Une « décennie perdue » attend les Etats-Unis (et une bonne partie du monde). Qui souffrira le plus – et pourquoi ?
CNN nous donne quelques nouvelles de la « décennie perdue » qui nous attend :
« Le CBO [Commission du budget du Congrès US] avertit dans une nouvelle analyse que la pandémie réduira la production économique cumulée, sur les 10 prochaines années, de 7 999 Mds$, ou 3% du PIB sur la décennie, par rapport à ses projections de janvier. Sans tenir compte de l’inflation, les dégâts atteignent un total de 15 700 Mds$, ou 5,3% du PIB.
Les récentes législations, qui comprennent plus de 2 000 Mds$ de relance, ne feront que partiellement compenser les conséquences économiques de la pandémie, selon le CBO. »
Une décennie perdue ? Que peuvent faire les autorités, à part imprimer encore plus d’argent ?
Et qui souffrira le plus ?
Devinez quoi… les mêmes personnes que celles que les autorités arnaquent depuis 10-20 ans !
Le triste sort des millennials
Les jeunes, les pauvres, les personnes sous-qualifiés. Les George Floyd de l’Amérique. Le Washington Post s’intéresse à l’un de ces segments :
« En tenant compte de la présente crise, le millennial actuel a connu une croissance économique plus lente, depuis son entrée dans la main d’œuvre, que toute autre génération dans l’histoire des Etats-Unis.
Les millennials porteront ces cicatrices économiques pour le reste de leur vie, sous la forme de revenus plus bas, d’une richesse moins élevée et d’étapes importantes – comme l’achat d’une maison – retardées. »
Naturellement, le Post n’a pas la moindre idée de ce qu’il se passe vraiment, et ne s’intéresse absolument pas aux raisons de tout cela. Le journal se contente d’observer que les jeunes se font avoir.
« La génération la plus malchanceuse », comme il le dit.
Ils ont plus de dettes que toute autre génération précédente (même sans inclure leur part de la dette « nationale »).
Ils ont moins de bons emplois… des salaires plus bas… et très peu de chances d’arriver un jour au niveau de leurs parents en termes de patrimoine.
C’est à eux que le confinement a fait le plus de mal… parce qu’ils font partie des 60% de la population qui ne se sont jamais remis de la crise de 2008/2009. Ils tendent aussi à être dans les secteurs des services ou des emplois à la tâche… où les revenus se sont évaporés quasiment du jour au lendemain.
Ils ont été assignés à résidence au moment le plus important de leur vie – alors qu’ils se lançaient dans les affaires, leur carrière et la vie de famille. Cela malgré le fait qu’ils ne risquaient quasiment rien avec le virus.
Aujourd’hui, ils sont de nouveau assignés à résidence… parmi les 60 millions d’Américains qui doivent respecter des couvre-feux.
Il n’y a pas que la malchance
Ce n’est pas qu’une question de malchance, cependant.
Les millennials, les Noirs, les Blancs, la classe moyenne ainsi que les pauvres – tous ont été arnaqués d’une manière que le Post ne comprend absolument pas. Nous allons donc expliquer cela en toutes lettres :
La fausse monnaie – distribuée par les banques centrales – va principalement aux gens plus vieux et plus riches qui possèdent des actifs financiers.
Les jeunes, les Noirs et les personnes moins éduquées ne possèdent en général pas d’actions, d’obligations ou d’immobiliers. Ils vendent leur temps – à l’heure. Or le salaire horaire réel a quasiment stagné depuis 1975.
Les riches deviennent plus riches. Les pauvres et les classes moyennes deviennent plus pauvres.
Il suffit d’attendre. En ce moment, les autorités « impriment » plus d’argent que jamais.
Attendez-vous à plus de corruption, plus de dépendance, plus d’injustice et (tôt ou tard) une inflation galopante, une dépression, des émeutes (peut-être une guerre « civile »)… la pauvreté, le chaos…
… Les victimes ne se laisseront pas faire… les autorités séviront…
… Et là, nous aurons tous un genou en travers de la gorge.