▪ Une nouvelle année a commencé, certes, mais c’est la même histoire qui se poursuit : la peur généralisée et la méfiance vis-à-vis de l’Europe, qui incite au trading sans risque.
La crise financière la plus longue, la plus ennuyeuse de l’histoire continue.
L’or n’y échappe pas. « Ce que nous avons appris en 2011 », note Bill Bonner, « c’est que lorsqu’une Grande Correction a lieu, le dollar est l’abri de choix — pas l’or ».
« Lorsque les investisseurs craignent les pertes, ils se tournent vers le dollar pour se protéger ». Bill émet l’hypothèse qu’ils continueront ainsi encore un certain temps : « nous verrons probablement une correction supplémentaire du prix de l’or… peut-être en baisse à 1 200 $. Ou peut-être s’arrêtera-t-il à 1 400 $ ».
« 2012 sera une année encore plus difficile pour l’Europe. Cela signifie, potentiellement, plus d’achats de dollars », ajoute Peter Schiff — qui vend à présent de l’or en lingot en plus de gérer une maison de courtage.
« Mais dans ces circonstances », avertit-il, « il est important de comprendre non pas l’importance des mouvements mais la direction de la tendance ».
Même si le dollar est haut, « il a encore baissé de plus de 30% au cours de la dernière décennie selon l’indice du dollar US », explique M. Schiff. « Par contraste, l’or a grimpé de plus de 350% au cours de cette même période ».
« Naturellement, la performance passée ne garantit pas les résultats futurs mais les fondamentaux n’ont pas changé ». En effet, un jour, tout le monde comprendra qu’aucune monnaie fiduciaire n’est sûre, pas même le dollar.
Mais nous n’en sommes pas encore là. Loin s’en faut. Cela rappelle cette phrase de notre ami Doug Casey qui dit que quelque chose qui est inévitable peut ne pas être imminent.
▪ Quelles actions aurifères choisir ?
En regard de toute la fébrilité actuelle sur ce qui est risqué, les actions aurifères tiennent remarquablement bien le coup. L’indice HUI est en baisse de 0,25%, juste en dessous de 520.
« Dans cet environnement, pour gagner le gros lot », explique notre ami Rick Rule, « il faut choisir les actions [aurifères] qui ne sont pas les favorites institutionnelles. Ces actions-là ne vont pas marcher ».
Il faut plutôt rechercher « le genre de valeurs qui vont être vendues aux Rio Tinto, BHP, Newmont et Barrick du monde entier. L’acheteur cette année, ce sera l’industrie ».
Par conséquent, « ce sont les OPA qui nourriront le marché des actions d’exploration cette année. Les compagnies qui ont bien performé, même si elles peuvent ne pas trouver preneur parmi les investisseurs institutionnels ou individuels, seront rachetées par des entreprises minières plus grandes ».
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« Ces entreprises plus grandes ont besoin remettre en place à la fois leur production et leur puissance financière pour racheter et mettre en oeuvre les découvertes qui ont été faites par les compagnies juniors ».
En conséquence, Rick prévoit que les majors paieront d’importantes primes pour les juniors — plus que ce que l’on verrait en temps normal.
« Si une entreprise prévoit deux milliards de dollars en flux de trésorerie actualisé et qu’elle voit une société avec une capitalisation boursière de 600 ou 700 millions de dollars, elle sera prête à payer 1,3 milliard de dollars pour assurer la valeur actuelle nette. Il est donc possible de voir 70%, 80% voire 100% de prime sur les marchés difficiles, pour de bons actifs, pour certaines entreprises ».
Les traders en options ont déjà flairé la bonne affaire : on voit les premiers signes d’un rally des valeurs aurifères pour les petites capitalisations. « Les traders en options sont convaincus d’un redressement économique. Ils ont mis en place plusieurs nouvelles positions qui vont bénéficier d’une croissance au cours des prochains mois », rapportait le Dow Jones Newswire début janvier.
En outre, le ratio put/call est le plus bas depuis mi-septembre. C’est une activité intéressante pour un tracker qui a chuté de 38% en 2011.
Autre catalyseur observé par M. Rule : les nouvelles découvertes d’or.
« A mon avis, nous allons entrer à nouveau dans un cycle de découvertes et je serais surpris, franchement, si nous n’avons pas quatre ou cinq entreprises qui multiplient par 50 ou 100 leurs rendements dans le marché des récentes capitalisations ».
Rick compare même la période qui arrive au milieu des années 1990… lorsque des entreprises comme Diamond Fields ont grimpé de 4 à 160 $… ou Arequipa Resources, qui a progressé de 30 cents à 30 $.
[NDLR : Pour suivre les minières aurifères tout au long de l’année… et profiter des meilleures opportunités de gains, continuez votre lecture !]