Pourquoi travailler… posséder une maison… ou investir, de nos jours ? Les crises n’existent plus, les marchés grimpent éternellement et surtout, faites confiance au gouvernement pour s’occuper de vous !
Jetons un petit coup d’œil aux nouvelles financières…
Aux Etats-Unis, la loi sur les infrastructures – à 1 000 Mds$ – et le budget pour les « infrastructures humaines » – à 3 500 Mds$ – suivent leur chemin au Congrès.
Les actions ont quant à elles touché de nouveaux sommets records cette semaine… suite notamment à des chiffres de l’emploi qu’on a qualifiés d’« explosifs ».
En d’autres termes, ça progresse. Les illusions se font plus extrêmes. La bulle enfle. Et le jour où tout cela explosera approche.
Quand ce jour aura-t-il lieu ? Nous n’en savons rien.
Cela dit, le mois prochain aura lieu la « falaise des aides gouvernementales » aux USA. Peu après, le moratoire sur les expulsions immobilières expirera. Idem pour les allocations chômage versées par autorités fédérales américaines.
La dette US atteint désormais les 28 430 Mds$. Il ne reste donc plus beaucoup de marge avant d’atteindre le nouveau plafond de la dette – 28 500 Mds$ – mis en place le 2 août dernier. Selon Business Insider :
« Janet Yellen, la secrétaire au Trésor US, a averti lundi les dirigeants du Congrès US qu’un défaut de relèvement du plafond de la dette fédérale causerait ‘des dommages irréparables’ à l’économie, tandis que le Congrès se rapproche de la date limite pour le financement du gouvernement et d’un éventuel affrontement autour des dépenses. »
Le moyen le plus simple de ruiner une personne est de lui donner de l’argent. Alors qu’une quantité gigantesque d’argent leur arrive des autorités, des millions (peut-être une majorité) d’Américains dépendent désormais de ces sommes pour joindre les deux bouts.
Ce qui nous mène à la réflexion du jour…
Comment devenir antifragile
Posséder quelque chose donne une marge de sécurité. On ne se fait pas expulser de sa propre maison parce qu’on ne paye pas le loyer.
Lorsqu’on perd son emploi, qu’une histoire d’amour tourne mal, que l’économie entre en récession, que l’inflation échappe à tout contrôle, que le président perd la tête, que le Congrès est aux abonnés absents et qu’on fait faillite – un logement entièrement payé vous donne un endroit où panser vos plaies avant de repartir de l’avant.
On peut passer de longues heures assis devant une bonne flambée dans la cheminée… à remuer les braises… en réfléchissant à cette question : « Qu’est-ce qui a mal tourné ? »
L’épargne aussi rend antifragile. Elle donne la chose la plus précieuse de toute – le temps. Le temps de réfléchir. Le temps de se remettre. Le temps d’attendre que la crise passe… et de trouver quoi faire ensuite.
Lorsqu’on a un toit sur la tête et un peu d’argent de côté, on n’est pas désespéré. On n’est pas obligé de vendre son temps, heure par heure, à mesure que le chômage augmente. On n’a pas besoin d’hypothéquer sa maison à des taux plus élevés. On n’a pas besoin d’un renflouage du gouvernement lorsqu’une crise se produit.
En d’autres termes, le financement en « juste à temps » est parfait quand tout va bien… mais c’est une bonne idée d’avoir ses propres actifs, juste au cas où.
Plus besoin d’actifs
Quant à la richesse… qui en a besoin ?
« Les gens en viennent à penser ce qu’ils doivent penser quand ils doivent le penser », selon notre vieil adage. Nous supposons donc que les gens dont les revenus réels chutent doivent penser qu’ils n’ont pas vraiment besoin de posséder quoi que ce soit !
Ils peuvent trouver un emploi… et dépendre des autorités pour maintenir le plein emploi. S’ils ont besoin d’une maison… d’une voiture… ou de vacances, ils peuvent toujours emprunter… louer… ou partager tout cela. Les génies des banques centrales maintiendront toujours les taux d’intérêt au plus bas, n’est-ce pas ?
C’est la nouvelle « économie de l’abonnement », où tout est un « service », et seules les élites possèdent les véritables actifs.
Vous ne voulez pas vraiment une maison, n’est-ce pas, cher lecteur ? Vous voulez juste que quelqu’un vous fournisse un endroit où vivre. Un service, non un actif.
Vous ne voulez pas vraiment une voiture, n’est-ce pas, cher lecteur ? Vous voulez juste un service qui vous emmène là où vous voulez aller.
Et bien sûr, vous ne voulez pas investir dans les actions d’une entreprise solide : après tout… il suffit de parier sur les « stonks » grâce à Robinhood !
1 commentaire
Si la propriété d’un bien se limite à être un service que devient l’abusus (le droit d’abuser d’un bien, donc de le vendre)?
Il s’agit d’une mascarade, d’un marché de dupe dont le consommateur est la victime qui paie le droit d’user (usus) au vrai propriétaire qui peut d’ailleurs changer les règles en cours de route(abusus). En France, en principe le droit de propriété est indémembrable sauf exception jusqu’à maintenant depuis le code civil de Napoléeon-un grand homme qui a su redonner à la France sa stabilité économique, sociale et même politique-.