L’argent idiot est relativement facile à détecter. C’est l’argent qui arrive toujours en retard à la fête, habillé à la mode d’hier. Il regarde la télévision et pense que les émissions de télé-réalité montrent la vraie vie… il pense que Ben Bernanke est un grand économiste… et que Tim Geithner s’assure que l’économie continue de tourner correctement. C’est l’argent idiot qui pense qu’on peut corriger toute une génération de croissance du crédit en 24 mois… avec moins de 10% de chômage
Bill Bonner

Bill Bonner
Bill Bonner est le co-auteur de plusieurs best-sellers comme L’inéluctable faillite de l’économie américaine, L’empire des dettes et Hormegeddon. Dans son dernier livre, Gagner ou Perdre, il explore l’avancée de nos sociétés modernes, leurs hauts et leurs bas – et révèle en chemin la règle unique qu’une société doit suivre si elle espère progresser... tout en montrant ce qui arrive à ceux qui ignorent cette règle. En 1978, Bill a fondé Agora – désormais le plus grand réseau de recherche indépendante au monde. Il a lancé des entreprises partout dans le monde – dont les Publications Agora en France... emploie des milliers de personnes... a investi sur cinq continents... a acquis plus de deux douzaines d’entreprises... possède des centaines de milliers d’acres de terrain... parcourt plus de 150 000 km chaque année... et a lancé plus de 1 000 produits. Ses notes quotidiennes, publiées notamment dans La Chronique Agora, sont lues par plus de 500 000 personnes dans le monde – dont près de 40 000 en France. Bill s’est donné pour mission d’identifier les meilleures opportunités d’investissement – et de montrer où les investisseurs particuliers commettent les erreurs les plus coûteuses. En deux mots, Bill offre un regard lucide sur le monde de l’économie et de l’investissement -- un point de vue contrarien et sans concession, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
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Il y a trois sortes d’argent sur les marchés. L’argent intelligent qui suit la tendance. L’argent idiot qui parie contre la tendance. Et l’argent qui ne sait pas où il va. Le problème, c’est de déterminer qui est qui. Les marchés sont clairement dans une phase de ralentissement déflationniste. Ca ne fait aucun doute. Après une longue période d’expansion, le crédit se contracte enfin. L’argent intelligent parie probablement sur une baisse des prix des actifs
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Monétiser la dette, c’est précisément ce que la Fed fera. Mais elle ne le fera pas précisément. Non, elle agira de manière maladroite… hésitante… incompétente… accidentelle, et, en fin de compte, catastrophique. Telle est notre prédiction, à la Chronique Agora. Prouvez que nous avons tort ! Aujourd’hui, nous vous expliquons pourquoi il est inutile d’être astrologue ou économiste pour prévoir ce qui va arriver
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Pour autant que nous puissions en juger, le voyage de Tim Geithner à Pékin était — au mieux — un match nul. Il a débité ses mensonges apaisants. La Chine a écouté. Les marchés ont réagi favorablement. Son but était de bluffer et berner les investisseurs du monde — et notamment de la Chine –, pour les pousser à croire que les Etats-Unis gardaient le contrôle de leurs finances
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En 1930, six mois après que le front orageux initial se soit éloigné, la production mondiale avait baissé de 15% environ. On en est environ au même chiffre aujourd’hui. Les marchés n’avaient perdu que 20% au milieu des années 30. Aujourd’hui, ils en sont à -35% par rapport à leurs sommets. Et le commerce mondial a diminué de 15% durant les six mois qui ont suivi l’arrivée du Krach de 1929. Aujourd’hui, il est en baisse de 25%
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Le cuivre a autant grimpé, selon les journaux, parce que la Chine achète tout ce qu’elle peut. Qu’est-ce qu’elle en fait, nous n’en savons rien. Peut-être le stocke-t-elle à ce qu’elle pense être des prix bas. Ou peut-être qu’elle se couvre. La Chine possède le plus grand tas de bons du Trésor américain au monde — pour 768 milliards de dollars. Cela fait 768 milliards de raisons de s’inquiéter. Parce que chaque T-Bond est libellé en dollars
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C’est dommage, ce qui arrive à General Motors (GM). L’entreprise a été fondée en 1916. Si elle avait pu tenir encore sept ans, elle aurait passé un siècle sans faire faillite. Tout le monde meurt. Toutes les entreprises meurent aussi. Voilà pourquoi "acheter pour le long terme", c’est prendre ses désirs pour des réalités. Achetez à assez long terme, et vous pouvez être sûr de vous ruiner
