Les oppositions viennent de laisser passer un budget où tout empire par rapport à 2024. Les dépenses, les impôts, le déficit augmentent… mais moins vite qu’en 2023 et 2024, nous assurent les beaux esprits.
Le budget 2025 présenté par le gouvernement Bayrou vient d’être adopté, bien qu’il constitue un quasi copier-coller de celui présenté par Michel Barnier, et censuré le 9 décembre 2024 pour cause de non-indexation des retraites (ce qui était une incroyable gaffe, tant il existe de postes sur lesquels des dizaines de milliards d’argent gaspillé pouvaient être économisés).
Qu’observons-nous dans la nouvelle mouture ? Accrochez-vous, ce n’est pas un « fake » : le budget « dépenses de la branche vieillesse de la sécurité sociale » réindexé apparaît rigoureusement identique à 300,7 Mds€ (contre 300,7 Mds€ dans la mouture précédente).
Qui a relevé cette « perle » dans nos médias aux ordres ?
Pour trouver une infime différence, il faut se concentrer sur les objectifs de déficit budgétaire avec 5,2% pour Barnier et 5,4% pour Bayrou (soit 160 Mds€), ce qui relève de la farce la plus achevée, puisque la plupart des économistes « réalistes » (c’est-à-dire même pas pessimistes comme nos équipes) estiment qu’il atteindra 6% à la fin de l’année avec 0,5% de croissance (et non les 0,9% retenus auxquels personne ne croit)… alors imaginez si c’est moins !
Qui peut croire que les recettes de TVA vont augmenter de 11% (sauf si elles explosent sur les factures d’électricité au 1er août), ou que les recettes de l’impôt sur le revenu vont grimper de 7%, alors que les salaires ne progresseront pas de plus de 3,5% en moyenne (soit la moitié) et que le taux de chômage réel dépasse les 10% et vient d’accélérer ces trois derniers mois ?
Reste la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus et les « super-profits » des grandes entreprises censée rapporter 10 Mds€ ?
Autrement dit, un nouvel impôt qui envoie le pire des signaux aux entrepreneurs à qui il prendrait l’idée folle de réaliser des profits en France, alors que 68 000 boites sont allées au tapis en 2024. Le but est certainement de pulvériser ce record en 2025 !
Les oppositions viennent donc de laisser passer un budget où tout empire par rapport à 2024.
Les dépenses, les impôts, le déficit augmentent… mais moins vite qu’en 2023 et 2024, nous assurent les beaux esprits.
Mais vous y retrouvez les ingrédients d’un désastre annoncé, notamment toute la panoplie des modélisations fiscales fallacieuses de 2023 et 2024.
Ce furent des budgets adoptés à coup de 49.3 (16 en 2023 et un record de 21 en 2024, le dernier fut déclenché le 14/12/2024).
Pour rappel, Elisabeth Borne a dégainé 37 fois le « 49.3 » pour faire adopter des budgets en carton-pâte, pour ne pas dire relevant de l’imposture la plus achevée.
Tout le monde le savait, Emmanuel Macron le premier et Gabriel Attal a endossé cet enfumage le 9 janvier 2024.
Et l’enfumage fut – ça coule de source – masqué par l’écran de fumée de la jeunesse du nouveau Premier ministre, ce qui devint « LE sujet du moment » pour les médias « de cour ».
En ce qui nous concerne, ce fut la stupeur de voir accéder aux plus hautes fonctions un individu ne pouvant revendiquer aucun accomplissement en tant que ministre, ni aucun succès personnel antérieur sur le plan économique ou diplomatique.
L’Elysée et Matignon réussirent une des pires escroqueries de la Ve République : détourner pendant les cinq mois de campagne législative l’attention des Français avec les préparatifs des Jeux olympiques, Bruno Le Maire se chargeant de « réveiller l’argent qui dort » (autre enfumage d’intensité 9.7 sur une échelle de 10), via la mise en place d’un marché commun des capitaux.
C’était le 23 février 2024, et je m’en souviens comme si c’était hier : le ministre de l’Economie envisageait ni plus ni moins de déterminer à leur place ce que les épargnants – c’est-à-dire vous et moi – doivent faire de leur argent.
Il ne pouvait être plus clair : « Lançons dès 2024 un produit d’épargne européen dont NOUS définirons les caractéristiques, le rendement, avec les Etats volontaires. »
Oui, c’était bien ce « nous » qui annonçait la couleur.
