L’hiver a été dur au Texas, avec tempête et coupures de courant : est-ce la faute du capitalisme, tout comme la pandémie et une avalanche de mauvaises performances ces derniers temps ?
Oh-oh… le capitalisme a échoué.
Cela se crie sur tous les toits. C’est sur toutes les lèvres… partout, dans les chroniques, les journaux, sur les sites internet, dans les éditoriaux, dans les faits et dans chaque insinuation calomnieuse des médias.
Même la Chine s’y met. Dans le U.S. Sun :
« La Chine raille les Etats-Unis suite aux coupures de courant durant la tempête hivernale au Texas, qualifiant [la situation] d’‘échec du capitalisme’ affectant des Américains ‘désespérés’. »
Le capitalisme n’a rien à se reprocher
Oui, le capitalisme a envoyé un vortex polaire siffler par les plaines, gelant les joints, les valves, les tuyaux, les pompes et tout ce qu’il pouvait trouver.
Il a immobilisé les éoliennes et les tuyaux de gaz. Il a même échoué à fournir des moufles, des caleçons longs, des stères de chêne débité et empilé… ou encore les fourneaux nécessaires pour le brûler.
Les gens débattent pour savoir qui blâmer… mais nous savons qui est aussi innocent que la neige nouvellement tombée – le capitalisme.
Le capitalisme n’est pas à blâmer parce qu’il n’a pas de cœur, pas d’âme et s’en fiche complètement. Peu lui importe que les tuyaux gèlent. Il ne fait que réagir aux pressions qu’on lui applique – les lois, les choix des consommateurs, les innovations, les restrictions, les réglementations, les épidémies et les prix.
Et il fournit – non pas forcément ce que les gens veulent… mais au moins ce qu’ils méritent.
Pas de plan B
Au Texas, apparemment, une chose qu’ils ne voulaient pas… dont ils ne pensaient pas avoir besoin… et qu’ils ne souhaitaient pas payer… était un plan B.
Le système tout entier fonctionnait sans trop de précautions. Il est rare qu’il fasse aussi froid au Texas. Les gens n’avaient pas de cheminée… et pas de bois.
Les fournisseurs d’énergie n’avaient pas de solution de repli.
Quant au gouvernement du Texas, il n’avait pas grande aide à fournir.
Que faut-il retenir de toute cette histoire ?
Qu’il faudrait abandonner le capitalisme et laisser le gouvernement se charger d’extraire du pétrole et du gaz – comme il le fait au Venezuela, où un gallon de carburant se vendait récemment pour moins qu’un centime d’euro ?
Il y a peut-être une meilleure conclusion : on ne peut pas compter sur le beau temps. Ni sur le fait que les institutions – privées ou publiques – fonctionnent sans accroc.
Capitalisme gangster
Et pendant ce temps, qui accuser des morts du Covid-19 ?
Voyons… le capitalisme, bien entendu !
Selon un certain nombre de penseurs, s’exprimant par la voix du journaliste Chauncey DeVega :
« La masse de décès dus à la pandémie de coronavirus reflète un schéma plus large de résultats négatifs causés en grande partie par le parti républicain et le mouvement ‘conservateur’ de droite au sens plus large. »
Ce « mouvement ‘conservateur’ » supposément maléfique, M. DeVega l’appelle « capitalisme gangster ».
Il ne s’arrête pas là. Il n’a déjà plus pied – et voilà que sa tête disparaît sous les vagues tandis qu’il accuse les capitalistes de tous les maux :
« Tous les aspects de la société doivent désormais être financiarisés », dit-il, « et soumis aux forces du marché ». Le résultat :
« Comme l’ont démontré de manière exhaustive des experts en santé publique et d’autres spécialistes des sciences sociales, en examinant un éventail de domaines telles que la violence armée, la politique fiscale, l’environnement, l’accès aux soins de santé, l’éducation, le droit de vote et, plus généralement, la taille et la solidité du filet de Sécurité sociale, les politiques républicaines des dernières décennies ont entraîné la mort de beaucoup plus d’Américains par rapport aux politiques préconisées par les démocrates. »
M. DeVega a-t-il raison ? C’est ce que nous verrons demain.