Vendredi dernier, on a appris que les ventes à la consommation avaient chuté aux Etats-Unis en mai par rapport au mois précédent. C’est-à-dire qu’elles ne vont pas mieux, au contraire. Cela n’avait rien d’extraordinaire — sauf qu’une reprise devrait être en cours. Et mai était un mois important. Parce que les plus grands efforts de relance prenaient fin. Les économistes voulaient voir comment l’économie se tiendrait sans le soutien du gouvernement
Bill Bonner

Bill Bonner
Bill Bonner est le co-auteur de plusieurs best-sellers comme L’inéluctable faillite de l’économie américaine, L’empire des dettes et Hormegeddon. Dans son dernier livre, Gagner ou Perdre, il explore l’avancée de nos sociétés modernes, leurs hauts et leurs bas – et révèle en chemin la règle unique qu’une société doit suivre si elle espère progresser... tout en montrant ce qui arrive à ceux qui ignorent cette règle. En 1978, Bill a fondé Agora – désormais le plus grand réseau de recherche indépendante au monde. Il a lancé des entreprises partout dans le monde – dont les Publications Agora en France... emploie des milliers de personnes... a investi sur cinq continents... a acquis plus de deux douzaines d’entreprises... possède des centaines de milliers d’acres de terrain... parcourt plus de 150 000 km chaque année... et a lancé plus de 1 000 produits. Ses notes quotidiennes, publiées notamment dans La Chronique Agora, sont lues par plus de 500 000 personnes dans le monde – dont près de 40 000 en France. Bill s’est donné pour mission d’identifier les meilleures opportunités d’investissement – et de montrer où les investisseurs particuliers commettent les erreurs les plus coûteuses. En deux mots, Bill offre un regard lucide sur le monde de l’économie et de l’investissement -- un point de vue contrarien et sans concession, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
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Si on avait eu affaire à une récession normale, on aurait vu une hausse considérable de l’emploi. Au lieu de ça, 8,2 millions d’emplois ont disparu aux Etats-Unis. Pas un seul n’a été récupéré. On n’avait jamais vu ça depuis la démobilisation des troupes après la Seconde Guerre mondiale. On aurait dû également voir des signes d’inflation. Lorsque les gens retournent au travail, ils recommencent aussi à dépenser. Ce qui met sous pression l’offre, diminuée par la récession, et mène à des hausses de prix. Au lieu de ça, nous assistons aux prix les plus faibles depuis que Lyndon Johnson était à la Maison Blanche et les Beatles à la télévision
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"Si l’économie n’est pas déjà dans une récession de ‘double creux’, c’est uniquement à cause de trois stimulants temporaires : le plan de relance fédéral (dont 75% ont été dépensés), des taux d’intérêt proches du zéro (ce qui ne peut se poursuivre très longtemps sous peine de déclencher des bulles spéculatives) et des remplacements (les consommateurs ont dû remplacer leurs voitures et appareils ménagers, tandis que les entreprises ont dû remplacer leurs stocks vides). Oh, et il y a aussi tous ces agents du recensement (qui se retrouveront sans rien dans un mois environ)"
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L’administration Obama prévoit un déficit budgétaire de 1 600 milliards de dollars, le plus élevé à ce jour, durant l’exercice fiscal actuel, entamé le 1er octobre. On peut lutter contre une correction. On peut la retarder. On peut la fausser. On peut la rendre plus grande et plus méchante. Mais on ne peut la vaincre. Les erreurs doivent être corrigées en fin de compte… d’une manière ou d’une autre
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Epargne
Si vous voulez qu'on vous prête de l'argent, vous devez pouvoir payer vos factures
par Bill Bonner 9 juin 2010Le taux de chômage remonte lentement vers les 10%. Mais ce chiffre ne tient compte que des gens qui ont cherché un emploi au cours de l’année passée. Le problème, c’est que de plus en plus de gens cessent de chercher. Le nombre de personnes sans emploi depuis six mois ou plus a doublé, passant de 3,2 millions à 6,7 millions. On trouve désormais plus de huit millions d’Américains officiellement sans emploi. Des millions d’autres sont officieusement sans emploi — 17% de la population en tout
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Ça y est — les chiffres de l’emploi américain ont été publiés. Les experts, analystes et autres bavards attendaient tous, bouche bée, le coeur battant. Tous pensaient pouvoir clamer "je vous l’avais bien dit". Bloomberg leur a demandé leur avis il y a une semaine ou deux. Les 2 000 spécialistes interrogés étaient haussier à une majorité écrasante… avec comme prévision moyenne une hausse de 27% pour les marchés boursiers en 2010
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Un autre article nous dit que le marché des obligations d’entreprise est pratiquement mort.Elles sont repoussées des marchés du crédit par les gouvernements — plus particulièrement par le gouvernement américain. Les taux obligataires sont si bas que les acheteurs n’ont pas grand-chose à espérer — qu’ils achètent des obligations d’entreprise ou de bons du Trésor. Ils se disent qu’ils feraient aussi bien de prendre des bons du Trésor. Au moins sont-ils sûrs d’être remboursés
