▪ Hé là ! Qu’est-ce que c’est ?
L’économie américaine n’a pas progressé au dernier trimestre. Au contraire, elle a reculé — au taux annuel de 1%. Les chiffres ont été révisés à la baisse fin de semaine dernière.
Qui s’en soucie ? Nous vivons une époque si étrange et exotique… Menaces de guerre… menaces de récession… menaces de twerking… Visiblement, peu importe ce qui se passe. Tant que la Fed est là, les marchés restent à la hausse.
De toute façon, les commentateurs ont affirmé que la chute du PIB était un coup du hasard. Les consommateurs dépensent toujours plus (même s’ils ne gagnent pas plus)… la météo était mauvaise… bla bla bla. Selon le Bureau américain d’analyse économique, qui suit toutes ces choses avec attention, c’est la baisse des stocks qui a causé le recul du PIB. Qui sait ? Peut-être que le prochain trimestre montrera une croissance vigoureuse. Ou pas.
Mais voici une suggestion dont nous garantissons qu’elle fera grimper le PIB : faites comme les Anglais.
Il ne s’agit pas de nouvelles inventions, d’innovations ou d’avancées scientifiques. Non, il s’agit simplement de truquer les statistiques… jusqu’à obtenir les chiffres que l’on veut.
Les changements appliqués par les statisticiens britanniques ajouteront environ 15 milliards de dollars au PIB britannique |
Les changements appliqués par les statisticiens britanniques ajouteront environ 15 milliards de dollars au PIB britannique, soit jusqu’à 5% supplémentaires.
Et on parle du véritable PIB… non du PIB factice que font apparaître les prestidigitateurs américains. Les ronds-de-cuir des Etats-Unis utilisent des ajustements "hédonistes" (dans lesquels ils imaginent que les choses coûtent bien plus cher que ce qu’on les paie)… le "loyer des propriétaires" (par lequel ils affirment qu’on se paie un loyer à soi-même lorsqu’on vit dans sa propre maison)… et autres assortiments de traficotages.
Les Anglais ont une meilleure manière de procéder.
▪ Il suffit de tout compter…
Selon notre source, le Financial Times, "chacune des 60 879 prostituées que compte le Royaume-Uni a reçu environ 25 clients par semaine en 2009, au prix moyen de 67,16 livres sterling". Les Britanniques ont identifié un secteur de services. Ils ont mesuré sa longueur et son diamètre. Et maintenant, ils ajustent les comptes nationaux pour refléter la véritable production.
La vente de drogue est une activité considérable, avec le prix d’un gramme à 50 $ environ |
Ils ne se sont pas arrêtés là. Le Bureau britanniques des statistiques nationales a également déclaré que le pays compte 38 000 héroïnomanes. La vente de drogue est une activité considérable, avec le prix d’un gramme à 50 $ environ.
Ce moyen inédit de calculer les comptes représente une magnifique opportunité, surtout pour une ville comme Baltimore. Nous n’avons pas vu de chiffres officiels, mais selon notre estimation personnelle, une proportion substantielle du PIB réel de la ville n’a jamais été déclarée. Les drogues et la prostitution sont importants, ici ; la ville devrait en recevoir le mérite.
La devise officieuse de Baltimore est "La ville qui a inventé le crack" — une grande source de fierté locale. Certains habitants affirment que la prostitution aussi a été inventée à Baltimore, mais c’est sujet à débat. Entre les deux vices, nous pourrions voir une augmentation de 20% du PIB. Si en plus on ajoute d’autres drogues — la marijuana, par exemple — aux jeux illégaux, à la pornographique, au racket, au vol et autres propositions lucratives de l’économie souterraine… nous prévoyons une hausse de près de 40%.
Et n’oubliez pas que ce sont des secteurs de croissance !
1 commentaire
Baltimore a donc de l’avenir…nous voilà rassurer et bientôt nous serons tous sortis d’affaire. vive les lois antigravitationelles de la nouvelle économie financiariste !