Ni l’or ni les bons du Trésor US ne sont vraiment dans une bulle — pour l’instant. L’or est à peu près là où il devrait être ; il a environ la même valeur que celle qu’il avait ces 2 000 dernières années. Et les bons du Trésor ? Eh bien là, les choses se compliquent un peu. Mais voici une petite chose intéressante : il y a 30 ans, les obligations US à 30 ans vous rapportaient un rendement à deux chiffres. A présent, elles rapportent moins de la moitié. Et les prêts à court terme au gouvernement américain donnent un rendement quasiment sans chiffres du tout
Bill Bonner

Bill Bonner
Bill Bonner est le co-auteur de plusieurs best-sellers comme L’inéluctable faillite de l’économie américaine, L’empire des dettes et Hormegeddon. Dans son dernier livre, Gagner ou Perdre, il explore l’avancée de nos sociétés modernes, leurs hauts et leurs bas – et révèle en chemin la règle unique qu’une société doit suivre si elle espère progresser... tout en montrant ce qui arrive à ceux qui ignorent cette règle. En 1978, Bill a fondé Agora – désormais le plus grand réseau de recherche indépendante au monde. Il a lancé des entreprises partout dans le monde – dont les Publications Agora en France... emploie des milliers de personnes... a investi sur cinq continents... a acquis plus de deux douzaines d’entreprises... possède des centaines de milliers d’acres de terrain... parcourt plus de 150 000 km chaque année... et a lancé plus de 1 000 produits. Ses notes quotidiennes, publiées notamment dans La Chronique Agora, sont lues par plus de 500 000 personnes dans le monde – dont près de 40 000 en France. Bill s’est donné pour mission d’identifier les meilleures opportunités d’investissement – et de montrer où les investisseurs particuliers commettent les erreurs les plus coûteuses. En deux mots, Bill offre un regard lucide sur le monde de l’économie et de l’investissement -- un point de vue contrarien et sans concession, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
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Vous pensez que nous avons été bien discret au sujet de l’or, ces derniers mois… En fait, n’avions-nous pas dit que selon nous, l’or enregistrerait très probablement un recul jusqu’à ce que le mouvement baissier des actions, des banques, des maisons et des autres actifs soit terminé ? Oui, nous avons effectivement dit quelque chose de ce genre. Et nous ne pouvons toujours pas trouver de bonne raison justifiant le contraire. Mais pour l’instant, ça ne se passe pas ainsi. L’or grimpe. Il semble prêt à atteindre de nouveaux records. Nous n’allons pas pinailler
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A la Chronique Agora, nous attendons encore le raz-de-marée… la grande vague de ventes… la phase baissière finale du marché baissier entamée en janvier 2000. Le Dow devrait passer sous les 7 000 points. La plupart des matières premières devraient baisser… ainsi que les oeuvres d’art, les objets de collection et les coûts de main-d’oeuvre. L’immobilier américain devrait encore perdre entre 10% et 30% de sa valeur. Même l’or devrait baisser… ou peut-être pas
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L’or se rapproche de son sommet historique de 1 262 $. Ce qui nous pousse à nous poser des questions sur le métal jaune. Il semble être dans un extraordinaire marché haussier. Lorsque les prix des actions baissaient, il y a une semaine — l’or grimpait. La semaine dernière, les actions grimpaient. L’or aussi. Risque, pas risque… l’or ne semble pas s’en soucier. Une analyse extraordinaire, dans le Financial Times, nous annonce que les investisseurs achètent désormais de l’or lorsqu’ils pensent que les risques de déflation augmentent. Ce qui n’a guère de sens… la déflation devrait augmenter le pouvoir d’achat des dollars. Inutile d’avoir de l’or
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Le système financier américain détient encore des centaines de milliards de dollars de dette hypothécaire qui ne sera pas remboursée. Qui absorbera ces pertes ? Les autorités ont déjà été claires : ce ne sera pas les grandes banques. Elles ont donné du cash et du crédit à ces banques en faisant semblant que tout allait bien. La Fed elle-même a déjà acheté une bonne partie des créances hypothécaires pourries des grandes banques ; elle les détient dans ses coffres et les appelle des "actifs"
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Le seul marché haussier fiable des 10 dernières années concernait l’or. Le métal jaune a perdu un peu de terrain cette semaine — à 14 $ plus bas que son sommet historique. Ce qui signifie que tandis que nous observions Bernanke, Jackson Hole et les actions, l’or a grimpé en toute discrétion
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"A New York, les marchés ont profité d’un bref répit au milieu du blizzard de données économiques moroses. Le rebond du jour s’est toutefois révélé de courte durée, le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale ayant ramené les investisseurs aux thèmes familiers qui ont prévalu tout l’été. Ben Bernanke, président de la Fed, a passé les dernières semaines sous une pression croissante de la part des marchés pour déclarer qu’il fera plus pour lutter contre les perspectives d’une deuxième récession si la reprise continue de ralentir
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Epargne
Puisqu'on vous dit que ce n'est PAS un problème de liquidités !
