L’optimisme printanier a provoqué un fort rally boursier mondial, que l’Europe n’a pas boudé le mois dernier : +4% pour le CAC 40 en une semaine et +16% en un mois. Encore plus d’enthousiasme en Allemagne (une semaine à +6% pour le DAX et un mois à +18%). Le Footsie conserve un flegme tout britannique avec respectivement +2% et +13%. L’Euro Stoxx 50, qui regroupe les cinquante plus grosses valeurs européennes, s’adjuge 5% en une semaine et 20% sur le mois. Il n’en faut pas plus pour que certains caressent l’espoir du retournement des marchés
Simone Wapler

Simone Wapler
Simone Wapler porte la double casquette ingénieur/analyste financier, un véritable atout qu'elle a mis au service des lecteurs des Publications Agora pendant de longues années, en tant que rédactrice en chef de La Chronique Agora, de La Stratégie de Simone Wapler ou encore de Crise, Or & Opportunités. Forte d'une expérience forgée de plus de 15 ans consacrés à la recherche et au développement dans le secteur de l’industrie aéronautique, et spécialiste des métaux, des matières premières et du secteur de l’énergie, Simone Wapler propose désormais ses analyses sur une base plus occasionnelle... mais n’a rien perdu de son mordant et de son acuité économique et financière ! Son dernier livre s'intitule Du sumérien au bitcoin : dettes et crises monétaires.
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Une idée reçue veut que le placement en actions soit toujours gagnant à long terme. C’est faux. La seule bonne stratégie consiste à entrer et à sortir aux bons moments et sur les bons secteurs. En fait, les financiers, les gestionnaires et les opérateurs de marché ont intérêt à ce qu’il y ait en permanence le plus de transactions possible. Mais, à regarder les chiffres sur le long terme, cette idée de gain garanti est erronée
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Dans une période normale, la détention d’or est punie. N’importe quel placement devrait rapporter plus que le métal jaune. Depuis maintenant neuf ans, tous ceux qui ont investi dans l’or ont été récompensés au lieu d’être punis. Ils ont multiplié leur mise par 3,4 en dollar et 2,3 en euro. Pourquoi ? Parce que l’or est un gendarme
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En regardant ce que font les meilleurs gérants de fonds, on s’aperçoit que ceux-ci sont actuellement investis au minimum de ce que leur permettent leurs statuts. Ils sont aussi au maximum de leur couverture. Warren Buffett, mythique gérant du fonds Berkshire Hathaway, a connu en 2008 sa pire année depuis ses débuts en 1965. La part a perdu 30% et la valorisation du fonds 10%, soit une broutille de 11,5 milliards de dollars
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Renforcez-vous en métal jaune et rentrez à nouveau sur les minières aurifères. Comment ? Vous êtes nombreux à m’écrire pour le demander ce que je pense de tel ou tel certificat. Je n’en pense rien, tous sont du papier. Vous pouvez avoir deux motifs pour investir dans l’or. Premier motif : la préservation d’un minimum de vos actifs. Deuxième motif : la spéculation
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L’or a donc connu récemment un sommet en euros ; le seuil psychologique des 1 000 $ a été franchi. L’or joue maintenant son rôle de valeur refuge au sein d’une déflation généralisée […] La crise était financière. Elle est devenue bancaire, puis économique. Elle se mue en dépression et des menaces de crises monétaire et sociale se précisent. L’or apprécie
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Des plans de relance gigantesques ont été mis en place. Ils sont financés par l’endettement public. Leurs effets tardent à se faire sentir. Et l’évidence crève les yeux : les chômeurs ne seront pas des consommateurs. L’immense cohorte internationale des chômeurs mis à pied par les banques, les constructeurs automobiles et l’industrie des matières premières
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Les chiffres qui sont cités à l’occasion de la crise dépassent l’entendement. Pêle-mêle : 700 milliards de dollars pour le premier plan de sauvetage Paulson ; 60 000 milliards d’encours pour les credit default swaps, qui sont les contrats d’assurance contre un risque financier, l’équivalent du subprime appliqué aux entreprises […] Mais d’où vient cet argent
