Eh bien, que ne voilà-t-il pas une belle série de six séances de type "clones tristes" ! Elles se ressemblent toutes… et on s’y ennuie comme dans une salle de jeux vidéo victime d’une panne de courant. A Wall Street, le petit jeu consistant à écraser méthodiquement la volatilité comme un havane consumé jusqu’à la bague se perpétue depuis le 21 octobre. Les scores moyens quotidiens, tels des ronds de fumée, tournent autour de zéro depuis le début de la semaine. Toute velléité haussière ou baissière est soigneusement étouffée
Philippe Béchade

Philippe Béchade
Rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.
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Epargne
Le projet d’assouplissement quantitatif de la Fed déclenche une "Gross" colère
par Philippe Béchade 28 octobre 2010Nous avons expliqué, sans varier d’argumentation depuis la mi-septembre, que la hausse simultanée de l’ensemble des classes d’actifs trahissait un arbitrage massif au détriment du dollar. Elle reposait sur de l’argent qui n’existe pas encore et devrait — dans la meilleure des hypothèses — sortir des imprimeries de la Fed à partir du 3 novembre. Car il s’agit bien de cela : des liquidités qui n’ont qu’une existence virtuelle
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Le CAC 40 cédait ce mardi 1% à la mi-séance et 0,45% au final. Cela ne suffit certainement pas à invalider la tendance haussière en vigueur depuis fin août… mais deux mois, c’est long. Un indice comme le Nasdaq ou le S&P ont grimpé durant sept semaines sur une série de huit sans jamais reperdre plus de 2%. Ne cherchez pas dans ce genre de progression la moindre trace de "psychologie" : l’évolution des indices reste entièrement dictée par la liquidité disponible
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Epargne
De la Fed à Hermès, un vrai luxe de ruineuses absurdités
par Philippe Béchade 26 octobre 2010Les grand argentiers du G20, réunis à Séoul samedi matin pour la photo souvenir, arboraient comme d’habitude de larges sourires… inversement proportionnels à l’étroitesse des mesures concrètes annoncées à l’issue du sommet préparatoire à la réunion des chefs d’Etat des 11 et 12 novembre prochain. Le dollar a été pris de faiblesse dès la reprise des cotations ce lundi en Europe puis à New York. Cela démontre qu’au-delà de la posture d’autosatisfaction des membres du G20, aucune disposition visant à prévenir ou endiguer les stratégies de dévaluation compétitives n’a été évoquée, ni même envisagée
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Epargne
Valéo ou le DAX 30, de parfaites illustrations du pouvoir de l’assouplissement quantitatif
par Philippe Béchade 25 octobre 2010Le CAC 40 affiche sur la semaine écoulée un gain global de 1,08%. Toutefois, l’indice s’effrite de 0,25% dans des volumes carrément dérisoires qui induisent le manque de participation des gérants. Le scepticisme reste élevé face à un mouvement de hausse qui semble ne reposer que sur l’espoir d’une injection massive de liquidités par la Fed — le précédent épisode n’ayant pas eu les effets bénéfiques escomptés… sauf sur le prix des actions et des matières premières
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Epargne
Quand 15 000 sociologues étudient le comportement d'une poignée d'épargnants
par Philippe Béchade 22 octobre 2010Le cycle boursier qui a démarré fin août, c’est un peu comme le Concorde qui prend son élan avec un réacteur en flammes. Il est arrivé un moment — le fameux point de non-retour — où le pilote a dû opter pour le décollage bien que ses ordinateurs lui signalaient une perte de poussée sur l’un des moteurs
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Les amateurs d’idées toutes simples se régalent : le dollar rebondit vers 1,37/euro, il faut prendre des bénéfices sur les actions. Il replonge vers les 1,40/euro à peine 24 heures plus tard ? Il faut se ruer à Wall Street, faire le plein de matières premières et de denrées agricoles puis s’arracher de nouveau les valeurs cycliques cotées sur les places européennes. Rarement la gestion des actifs ne se sera résumée à des principes dont l’énoncé tient sur un timbre poste
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Epargne
Et si Pékin décidait de vider le bain de mousse spéculative ?
par Philippe Béchade 20 octobre 2010Même les manipulations indicielles les mieux ficelées peuvent mal tourner lorsque l’impensable se produit. En l’occurrence, il s’agit d’un relèvement de 0,25% des taux d’intérêt en Chine. Cette annonce est survenue en pleine nuit depuis Pékin, quelques heures seulement après que l’indice SSE de Shanghai se soit hissé au-dessus de la barre symbolique des 3 000 points
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Soit la naïveté des analystes est confondante… Soit ils alimentent en toute connaissance de cause une hausse boursière factice destinée à endormir l’opinion alors que de nouveaux risques de krach boursier et monétaire menacent directement le système financier américain
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Epargne
La Fed va-t-elle nous expédier cinq rubans de 100 $ vers la Lune ?
