Quelques nouvelles filtrent dans la presse anglo-saxonne concernant le difficile sauvetage des banques italiennes.
Résumé des épisodes précédents : après le renflouage de Monte Paschi di Sienna, deux banques vénitiennes sont en perdition – Popolare di Vicenza et Veneto Banca.
Le gouvernement italien souhaite que les banques italiennes sauvent leurs deux consoeurs en trouvant 1,2 Md€.
D’après le Financial Times, les manoeuvres du gouvernement italien ont échoué. Les banques italiennes n’ont pas été suffisamment coopératives, sauf les deux grosses restantes : Unicredit et Intesa Sanpaolo. A la fin de cette semaine, cette dernière devrait faire une offre de reprise dont le prix ne mettra pas en péril sa politique de dividende ou ses ratios de capitaux propres, selon son dirigeant.
La crise financière reprend en Europe de façon larvée. Jamais les ratios d’endettement n’ont été aussi élevés dans l’Histoire et jamais les taux n’ont été aussi bas.
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A mesure que la situation financière des gouvernements et des banques empire, les politiques deviennent plus destructives vis à vis de l’épargne : taux maintenus artificiellement bas, mise hors la loi du cash, bancarisation forcée, dévalorisation de la monnaie par création monétaire pour tenter de ressusciter l’impôt inflation, taxation supplémentaire, contrôle des capitaux, nationalisation des fonds de retraite ou d’une partie de l’épargne privée…
Vous pouvez cocher tous les éléments de cette liste. Ils se sont déjà produits ou sont en train de se produire. Les deux derniers éléments ne se sont pas encore généralisés.
De tous les éléments de cette liste, le préféré des autorités est l’inflation, la méthode de spoliation la plus facile à faire passer.
Catastrophe ! La baisse des prix du pétrole éloigne toute perspective proche de recours à l’impôt inflation. Si les prix de l’énergie baissent, les prix de tout ce qui a besoin d’énergie pour exister restent sages. Par conséquent, les anticipations d’inflation baissent aux Etats-Unis et en Europe.
La situation financière des Etats-providence surendettés va encore se dégrader et leurs politiques devenir encore plus destructives. C’est ce qu’on appelle le « risque politique ».
La couverture traditionnelle contre un tel risque est l’or.
A ce stade, vous observez un phénomène étrange : le prix de l’or est actuellement peu élevé et très en dessous de ce qu’il était en 2011.
Ce matin, une dépêche Bloomberg avait un titre intrigant :
Le yen et l’or en hausse sur fond de pétrole en déroute.
Ce genre de dépêche tente de capter au jour le jour l’écume des vagues du marché et d’expliquer des mouvements relatifs.
D’habitude, le raisonnement réflexe de tels commentaires est que la baisse du pétrole éloigne les menaces d’inflation et favorise la baisse des matières premières (dont l’extraction est énergivore), dont l’or. Dans cette logique, si le pétrole baisse, l’or devrait baisser.
Pourquoi l’analyste de Bloomberg tient-il ce matin du 22 juin 2017 un raisonnement différent ?
« La déroute du pétrole augmente les chances que l’inflation soit plus difficile à faire venir, ce qui fait douter des grandes banques centrales les plus influentes. La baisse du brut et d’autres matières premières contredit l’argument de la Fed selon lequel la faiblesse des taux d’inflation n’est que transitoire même si l’économie ne donne que peu de signes inquiétants. »
L’or monte parce qu’il n’y a pas d’inflation.
L’or monte parce qu’il y a des doutes sur le bien-fondé des politiques menées par les grande banques centrales.
Selon la logique des banques centrales et des économistes bien en cour, l’inflation est un signe de chauffe du moteur économique qu’ils savent si bien réguler. Pas d’inflation = danger de récession.
Selon notre logique, sans l’impôt inflation aucun moyen de ronger les dettes qui sont insoutenables. La situation financière va devenir ingérable.
D’autant plus que les assureurs et les fonds de pension ne peuvent pas éternellement vivre dans un monde de taux zéro, qui est un crime contre l’épargne — laquelle est leur matière première.
Bloomberg vient de suggérer que l’or monterait sans inflation parce que la confiance dans les banques centrales s’évanouit.
C’est peut-être un tournant dans cette crise car la monstrueuse pyramide de dettes et de crédits ne repose que sur la confiance. Retirez la confiance, la certitude que les crédits seront remboursés et tout s’écroule.
Les portes de l’enfer de la déflation – faillites, destructions des mauvais crédits et donc de la monnaie correspondante – seraient-elles en train de s’entrouvrir ? C’est ce que suggère Bloomberg.
Pensez à acheter votre prime d’assurance contre les feux de l’enfer. De l’or, mais pas n’importe lequel…
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