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Etes-vous positionné sur l’or, cher lecteur ? Nous l’espérons. Nous avons conseillé à nos lecteurs d’acheter de l’or lorsque nous avons commencé à écrire nos chroniques il y a 10 ans. A l’époque, on pouvait acheter une once d’or pour moins de 300 $ à tout moment. Aujourd’hui, il faudrait payer le triple… et il vous faudrait peut-être attendre quelques jours avant de trouver des pièces d’or
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A la fin de l’année dernière, le meilleure pote des Etats-Unis, la Chine, a changé de politique. Au lieu d’acheter de la dette américaine à longue échéance, la Chine s’est mise à préférer les échéances courtes. Le chef d’Etat chinois s’est ouvertement demandé si les Etats-Unis pourraient protéger la valeur du dollar et tenir ses promesses vis-à-vis des prêteurs étrangers
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Les investisseurs réagissent sur le marché obligataire. Ils achètent des bons du Trésor en réaction aux faillites, aux défauts de paiement et aux baisses des prix des actifs. Les investisseurs sentent qu’ils peuvent mettre leur argent dans des bons du Trésor américain sans s’inquiéter. Mais peut-être devraient-ils réfléchir une minute ou deux à ce qui se passe vraiment. Car prêter de l’argent au gouvernement américain n’est pas sûr
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Obama prévoit un secteur automobile ‘dégraissé’", annonce la BBC. Alors que la majorité des lecteurs se concentreront sur les quatre derniers mots de cette phrase, nous attirons votre attention sur les deux premiers. Le sujet est le plus important… non le complément. Que le secteur automobile soit "dégraissé" ou non ne nous intéresse guère. Il fera ce qu’il doit faire. Mais que le président des Etats-Unis ait élaboré un plan pour les constructeurs automobiles, voilà qui est certainement le signe de quelque chose de considérable
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Selon le Financial Times, la Chine achète plus d’obligations américaines que jamais. Elle doit le faire… selon l’article… parce qu’elle en a trop. Si elle ne soutient pas le dollar, elle risque un effondrement de la valeur de ses détentions en devises étrangères (libellées en dollars pour la plupart). La Chine a le doigt coincé dans la fissure qui attaque la digue. Mais il lui faut peut-être un plus gros doigt
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Les politiciens ont les mêmes questions que le reste d’entre nous. Ils lisent les mêmes sottises dans les journaux. Ils entendent les mêmes fadaises de la part des économistes et des officiels. Ils se demandent ce qui se passe vraiment. Nous n’en savons rien. Mais ils nous ont tout de même posé la question. La semaine dernière, nous étions sur les rives du Potomac. Notre vieil ami Ron Paul, membre du Congrès américain, a organisé une discussion informelle avec plusieurs de ses collègues. Le sujet en était l’effondrement financier… et les renflouages
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Si l’économie américaine suit vraiment le Japon, les choses vont aller en empirant. La production japonaise s’effondre — au taux annuel de 15% au trimestre dernier. Le pays du Soleil-Levant est un grand exportateur. Pour la toute première fois, les exportations chutent… et entraînent l’économie avec elles
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Environ 15 000 milliards de dollars ont été assignés au grand programme de renflouage/relance des Etats-Unis. Ca ne devrait pas manquer de court-circuiter la correction et accélérer l’économie, n’est-ce pas ? Eh bien… non. Parce qu’on ne peut pas corriger des erreurs financières en les subventionnant
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Le problème, c’est la dette. Elle s’est accumulée depuis plus d’un quart de siècle pour atteindre des niveaux que même le président Obama qualifie d’"insoutenables". Les gens ont trop de dettes… mais le problème n’est pas grave. Une dette est remboursée en contractant une autre dette, plus lourde. Les maisons sont refinancées, par exemple, à des prix plus hauts… mais à des taux plus bas
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L’économie japonaise est verrouillée depuis 19 longues années. Le pays a financé lui-même sa convalescence — en puisant dans l’épargne d’une population remarquablement patiente. Les plans de relance sont arrivés puis repartis. En moyenne, ils coûtaient environ 3% du PIB par an. Le plus gros a eu lieu en 1998 — à 6% du PIB. Le financement de cette mise en résidence surveillée a été facile — le Japon a commencé avec un taux d’épargne de 14% du PIB
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A quoi aurons-nous droit ? Au Zimbabwe ou au Japon ? Vivrons-nous une inflation galopante… ou une déflation qui refuse de bouger ? Les lecteurs qui subissent la Chronique Agora depuis longtemps connaissent déjà notre réponse. Nous l’avons donnée avant même que la bulle n’éclate en 2007-2008. "Oui !", avons-nous dit… Ce sera le Zimbabwe ET le Japon