par Philippe Béchade 18 octobre 2010La flambée de Google et de Seagate sur des rumeurs de rachat par des fonds d’investissement qui laissent pourtant sceptiques de nombreux analystes. Seagate n’est ni une machine à cash, ni un groupe diversifié dont certains actifs seraient sous valorisés et "bankables" en cas de cession. Mais dans le climat actuel, n’importe quelle idée d’achat semble bienvenue
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Epargne
Non, ceci n’est pas un pain de dynamite… c’est juste de la pâte à modeler pour faire joli sur le bureau de Ben Bernanke
par Philippe Béchade 15 octobre 2010Nous ne comprenons toujours pas précisément comment l’évolution des indices boursiers est programmée (doutiez-vous qu’elle le soit de manière très précise ?). Toutefois, nous avons bien compris hier que le quota de volatilité hebdomadaire avait été épuisé mercredi, au lendemain de la publication du compte-rendu de la Fed. Mais au fait, le communiqué de la dernière réunion contresigné par Ben Bernanke explique-t-il vraiment la bouffée d’euphorie qui a propulsé les indices européens au-delà de leurs résistances estivales ?
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Le 13 octobre 1987, la bulle boursière éclatait suite à la décision allemande de durcir sa politique monétaire. Dans le même temps, la Fed — avec à sa tête un tout nouveau président dénommé Alan Greenspan — regardait sans émotion le déficit commercial américain se creuser dans des proportions historiques, entraînant le dollar dans une spirale baissière qui risquait de replonger la planète, et l’Allemagne, dans un contexte inflationniste dont la Bundesbank ne voulait à aucun prix. Le 13 octobre 2010, les marchés s’abandonnaient à une euphorie débridé
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Epargne
Quelqu'un propose enfin une analyse sensée à la Fed : devinez qui !
par Philippe Béchade 13 octobre 2010S’agissant des retraites, nous n’y comprenons pas grand-chose ! Notre cerveau est obscurci par une foule de questions idiotes. Pourquoi tout l’argent que nous versons en faveur de divers régimes de retraite obligatoires ne travaille-t-il pas dès qu’il est prélevé, et où passent les sommes qui ne nous sont pas créditées ? Comment l’épargne provenant des salariés du privé se retrouve-t-elle détournée vers des caisses de retraite déficitaires du secteur public… et pourquoi n’observe-t-on jamais le cas de figure inverse ?
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Epargne
Dormez braves gens, circulez y’a rien à voir, mais qu’est-ce que vous espériez ?
par Philippe Béchade 12 octobre 2010Si vous espériez encore que les politiques et les banques centrales — saisis d’une prise de conscience admirable des vrais problèmes — allaient se résoudre à conjuguer leurs efforts pour sortir nos économies du pétrin… c’est bien vous qui n’allez pas être déçu ! Les Etats-Unis vont donc pouvoir continuer de détruire avec application le billet vert, les Japonais de créer de la dette, les Chinois de se hâter avec lenteur… et nous, les Européens, de boire le calice jusqu’à la lie
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Epargne
Faites n'importe quoi, mais surtout, faites-le vite : on est à 11 000 points
par Philippe Béchade 11 octobre 2010Nous avons dégusté sans en perdre une miette l’interview en direct de James Bullard, président de la Fed de Saint Louis, sur CNBC vendredi matin. Les journalistes et économistes réunis sur le plateau sont vite rentrés dans le vif du sujet : la Fed va-t-elle enclencher le QE (quantitative easing, assouplissement quantitatif) qui fait tant fantasmer Wall Street depuis la mi-septembre ?
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La Banque du Japon ne voulait à aucun prix d’un dollar sous les 83 yens… le voici qui teste 82,2. Les cambistes pensaient voir la BCE s’inquiéter de l’enfoncement des 1,38/euro mais le voici 24 heures plus tard sous les 1,40/euro. Il faut bien que quelqu’un "paye pour voir". Ce sont les derniers vendeurs qui vont régler l’ardoise : leurs graphiques leur disent de vendre, les fondamentaux vont dans le même sens, la spirale baissière s’emballe, les esprits s’échauffent… et voici que retentit la fin de la récré
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Epargne
Fossoyeurs de devises contre Bisounours à lunettes roses
par Philippe Béchade 7 octobre 2010La croissance américaine tend vers zéro d’ici la fin de l’année. C’est tout du moins ce que suggère un rendement de 1,17% sur les taux à cinq ans aux Etats-Unis — plus faible encore que celui observé au plus fort de la crise en décembre 2008 (1,25%). Wall Street fait cependant comme si les profits des entreprises allaient s’envoler au cours des prochains mois… quand bien même les ventes stagneraient tandis que les marges ont recommencé à se contracter au milieu de l’été
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Epargne
Wall Street se réjouit de voir le dollar se noyer dans une tasse de thé !
par Philippe Béchade 6 octobre 2010Il n’y a décidément pas moyen de voir les marchés réagir autrement que dans l’excès face à chaque inflexion ponctuelle et très partielle du paysage macroéconomique. Pour preuve, il a suffi du premier "bon chiffre" (l’ISM des services) publié depuis une bonne semaine aux Etats-Unis pour que Wall Street explose littéralement à la hausse. On a enregistré +2% moins de 40 minutes après l’ouverture, +2,2% à la mi-séance