▪ Oui, cher lecteur, nous travaillons à un nouveau livre. Et pour économiser du temps et des efforts, nous y travaillons précisément dans ces colonnes.
De quoi s’agira-t-il ? Eh bien, on pourrait penser que quand un écrivain a une idée… il sait où il va. Ensuite, il s’assoit pour mettre tout ça sur le papier. Et c’est certainement une partie du processus. Mais souvent, l’idée est plutôt une intuition… un vague sentiment… un indice montrant qu’il y a un endroit où il faut aller dans l’espoir de trouver un trésor. Où ça ? Quel trésor exactement ? Souvent, l’auteur ne le sait pas.
Le trésor que nous recherchons, c’est la connaissance. Nous essayons de comprendre pourquoi les économistes les plus intelligents du monde sont aussi idiots. Parallèlement, nous essayons de comprendre pourquoi le PIB est une mesure frauduleuse de la prospérité… pourquoi les banques centrales sont un échec… et pourquoi les gouvernements des pays développés sont condamnés.
Il y a une idée simple qui explique tout ça… une idée qui est à la fois évidente intuitivement… et manifestement implacable. Mais nous y viendrons en temps et en heure…
▪ Revenons-en aux économistes
Ben Bernanke pense-t-il vraiment qu’il peut, lui personnellement, améliorer la richesse et le bien-être des gens de ce monde en bidouillant ses taux d’intérêts et politiques bancaires ? Apparemment…
Stiglitz, Truman et al. sont-ils honnêtement convaincus qu’ils peuvent aider une économie saturée de dettes à se développer en lui donnant plus de dettes à un taux inférieur ? Oui… c’est ce qu’ils disent, en tout cas.
Est-ce que Jeffrey Sachs croit réellement que lui et d’autres économistes intelligents peuvent développer une stratégie adaptée à l’économie mondiale tout entière ? C’est bien ce qu’il semble…
La semaine dernière, nous avons parlé du rôle des chiffres. Plus ils sont précis, avons-nous avancé, plus le mensonge est gros. Pourquoi ? Parce que ces économistes ne savent rien de certain, en réalité. Le mieux qu’ils puissent faire, c’est observer… deviner… et se couvrir grâce à un « peut-être » ou un « potentiellement ». Plus ils prétendent savoir précisément quelque chose avec certitude… plus la distance est grande entre ce qu’ils peuvent vraiment savoir et ce qu’ils affirment.
Mais les chiffres sont aux économistes ce que le maquillage est à une starlette vieillissante… Mettez-en assez et peut-être que les gens ne verront pas la vérité.
Derrière chaque chiffre se trouve une ride… Des petits chiffres cachent de petites rides. De gros chiffres cachent de grosses rides. Un grand chiffre, comme le taux de chômage, a toute une armée d’autres nombres derrière lui. Il y a des ajustements statistiques… des ajustements saisonniers… et assez de définitions arbitraires pour donner bonne mine à un cadavre.
▪ Appliquons ce principe à l’emploi
Le Bureau américain des statistiques du travail affirme que 8,2% de la main-d’oeuvre US est au chômage. C’est assez simple. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce que « la main-d’oeuvre » ? Que signifie d’être « au chômage » ? Pensez à tous ces gens qui travaillent pour du liquide… comme ces Latinos qui attendent des emplois journaliers chaque matin dans les stations-service américaines. Sont-ils au chômage ?
Quelqu’un qui ne pouvait trouver d’emploi et qui a donc reprise des études ? Est-il au chômage ? Qu’en est-il d’une femme au foyer qui aimerait trouver un travail… plus ou moins… mais qui ne cherche pas activement ? Tous ces gens font-ils partie de la main-d’oeuvre ?
Il est évident qu’on peut changer un peu les principes de base… et beaucoup changer le taux de chômage déclaré. Lorsque le statisticien John Williams regarde les chiffres, par exemple, il trouve aux Etats-Unis un taux de chômage réel de 23% — presque aussi élevé qu’en Espagne.
Pourtant, les autorités américaines affirment que le chômage est de 8,2%. Pas « 8% environ ». Pas « moins de un sur 10 ». Mais 8,2%… exactement. Il y a tant de suppositions dans ce chiffre qu’il n’est absolument pas fiable et n’a pratiquement aucun sens. Voire pire. Il fait semblant de vous dire quelque chose… mais une fois que vous l’avez digéré, vous en savez moins que ce que vous saviez avant, parce que vous pensez savoir est en grande partie une fraude.
Vous pourriez prendre quasiment toutes les données utilisées par les économistes et faire la même analyse. Chaque chiffre cache une verrue… une ride… un froncement de sourcils.
Et probablement qu’aucune mélasse numérique n’est plus épaisse et moins transparente que le PIB. Là, les chiffres mentent et trompent, comme tous les autres chiffres des économistes. Mais c’est pire encore. Le concept du PIB lui-même est une tromperie ; ce n’est pas uniquement de la vanité… c’est une fraude.
1 commentaire
il y a trois sortes de mensonges le mensonge le satané mensonge et le mensonge statistiques, churchilla repris cette pharse j’ai confiance aux statistiques si c’est moi qui les fait…tout est faux mais en fait c’est l’échelle qui est fausse, le chomage?? comme on ne sait pas combien d’irréguliers sont aux usa en france…. la base de calcul est fausse, le PIB est calculé de manière assez délicate, la production des fonctionnaires est leur salaire, si vous augmenter les fonctionnaires vous augmenter le PIB c qui est le cas en france la cour des comptes le dit en 2011 on a réduit le nombre et on les a mieux payés et ils sont partis dans les régions ou ailleurs le plus beau mensonge sur l’évolution du PIB, il ne faut pas non plus oublié que le pib est toutes taxe donc la tva vous augmenter la tva vous augmenté le pib mais l’ennui c’est que l’on engage des dépenses sur cette évolution de faux PIB… hollande ne parle que cela… augmenter le pib par tous les moyens, on peut augmenter le calcul de l’économie au noir …