par la case pauvreté ou sont issus de famille pauvres. C’était le cas, par exemple de Charlie Chaplin ou d’Arnold Schwartzeneger.
Andrew Carnegie est aussi un très bon exemple.