L’or se tapit sagement sous 900 $ l’once, tandis que la crise se développe. "La fin de monde n’arrive pas très souvent", remarque le dicton canadien. Le début de la fin semblait très proche sur les marchés actions jusqu’au 10 octobre et beaucoup attendaient l’or au tournant. Déception : finalement l’once n’a même pas renoué avec son précédent sommet de 1 000 $. Au coeur de la tourmente, la relique barbare a rencontré plusieurs ennemis bien connus
Simone Wapler

Simone Wapler
Simone Wapler porte la double casquette ingénieur/analyste financier, un véritable atout qu'elle a mis au service des lecteurs des Publications Agora pendant de longues années, en tant que rédactrice en chef de La Chronique Agora, de La Stratégie de Simone Wapler ou encore de Crise, Or & Opportunités. Forte d'une expérience forgée de plus de 15 ans consacrés à la recherche et au développement dans le secteur de l’industrie aéronautique, et spécialiste des métaux, des matières premières et du secteur de l’énergie, Simone Wapler propose désormais ses analyses sur une base plus occasionnelle... mais n’a rien perdu de son mordant et de son acuité économique et financière ! Son dernier livre s'intitule Du sumérien au bitcoin : dettes et crises monétaires.
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Prenons l’exemple du pétrole. Il est actuellement un peu au-dessous de 90 $ le baril. C’est son niveau du début de l’année 2008. Une bonne déflation par rapport à son point haut. Mais ce retour au début de 2008 est trompeur. Car la parité eurodollar de l’époque était de 1,48. Elle est aujourd’hui de 1,37. Le pétrole est en fait aussi cher qu’au début de 2008. Dès que le dollar va repartir à la baisse, le pétrole corrigera. Le pétrole à lui tout seul suffirait à propager de l’inflation
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Nous allons assister à une poursuite de la déflation des actifs financiers et immobiliers, une reprise de l’inflation, une montée du chômage. Les marchés actions n’ont pas encore atteint leur point bas. A mon sens, le point bas sera très proche de celui de 2003. Ceci signifie un CAC 40 entre 2 500 et 3 000 points
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Les gros titres les plus alarmants font les unes des journaux financiers. "Course contre la montre pour éviter le chaos financier" pour Les Echos. "Les banques craquent" pour La Tribune. "L’Irlande se trouve prise dans la crise financière mondiale" pour The Wall Street Journal Europe."La garantie bancaire irlandaise pose la question de l’aide de l’Etat" pour le Financial Times
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J’étais au bord du désespoir. Depuis des années, je noircis des pages, j’use des claviers pour prédire que les adorateurs du veau d’or en papier monnaie fonçaient droit dans le mur. J’ai perdu un temps infini à essayer de convaincre que, lorsque les adorateurs du veau d’or en papier monnaie se rendraient compte de leur erreur, la relique barbare selon Keynes — l’or — referait surface. La catastrophe est bien là, mais la relique barbare ne se réveillait point
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Ceux-là mêmes qui pensaient et écrivaient que l’euro était fort avant l’été soulignent maintenant sa faiblesse. Qu’est-ce qui fait qu’une monnaie est "forte" ou "faible" ? Une simple question de perspective. A l’éclatement de la crise financière, il y a un an, la parité eurodollar était de 1,36. Bien entendu, nous savons que l’euro n’a jamais été fort. Nous savons seulement que le dollar a eu une crise de faiblesse historique
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L’or est rentré en consolidation dans le sillage du pétrole, tandis que le billet vert… reverdit. Bref, le métal jaune déçoit ses croyants, il cède du terrain dans un contexte de relative euphorie des marchés. Déception, car l’actualité du mois de juillet aurait du être favorable à l’or
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Epargne
Notre sélection de l'été : 10 raisons pour une baisse des marchés jusqu'en 2010
par Simone Wapler 7 août 2008Les raisons que je vais avancer paraîtront très américainesà l’investisseur européen. Mais les Etats-Unis ont été jusqu’à présent le moteur de la croissance et de la dynamique boursière mondiale. Le dollar reste encore une monnaie étalon et le doute plane toujours sur le régime des moteurs auxiliaires que sont la Chine, l’Inde et le Brésil et leur faculté à ne pas caler
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La crise se développe. La plus grande incertitude règne sur la santé de la finance mondiale. Pourtant, la relation qui enchaînait le pétrole à l’or depuis presqu’un siècle semble rompue. Que se passe-t-il
