Les rois peuvent être bons… Mais il faut leur couper la tête de temps en temps.
(Aucun roi n’a été blessé lors de la création de cette image générée par l’IA.)
« Le meilleur gouvernement est une monarchie… avec des décapitations occasionnelles. » – Voltaire
Oui, Karl Marx avait raison sur un point. Il y a une différence entre les personnes qui travaillent sur les chaînes de montage et celles qui les possèdent.
Une différence qui se chiffre à environ 20 millions de dollars par famille. C’est le fossé qui sépare, au XXIe siècle, le salaire moyen de quelqu’un qui ne possède pas d’actifs et le salaire moyen d’un membre de l’élite en possession d’actifs (1%).
Notre ami David Stockman clarifie la situation :
« Depuis que la planche à billets est passée à la vitesse supérieure après le krach d’Internet en 2000, les 1% de ménages les plus riches ont gagné 20 millions de dollars chacun en valeur nette corrigée de l’inflation. De même, les 0,1% de ménages les plus aisés, soit 131 000 ménages au sommet de l’échelle économique, ont gagné 88 millions de dollars chacun en valeur nette corrigée de l’inflation.
[…] Au cours des 22 dernières années, le salaire annuel réel médian, tel qu’il ressort des registres des cotisations de sécurité sociale, n’a augmenté que de 14,5%, soit à peine 235 dollars par an. Et, non, nous n’avons pas omis de zéros dans ce chiffre. Ces gains dérisoires ne représentent que 4,50 dollars par semaine en moyenne.
Ces gains annuels du salaire médian, corrigés de l’inflation, doivent être comparés à des gains de valeur nette réelle de près d’un million de dollars, et de 4 millions de dollars par an pour les 1% et les 0,1% les plus riches, respectivement. Les gains annuels de richesse dont ont pu bénéficier les 1% les plus riches sont 4 250 fois plus importants que le gain du salaire réel médian, et 17 000 fois plus importants pour les 0,1% les plus riches. »
Nous, le peuple
Ayons pitié du « peuple »… des non-décideurs… de la classe moyenne… de la majorité… des électeurs ! Tels des souris affamées, ils attendent que des miettes tombent de la table.
Mais il ne s’agit pas d’une plainte contre l’inégalité. Nous savons pertinemment que tous les individus ne sont pas égaux. Certains sont des leaders. La plupart sont des suiveurs. Certains sont des penseurs ; la plupart laissent la réflexion aux autres. L’inégalité est inévitable, indéniable. Elle fait partie de notre « façon d’être » : nous nous répartissons en équipes, en tribus, en classes, en castes, en sectes, en clubs, en nations et en races.
Certains deviennent membres de la classe « supérieure » des décideurs et des personnes influentes. Les autres font ce qu’on leur dit de faire.
Les élites – que ce soit par la conquête, ou par les urnes – s’érigent en gouvernement et utilisent leur pouvoir pour dépouiller tous les autres. Nous exagérons, bien sûr. L’Histoire est plus complexe. Et la partie cachée de l’Histoire ici, c’est que les élites sont aussi très utiles. Elles sont responsables de l’administration de la justice, de nos avancées scientifiques, de certaines de nos connaissances et des grandes percées du capitalisme, de la ponctualité des trains, des avions qui ne tombent pas du ciel et d’une grande partie de ce qui rend notre vie moderne plus agréable.
Un gouvernement de lois
Mais, au fil du temps, les décideurs acquièrent de plus en plus de pouvoir. Le pouvoir mène à la corruption.
C’est pourquoi la Constitution américaine n’a pas été conçue pour leur donner du pouvoir, mais pour les contrôler. Elle limite expressément le pouvoir du gouvernement à certaines missions. Pour le reste, elle stipule ceci : « Les pouvoirs qui ne sont pas délégués aux Etats-Unis par la Constitution, ni interdits par celle-ci aux Etats, sont réservés aux Etats ou au peuple, respectivement. » L’idée étant d’empêcher Washington de prendre trop d’ampleur.
C’est également la raison pour laquelle Jefferson a fait remarquer que nous pourrions avoir besoin d’une révolution tous les dix ans, environ. « Dieu nous préserve de rester 20 ans sans une telle rébellion », a-t-il déclaré.
Plus récemment, Dwight Eisenhower nous a mis en garde contre l’élite qu’il connaissait le mieux :
« Nous avons été contraints de créer une industrie de l’armement aux proportions considérables. Cette conjonction d’un immense établissement militaire et d’une vaste industrie de l’armement est une nouveauté dans l’expérience américaine. Pourtant, nous ne devons pas manquer d’en comprendre les graves implications. Nous devons veiller à ce que le complexe militaro-industriel n’acquière pas d’influence injustifiée, qu’elle soit recherchée ou non. Le risque d’une montée en puissance désastreuse d’un pouvoir mal placé existe, et persistera. »
Tout ce qui avait été prévu – par Jefferson, Voltaire et Eisenhower – s’est maintenant réalisé. Et désormais, la révolte des masses n’est pas seulement inévitable, elle est nécessaire. Les rois peuvent être bons. Mais il faut leur couper la tête de temps en temps. Et c’est aux jeunes et aux étrangers qu’il incombe de faire le travail.
L’heure du changement
Aux Etats-Unis, RFK Jr. est le favori des moins de 45 ans. C’est ce que rapporte le Rolling Stone :
« ROBERT KENNEDY JR. devance le président Joe Biden et l’ancien président Donald Trump parmi les électeurs de moins de 45 ans dans les Etats clés, selon un nouveau sondage du Sienna College et du New York Times.
Les résultats de ce sondage reflètent une autre étude récente menée par l’université Quinnipiac, qui a interrogé 1 610 électeurs inscrits s’identifiant eux-mêmes comme tels. Le sondage a révélé que M. Kennedy était le candidat le plus populaire parmi les personnes interrogées âgées de 18 à 36 ans, obtenant 38% de ce groupe démographique, contre 32% pour M. Biden et 27% pour M. Trump. »
Il n’est pas surprenant que les jeunes électeurs exigent un changement. Ils ne se tournent ni vers la gauche, ni vers la droite. Ils savent que le jeu est truqué contre eux ; ils savent aussi que les républicains et les démocrates sont dans le coup. Ils se tournent donc vers les nouveaux venus, les inconnus et les francs-tireurs.
Naturellement, la presse et les politiciens essaient de discréditer les réformateurs, en les qualifiant par exemple de « marginaux d’extrême droite ». Très peu d’articles sur RFK Jr. ou Milei, par exemple, vont plus loin dans leurs idées. Et il est tout à fait vrai que les outsiders ont des idées étranges. Mais à quoi s’attendre ? Ils ne peuvent être qu’à moitié fous, pour vouloir défier la caste politique. Le danger est grand (Donald Trump risque la prison) et les chances de succès sont minces (même si vous accédez à la Maison-Blanche, vous aurez toujours les tribunaux, la presse, la bureaucratie, le Deep State, les universités et le Congrès… contre vous).
La promesse de la démocratie est que les masses se réveilleront un jour et mettront les bons à rien à la porte. Mais les démocrates et les républicains, ainsi que tous les pouvoirs en place, sont prêts à tout pour que les bons à rien restent là où ils sont.
1 commentaire
Il faut avoir très faim et être très démuni de tout pour lancer un peuple dans une révolution.
Tant que chacun a un toit et un repas……..et l’élite le sait bien, qui laisse après impôts, taxes, contributions, abondements, prélèvements, juste de quoi ne pas mourir de faim.