Ce « nous », cela incluait les responsables politiques qui venaient de démontrer depuis une décennie leur incapacité à gérer efficacement nos finances, qui avaient fait exploser l’endettement du pays tout en le désindustrialisant, qui venaient de falsifier deux années de suite les comptes passés et futurs du pays, trompant les Français et nos créanciers.
Et là, rebelote, ils estiment, toute honte bue, que leur budget constitue un pis-aller, qu’ils ne nous pas extorqué assez d’argent pour le gaspiller dans les grandes largeurs, et qu’ils méritent notre « confiance » : ce que les oppositions viennent de leur accorder, notamment le PS qui a l’air de se sentir « comme chez lui » avec les hausses d’impôts et l’abaissement du seuil de non versement de la TVA de 85 000 € (ventes de biens) ou 37 000 (ventes de services) à 25 000 €.
Ce n’est plus de la basse tambouille politique de la part de ceux qui ont refusé de voter la censure, mais bien de la complicité d’escroquerie en bande organisée (les auteurs des budgets 2023 et 2024 devraient être traînés devant les plus hautes instances judiciaires européennes, avec comme pièce à conviction nos déficits et les rapports accablants de la Cour des comptes), au mépris du message adressé par les électeurs à troisf reprises en juin et début juillet dernier.
Des électeurs qui ont été volontairement trompés, abusés sans vergogne par ceux qui viennent d’échapper à une motion de censure : si la vérité avait été connue dès la nomination de Gabriel Attal, il aurait été censuré, et la minorité présidentielle balayée dans des proportions dantesques, ses députés « Renaissance » réduits à une poignée de miraculés… et le score de « Renew » aux européennes aurait été si faible que la réélection de Von der Leyen aurait été compromise.
Le paysage politique français et européen ne sont le reflet que d’une immense tromperie des électeurs par ceux qui viennent de miraculeusement conserver le pouvoir – Bayrou étant à 100% complice des méfaits que nous constatons – et d’y rajouter une touche de trahison de nos intérêts en nommant plusieurs ministres dont le parcours et la présence au sein ou à la tête de cercles d’influence étrangers (Atlantic Council, Young US leaders, etc.) nous hurle que ce sont des « agents » oeuvrant pour les intérêts d’une grande puissance concurrente.
Leur nomination ne doit rien au hasard, la non-censure du gouvernement qui recourt à leurs services non plus !
Et ce matin, nos médias ne parleront que de la brillante intervention de Macron au sujet de l’IA, seul avec deux journalistes au milieu de la gigantesque nef du Grand Palais (combien de dizaines de milliers de mètres cubes à chauffer ?), un lieu certes un peu étriqué pour accueillir l’immense président que nous avons… mais il n’y avait pas plus grand à cinq minutes de marche de l’Elysée.
5 commentaires
François le Miteux a construit sa bibliothèque pour 7,8 milliards en 1995, Emmanuel le Proxo voudrait ses data centers à 100 milliards en 2025.
Pour balayer tous ces minables, il faudrait sortir de la technocratie européenne qui se croit « éclairée » et élire un Trump.
Nous avons toujours été dirigés par des coquins qui ne se cachent même pas de leurs actions, aujourd’hui on les appelle bandits en col blanc. Il y a la grande délinquance financière et la délinquance politique vendue, ce monde est rempli de délinquants aux postes de Pouvoir. Prochainement au menu: entrée data center plat de résistance data center dessert data enter. Les données numériques, ça nourrit un homme et la perdition est à l’œuvre, forte de tous ses sbires qui ne jurent que par elle.
Nous touchons le fond vaseux et toute la pourriture forme un brouillard sombre ,où la vermine fourmille……..
Cet article et ces commentaires font plaisirs à lire : des Français conscients qui ne mâchent pas leurs mots. Ce scandale qui explose couve depuis les années 80. Les années Giscard, certes en déficit, ont éponger le choc pétrolier et le programme nucléaire. Une nouvelle motion de censure était dangereuse politiquement pour le RN qui tremble, si si, en attendant les présidentielles, la reine des batailles. Tout ceci n’est rien, de l’argent, comparé aux affaires soeurs mais pas jumelles : le sang contaminé et le vaxxin, même crime. Une tempête souffle de l’ouest vers cette Europe corrompue et, selon la justice Américaine, criminogène.