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Epargne
Un seul rempart contre l'éclatement de la bulle obligataire : l'or
par Simone Wapler 2 février 2009Cette année sera-t-elle celle de l’explosion finale du chien de garde qu’est l’or et du retour à la raison monétaire ? Difficile à dire… La bulle des monnaies fiduciaires pourrait aussi bien éclater en 2010 ou en 2011. Mais une chose est certaine, plus une bulle dure longtemps, plus son explosion est dévastatrice
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Les stocks des bullions ont augmenté tout au long de l’année 2008. Les acheteurs faisaient montre d’un comportement professionnel, achetant aux points bas de l’or. Le plus important des bullions, l’Américain GLD, a renforcé son stock de plus de 20%. Il garde à ce jour plus de 787 tonnes d’or, contre 640 tonnes au début de l’année 2008
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"La vague des défaillances d’entreprise s’amplifie", annonçait à la une Les Echos en début de semaine dernière. Le quotidien tempérait cependant en constatant "le marché français a limité les dégâts en 2008". Certes, mais c’était en 2008. Mercredi, Les Echos titraient sur "PSA Peugeot Citroën réduit à nouveau ses cadences de production". Mais, pensez-vous agacé, je suis en âge de lire Les Echos tout seul. Je ne vous donne ces titres que parce qu’ils me semblent très révélateurs
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Il faut se méfier des mots en "-isme". Les mots en "-ique" caractérisent souvent des sciences plutôt objectives qui ont fait leurs preuves : mathématiques, physique, robotique… Les mots en "-isme" sont plus traîtres : capitalisme, socialisme, jacobinisme, romantisme… Ils désignent souvent des sciences molles. L’interventionnisme est donc, à ce titre, suspect
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Aujourd’hui, nous abordons le sujet de la sortie de crise par l’émission monétaire. Trop de liquidité enivre et c’est bien ce qui nous ennuie […] Certes, l’économie tourne grâce à la consommation, c’est exact, mais pas totalement. Supposons une île où habitent un pêcheur, un coiffeur, un médecin et un banquier central
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Il faut reconnaître que 2008 fut une année riche en idées stupides. La plupart de ces idées tournaient autour des plans de relance susceptibles de fouetter une économie en panne, ou autour des hypothèses de sortie de crise. Dans le cimetière des grandes idées, nous nous recueillons d’abord sur la tombe du rebond américain
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La Russie est actuellement dans une situation dramatique. Les capitaux ont déserté les grandes steppes. Une véritable hémorragie : 10 milliards de dollars chaque semaine, selon Michel Santi, de gestionsuisse.com. La Bourse accuse la plus lourde perte d’Europe : 72% de sa valeur en dollars
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Le cuivre a baissé de 60% depuis son plus haut de juillet. Le platine et le palladium ont perdu 66% de leur valeur depuis mars. J’arrête ici ma litanie baissière. Les matières premières vont aussi mal que les marchés financiers. Phénomène rarissime dans l’histoire, leurs cours se retrouvent corrélés à celui des vulgaires actifs papiers. Rarissime donc, mais durable
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Depuis son sommet à 1 011,25 $ le 17 mars dernier, l’once ne réagit plus que très mollement aux différentes annonces de naufrages financiers, elle se traîne à peine au-dessus de 750 $. Beaucoup sont déçus par ce comportement atone. Le marché de l’or connaît en ce moment une véritable anomalie : le cours comptant du papier est en-dessous du cours comptant de l’échange d’or physique et cette anomalie ne devrait pas s’éterniser
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Le marché action américain est le plus gros du monde. Tous les gérants ont des blue chips en portefeuille. Le déclenchement des ordres s’est traduit par des liquidités en dollars. Tous ceux qui sont hors zone dollar, dans une monnaie incertaine, recherchent un abri dans des situations de krach