Les lumières du Système de Sécurité Mogambo (SSM) éclairaient d’une faible lueur la pénombre du bunker tandis que je me recroquevillais dans l’obscurité. On n’entendait aucun bruit excepté les battements de mon coeur terrifié par Le Monde Extérieur (LME), un environnement que je considérais comme méchant, hostile, peuplé non seulement d’ennemis de toutes sortes, à la fois réels et imaginaires, mais également des membres de ma famille.
Ces derniers veulent sans cesse savoir si je vais venir dîner ou viennent me dire que quelqu’un m’appelle au téléphone ou que quelqu’un va voracement engloutir le dernier de mes biscuits préférés, des Double-Stuf Oreo. Ils essaient ainsi par tous les moyens de me faire sortir afin que je tombe entre leurs griffes et qu’ils puissent s’emparer de tout mon argent et me demander de signer divers formulaires et documents.
Et lorsque sur un ton innocent et poli je demande : "quel est ce papier que vous voulez que je signe ?", ils me l’arrachent des mains précipitamment et me répondent brutalement : "peu importe !"
▪ Je poussai donc un soupir de soulagement, assis là dans l’obscurité, armé jusqu’aux dents et mort de trouille : j’avais pu vivre un jour supplémentaire sans que le monde s’embrase alors que les prix des biens de consommation grimpent en flèche et qu’on assiste partout à des émeutes suite à la fourberie de la Réserve fédérale. Cette dernière crée des milliers et des milliers de milliards de dollars, augmentant ainsi la masse monétaire, ce qui provoque l’inflation des prix. Son objectif effrayant est d’acheter une nouvelle dette gouvernementale afin que l’administration Obama puisse faire un déficit de près de 2 000 milliards de dollars l’année prochaine, une dette qui revient à une somme bien réelle de 20 000 $ par an pour chacun des 100 millions de travailleurs du secteur privé dans le pays ! Oui, pour chaque travailleur ! Avec les intérêts, en plus !
Comme vous l’avez sans doute deviné, mon index tremblait de peur au vu de cette stupidité monétaire et budgétaire. Mais l’Uzi que je serrais dans mes bras n’a pas tiré, car je m’étais fort intelligemment souvenu d’enclencher la sécurité afin de ne pas subir de tir accidentel comme, vous savez, ces incidents malheureux dont personne n’aime à parler, exceptés mes stupides voisins qui se moquent continuellement de moi et me qualifient d’"obsédé des armes à feu", de "maniaque homicide" et de "vieux cinglé qui donne la chair de poule et devrait être enfermé".
Naturellement, je proteste contre le terme "obsédé des armes à feu", parce que je n’en suis pas un — même si je suis fermement convaincu que les citoyens adultes devraient être autorisés et encouragés à porter autant d’armes à feu mortelles qu’ils sont capables de transporter et de planquer sous leurs pardessus.
Quant au qualificatif de "maniaque homicide", je leur répondrais : "non. Du moins pas encore. Mais j’y pense, j’y pense".
Reste l’accusation de "vieux cinglé qui donne la chair de poule et devrait être enfermé". A cela, je leur rétorque : "et alors, allez vous faire voir ! "
Je dis "allez vous faire voir" parce que la plupart d’entre eux sont des travailleurs de la classe moyenne et les travailleurs de la classe moyenne ne sont que les intermédiaires dans cet immense transfert de richesses, car leurs revenus auront tendance à suivre les prix.
Ceux qui finalement "paieront" la dette sont ceux dont les revenus ne suivent pas l’inflation galopante, inévitable à la suite d’une création d’argent si remarquable.
En résumé, tout est payé par l’inflation des prix, mesuré par la pauvreté et la misère de ceux qui ne trouvent pas de travail, de ceux qui sont incapables de travailler et de tous ceux qui vivent grâce à un revenu fixe – par exemple ceux qui ont été assez stupide pour acheter un titre de rente ou une obligation à long terme.
Et croyez-moi lorsque je vous dis de ne pas perdre votre temps à essayer d’expliquer à ces pauvres bougres que tandis qu’ils s’appauvrissent, les riches deviennent plus riches, ce qui pousse le gouvernement à "faire quelque chose" en augmentant l’aide à ces pauvres gens, ce qui signifie que le gouvernement doit vendre plus de dette, ce qui signifie que la Réserve fédérale doit créer plus d’argent avec lequel payer la nouvelle dette, cet argent étant lui-même emprunté par des gens riches pour acheter la dette gouvernementale — ce qui fait augmenter la masse monétaire, ce qui fait monter les prix, ce qui empire la misère des pauvres et à la fin les riches retrouvent tout leur argent plus les intérêts, ce qui les rend encore plus riches alors que les pauvres deviennent plus pauvres.
Ceci, en pratique, je suis au regret de le dire, est dû à la stupidité monumentale du parti démocrate moderne, pour qui je n’ai à présent absolument aucun respect — j’en ai d’ailleurs tout aussi peu pour le détestable parti républicain.
En fait, les seules choses en lesquelles vous pouvez avoir confiance sont l’or et l’argent-métal, qui ont toujours prospéré depuis les 4 500 dernières années dès qu’un gouvernement mène de telles politiques budgétaires et/ou monétaires stupides. Ce qui fait que vous pouvez vous exclamer : "youpi ! Investir c’est facile !"