par Bill Bonner 1 septembre 2010Les grands économistes et les autorités ont cru qu’un problème de "liquidités" bloquait temporairement le flux de cash et de crédit. Ils pensaient que ce problème pouvait être résolu en rendant disponible encore plus d’argent. C’est pourquoi la Fed a acheté pour 1 400 milliards de dollars supplémentaires d’"actifs" douteux du secteur bancaire. Elle voulait s’assurer que les banques avaient de l’argent à prêter. Eh bien, à présent, les banques ont abondance de liquidités. Les entreprises aussi sont riches de cash. Même les ménages recommencent à épargner
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"Une fois encore, l’économie américaine penche dangereusement. En dépit d’un régime de traitements agressifs, qui vont du conventionnel à l’exotique — plus de 800 milliards de dollars de dépenses fédérales, et des milliers de milliards de dollars de crédit de la part de la Réserve fédérale — les craintes d’une deuxième récession augmentent, ainsi que l’inquiétude de voir l’économie confrontée à plusieurs années de vaches maigres"
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"’L’économie va se traîner durant les prochains mois’, déclare Gus Faucher, économiste chez Moody’s Analytics."Le secteur privé doit donc prendre le relais. Mais les entreprises réduisent leurs dépenses en matière de machines, d’ordinateurs et de logiciels, selon un rapport gouvernemental publié [la semaine dernière]. Et le secteur de l’immobilier ralentit à nouveau suite à l’expiration en avril d’un crédit d’impôt très populaire pour les acheteurs immobiliers"
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Cette correction est une bonne chose. Les consommateurs ont trop de dettes. Ils s’en sortiront mieux lorsqu’ils se seront débarrassés de la moitié d’entre elles. Mais les autorités veulent lutter contre cette correction de la pire manière possible. Quelle est cette pire manière possible ? Ajouter plus de dette ! Alors que le secteur privé se désendette, le secteur public, lui, s’endette. Cela finira par avoir le résultat que tout le monde attend… les obligations s’effondreront, et le dollar chutera… mais tout ça ne se produira probablement qu’une fois que les gens auront cessé de l’attendre
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Aucun des éléments-clés d’une reprise — l’immobilier, l’emploi ou les dépenses de consommation — ne suggère que l’économie est en train de revenir à ses habitudes d’avant récession. Selon Bloomberg : "Les ventes de logements anciens ont chuté au rythme record de 27% en juillet alors que les effets du crédit d’impôt gouvernemental s’effaçaient, montrant que le chômage menace de saper la reprise économique américaine"
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Epargne
"Comment est-ce que j'ai pu être aussi idiot… de croire aux actions ?"
par Bill Bonner 25 août 2010Sur le marché de l’immobilier américain, un prêt hypothécaire sur six n’est pas payé, ou est en cours de saisie. Le nombre de saisies devrait dépasser le million cette année. Oui, cher lecteur, prenez un siège. Installez-vous confortablement. Cette correction va prendre du temps. La masse monétaire large — le M3 — telle que calculée par John Williams se contracte encore au taux annuel de 6%. Plus de 14 millions d’Américains sont au chômage. Et une "épidémie" de frugalité semble avoir infecté les consommateurs
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Durant les prochaines années, les actions américaines ne rapporteront probablement pas grand-chose. Le marché boursier est entré dans une phase baissière en janvier 2000. Depuis, les investisseurs boursiers ont gagné de l’argent et perdu de l’argent. Certains ont une petite longueur d’avance. D’autres ont un petit retard. La plupart ont stagné
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Je commence à me méfier des excès d’activité. Tous ces gens qui ont des diplômes dans la finance et le commerce…Ils sont allés à Wall Street et ont travaillé comme des forçats. Fonçant à Cleveland pour passer un accord… se précipitant à Londres pour une réunion… le téléphone portable dans une main, le Blackberry dans l’autre… A quoi est-ce que ça servait ? La Bourse de Wall Street est censée allouer efficacement les capitaux de manière à ce que l’économie de libre échange puisse progresser. Mais ce qu’ils faisaient, en fait, c’était créer une sorte de Bulle de la Finance — essayant de faire autant d’opérations que possible pour gagner des commissions. Et toutes ces opérations impliquaient l’injection de nouvelles dettes dans le système"
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Le Wall Street Journal publiait un article intitulé : "la grande bulle obligataire américaine". Les auteurs s’inquiètent de ce que les obligations soient entrées dans une bulle semblable à celle des actions technologiques en 1999. Vous vous rappellerez qu’à l’époque, les investisseurs étaient si certains du potentiel des nouvelles technologies qu’ils étaient prêts à payer des prix astronomiques pour des "technos" écervelées. Bon nombre de ces entreprises n’avaient pas de plans réalistes, pas de revenus, pas d’employés, et aucun espoir de gagner de l’argent
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"Les ménages américains ont réduit leurs dettes lors du dernier trimestre, fermant leurs comptes de cartes de crédit et contractant moins de prêts hypothécaires, alors que le chômage persiste à frôler des sommets de près de 16 ans, selon une étude de la Réserve fédérale de New York". L’endettement des consommateurs atteignait un total de 11 700 milliards de dollars à la fin juin, un déclin de 1,5% par rapport aux trois mois précédents et de 6,5% par rapport au sommet atteint au troisième trimestre 2008, selon le rapport trimestriel de la Fed de New York sur la dette et le crédit des ménages"
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Les analystes parlent d’un "double creux". Ils s’inquiètent de voir l’économie glisser une nouvelle fois dans la récession au quatrième trimestre. Il y a effectivement des signes d’affaiblissement. Les chiffres de la croissance sont révisés à la baisse un peu partout. Les consommateurs ne dépensent pas. Les banques ne prêtent pas — sinon au gouvernement. Aux Etats-Unis, les remboursements de prêts hypothécaires prennent du retard — alors que les taux hypothécaires fixes sont à des planchers record