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Les raisons que je vais avancer paraîtront très américaines à l’investisseur européen. Mais les Etats-Unis ont été jusqu’à présent le moteur de la croissance et de la dynamique boursière mondiale. Le dollar reste encore une monnaie étalon et le doute plane toujours sur le régime des moteurs auxiliaires que sont la Chine, l’Inde et le Brésil et leur faculté à ne pas caler
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Crise financière, crise économique… Vous pensez trouver un réconfort dans l’or, échapper ainsi à la GAF (Grande Apocalypse Financière), agripper une bouée de sauvetage et voici que vous lisez que l’or peut baisser. Attendez, ne vous découragez pas. Oui, l’or peut baisser. Aucune tendance ne suit une trajectoire rectiligne. Le métal jaune est en hausse quasi-continue depuis maintenant six mois. Il doit nécessairement chuter pour reprendre son élan ; ce serait normal, sain et profitable : préparez-vous à accumuler et à charger la mule
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Epargne
M. Trichet au service de l'or : la BCE battue par l'inflation
par Simone Wapler 22 février 2008M. Trichet reste la main crispée sur son robinet. Avec l’autre main posée sur le coeur, il jure qu’il combat l’inflation. Il n’écoute pas les suppliques des traders déshydratés, des banquiers haletants, des assureurs pris à la gorge. Même les exportateurs angoissés tirent la langue : ils aimeraient bien voir l’euro à égalité avec le dollar. Mais point de ce nivellement par le bas, M. Trichet combat l’inflation, dormez en paix braves gens !
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Madame Michu sait depuis longtemps qu’il y a de l’inflation. Tout augmente plus que l’indice des prix à la consommation publié par l’INSEE. Enfin, tout ce que madame Michu achète. Alors lorsque le ministre Christine Lagarde affirme que l’inflation 2007 est inférieure à 2%, madame Michu se fâche. C’est une farce. Quiconque se nourrit, se loge, se chauffe, fait le plein de sa voiture, téléphone, paie ses assurances, ses impôts, et ses charges de copropriété le sait bien
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Epargne
Qui, du drapeau rouge ou du pavillon contrarien, flottera fièrement ?
par Simone Wapler 21 novembre 2007J’ai l’impression étrange de revenir à la fin des années 2000. Scrutant la marée montante de liquidités, il me semble apercevoir de moins en moins d’îlots accueillants, de ports susceptibles de nous abriter contre un ouragan, une lame de fond. Et, comble de malheur, à la marée habituelle s’ajoute la marée noire du pétrole. Le drapeau rouge de la baignade dangereuse commence à être un peu effiloché : cela fait si longtemps qu’il flotte. Mais pourtant, aucune vraie vague n’est venue tout emporter… ou pas encore.
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Je suis une pessimiste heureuse : en s’attendant au pire, on s’expose à de bonnes surprises. Mon attente de la GAF (Grande Apocalypse Financière) m’a permis de faire de bonnes affaires. A l’heure où j’écris ces lignes, l’ombre de la GAF plane toujours. Les banques centrales (la Fed en tête) ne se résolvent pas à laisser une bulle se crever. Elles en regonflent une autre en croyant protéger leurs marchés.
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On connaissait le Peak Oil… voici venir le Peak Gold. Lundi 5 novembre, le Crédit Suisse publiait un avertissement selon lequel "la dynamique entourant l’offre et la demande d’or a commencé à tendre inexorablement vers une diminution de l’offre et un accroissement de la demande d’investissement qui aura en final un impact sur le prix de l’or", écrit l’analyste David Davis. Les analystes, conscients du pouvoir des mots qu’ils choisissent, ont pour habitude de bien les peser. Le propos mérite donc qu’on s’y attarde.
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De nombreux lecteurs me demandent de recommander des fonds pour pouvoir investir en euros via Euronext sur les valeurs étrangères. Je pars du principe qu’une correction à moyen terme étant inévitable, les fonds activement gérés devraient l’emporter sur les fonds purement indiciels (ou trackers) qui répliquent un indice sectoriel ou géographique donné. Bien entendu, tout dépend de la qualité de gestion et donc du gestionnaire.
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L’indice BIOX, lancé en juin 2006, représente les dix plus grandes entreprises cotées du secteur de la bioénergie. La sélection des entreprises est faite par le groupe SAM (acronyme de Sustainable Asset Management). Cette société suisse se spécialise depuis 1995 dans l’investissement durable. Elle évalue et note des entreprises pour le compte d’investisseurs institutionnels et gère ses propres fonds.