La promesse bipartisane de faire passer les élites américaines avant le peuple.
Aujourd’hui, nous allons parler du mensonge, des faux-fuyants, des faussetés et des contrefaçons. Ils font partie intégrante de notre vie et constituent la majeure partie de nos politiques publiques. Ils affectent nos moyens de subsister… et, bien sûr, nos investissements. Nous pensons qu’ils sont responsables des niveaux élevés des cours boursiers d’aujourd’hui.
Mais les mensonges sont si nombreux qu’ils passent inaperçus, tel un individu lambda dans une foule. Tout un montage d’affabulations rend la plupart d’entre eux invisibles. Ils se fondent dans la masse, ils se déguisent et se justifient les uns les autres. Et puis, on ne distingue plus la vérité du mensonge. On voit du mouvement. On lit les actualités. On entend de fausses informations, les unes après les autres. Tel un troupeau de zèbres, il est difficile de les distinguer.
Un credo de mensonges
Du côté des élections aux Etats-Unis, Donald Trump est censé être un « conservateur ». Joe Biden est censé être un « libéral ». Tous deux sont des imposteurs. Donald est un homme courageux, mais fêlé. Joe Biden n’est qu’un médiateur. Ni l’un ni l’autre n’a de principes ou de repères idéologiques que l’on pourrait qualifier de « conservateurs » ou de « libéraux ». Malgré toutes les critiques et les calomnies qu’ils s’échangent, ils partagent les mêmes dieux pervers. Et un credo de mensonges.
Dans le combat le plus important – opposant le citoyen ordinaire contre une élite corrompue –, ils sont tous deux du mauvais côté.
Lorsque les démocrates et les républicains ont adopté, à la quasi-unanimité, la loi CARES en 2020, ils se sont livrés à une débauche de fraude. Le document avait 800 pages que personne, ou presque, n’a lues. L’argent a coulé à flots, un flot de richesses inventées – 2 200 milliards de dollars – qui sont arrivées de nulle part. Jamais auparavant les vannes des dépenses fédérales n’avaient été ouvertes aussi largement… chassant tout résidu de prudence et d’honnêteté comme s’il s’agissait de bouteilles en plastique vides sur une vague scélérate.
Il y avait de l’argent pour les petites entreprises… de l’argent pour les grandes entreprises… de l’argent pour les gens qui n’avaient pas d’entreprise du tout… des gens qui avaient perdu leur emploi et des gens qui n’en avaient jamais eu. Il y a eu des cadeaux distribués d’une valeur de 25 000 dollars par famille de quatre personnes.
Cette corne d’abondance d’escroquerie était l’oeuvre de Donald Trump, avec l’aide et la complicité d’un Congrès contrôlé par les démocrates. La théorie était assez simple. Les autorités fédérales ont traité l’épidémie de COVD comme s’il s’agissait d’une catastrophe naturelle, comme un incendie qui aurait balayé la nation, causant des milliers de milliards de dollars de dégâts. (Ils n’ont pas mentionné qu’ils avaient eux-mêmes allumé la flamme en déclarant l’état d’urgence le 13 mars 2020.) Puis, avec la générosité d’un fou en faillite, ils ont distribué de l’argent pour que les moquettes soient remplacées, que les usines soient reconstruites et que les gens puissent rester chez eux, à fouiller dans les débris carbonisés de leur vie.
De faux fonds
Mais d’où pourrait venir l’argent ? Les autorités fédérales n’ont rien épargné. Les fonds ont dû être « imprimés » spécialement pour l’occasion.
N’importe quel idiot pouvait voir qu’il s’agissait d’une escroquerie. On ne peut pas remplacer une vraie richesse par des bouts de papier. L’un est vrai, l’autre est faux. La vraie richesse est irremplaçable ; lorsqu’une maison brûle, on ne peut pas la faire renaître de ses cendres. Il faut en construire une nouvelle. Cela demande du travail, des compétences, des ressources… et surtout du temps. Si vous brûlez une maison en 2020, vous pourrez la reconstruire en 2021, mais pas sans retarder jusqu’en 2022 la production prévue pour 2021. Ensuite, le travail qui aurait été effectué en 2022 doit être rattrapé en 2023. Les pertes réelles sont éternelles.
Des trillions d’argent frais ont été fournis, mais ils n’ont pas pu remplacer les biens, les services et les revenus que les blocages avaient détruits. Le résultat était prévisible. Plus d’argent. Moins de biens et de services. Les prix à la consommation allaient augmenter.
Cette mauvaise gestion grotesque a ensuite créé ce que M. Trump a appelé « la plus grande économie de tous les temps », ce qui était un autre gros mensonge. Mais entre-temps, les élites avaient créé une fabuleuse tour de fraude. Les gens ne pouvaient plus distinguer la réalité de la fiction.
Il était inutile d’essayer d' »économiser de l’argent », disaient les politiciens. Tout le monde savait que l’argent était faux. Les dépenses fédérales dépassaient les recettes fiscales fédérales (sans compter la sécurité sociale) chaque année depuis l’administration Carter ; ce n’était pas le moment de commencer à s’en préoccuper.
Il s’agit là d’un autre mensonge majeur. Entre la loi CARES de Trump, le follow-up Covid Relief Act et l’American Rescue Act de Biden, le duo Républicain/Démocrate a ajouté 6,5 trillions de dollars de nouvelles dépenses et 14 trillions de dollars à la dette nationale au cours de leurs huit années de mandat ; cela aurait pu être stoppé.
L’illusion du choix
Les autorités fédérales ont également insisté sur le fait que l’argent devait être distribué rapidement, même à des personnes qui n’en avaient pas vraiment besoin. Il s’agissait d’une « urgence », disaient-ils. Ainsi, les milliardaires ont obtenu des prêts PPP (qu’ils n’ont pas eu à rembourser). Les employés ordinaires ont gagné deux fois plus grâce aux allocations de chômage supplémentaires du gouvernement fédéral, qu’ils ne l’avaient fait en travaillant.
Mais il n’y avait pas de véritable urgence. Le virus du COVID a suivi son propre chemin, comme le font toujours les virus. Les efforts du gouvernement n’ont pas eu d’effet mesurable et univoque sur cela.
Mais attendez, les dépenses supplémentaires allaient « stimuler » l’économie !
Foutaise, encore une fois. Après tant d’années de déficits – chacun d’entre eux étant censé apporter la « stimulation » que le précédent n’avait pas apportée – le mensonge avait été répété si souvent qu’il avait été pris pour un fait.
Mensonge après mensonge… fraude après fraude…
Mais l’un des plus gros mensonges du pays de la liberté était que d’avoir deux partis permettaient aux Américains de choisir, que la démocratie permettait à la « volonté du peuple » de prévaloir et que la sagesse des masses – souvent en retard, mais jamais dans l’erreur – remettrait les choses en ordre.
Il s’agissait là d’un des plus gros mensonges qui soient. En 1999, les républicains et les démocrates en étaient venus à partager une même vision bipartisane de l’avenir du pays : Washington d’abord !