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La plupart des actions n’ont pas encore atteint leurs ultimes plus bas. Si l’on ne peut voir les planchers absolus du marché baissier dans son rétroviseur, c’est qu’ils sont encore à venir. Rappelez-vous le schéma large d’un marché boursier : il va d’un sommet historique à un plancher historique… avec des années d’allées et venues entre les deux. Lorsqu’on achète des actions au milieu de ce schéma… lorsqu’elles ne sont pas bon marché… on est entièrement à la merci du marché. S’il grimpe, on s’en sort bien. S’il baisse, on perd de l’argent
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Les acheteurs d’or se constituent une assurance contre les problèmes. Ils utilisent le GLD — un ETF sur l’or — comme une sorte de "banque centrale du peuple". C’est une manière de maintenir des réserves monétaires "faites maison"
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Tim Geithner a déclaré aux Allemands que les Etats-Unis étaient "entièrement en faveur d’une approche de coopération mondiale". En d’autres termes, au lieu de laisser les mauvaises dettes pourrir au cas par cas… comme ce devrait être le cas… l’idée est de tout mettre ensemble… de mouiller le monde entier… pour que le crédit du monde entier tourne mal
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Qu’arrive-t-il lorsque les ménages remboursent leurs dettes au lieu d’emprunter plus ? Les ventes et les profits des entreprises baissent. L’économie ralentit. Les actions des entreprises valent moins qu’avant… du moins celles des entreprises qui gagnent leur pain en vendant des choses aux individus — c’est-à-dire la majorité d’entre elles
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Voilà que les derniers chiffres montrent que la "reprise" ne se développe pas comme elle était censée le faire. Des milliers de milliards de dollars ont été dépensés en relances en tout genre, et on trouve encore 11 millions de chômeurs et 40 millions de personnes dépendant des coupons alimentaires aux Etats-Unis. Selon un économiste du FMI, les prix de l’immobilier américain vont baisser. Les stocks de maisons invendues restent extrêmement élevés. Les taux de saisies sont à des niveaux record
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Les Coréens étaient confrontés à un désastre, durant la crise de la dette asiatique de 1997-1998. Le secteur bancaire avait prêté trop d’argent aux conglomérats du pays. Lorsque ces derniers n’ont pas pu payer, les banques se sont retrouvées en difficulté. Des programmes de prêts d’urgence ont été mis en place. Les conglomérats ont été contraints de fusionner, de vendre ou de réduire leurs dépenses
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"Augmentations d’impôts. Réduction des dépenses". Voilà le nouveau slogan européen. L’OCDE le suggère. Le FMI l’exige. Les politiciens le promettent. Mercredi, l’Italie a par exemple annoncé une réduction des dépenses à hauteur de 30 milliards de dollars
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Epargne
Le mauvais rêve de la récession devient le cauchemar de la dépression
par Bill Bonner 27 mai 2010Le problème n’a jamais été une récession, mais un excès de dette dans le secteur privé. Les autorités ont mal compris les choses. Elles pensaient qu’il s’agissait d’une récession normale, qu’elles pouvaient "guérir" avec plus de crédit et de dépenses. Elles ont donc ajouté l’équivalent de milliers de milliards de dollars de nouvelles dettes du secteur public
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L’euro prend une raclée. Les investisseurs s’inquiètent de sa survie face aux problèmes de dette de l’Europe.Mais l’euro n’est pas seul. Le pire déficit, du côté est de l’Atlantique, n’est pas en Grèce, mais au Royaume-Uni. Et l’endettement des ménages le plus grave n’est pas en Espagne ; il est lui aussi en Angleterre. La livre sterling chute ; ce n’est pas étonnant. Cette semaine, les spéculateurs parient contre la Grèce en nombres record
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Nous nous demandons toujours comment tourne le monde. Comment une nation de 1,3 milliard de personnes contrôlée par des communistes a-t-elle pu devenir le pays le plus dynamique et le plus capitaliste au monde ? Comment peuvent-ils augmenter leur richesse entre trois à dix fois plus rapidement que le rythme américain — alors que les Etats-Unis sont censés être l’économie "la plus flexible et la plus sophistiquée" au monde
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"Nous aurons de l’inflation et de la déflation. Probablement dans l’ordre inverse. Les prix chuteront à mesure que le secteur privé se désendette. Mais ils finiront par grimper à mesure que le secteur public s’endette de plus en plus, et monétise cette dette en créant plus de dollars"